[CRITIQUE] : Genie

Réalisateur : Sam Boyd
Acteurs :  Melissa McCarthy, Paapa Essiedu, Luis Guzmán, Alan Cumming,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Comédie, Fantastique.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h33min.

Synopsis :
Un bourreau de travail demande l'aide d'un génie afin de reconquérir le coeur des membres de sa famille avant Noël.



Critique :

#Genie a beau porter en bandoulière ses intentions (l'importance de la famille et nos actes pour la préserver), il n'en est pas moins une comédie familiale aussi surannée que prévisible et sans humour, croquée avec un manque d'énergie et d'envie frisant gentiment avec l'indécence pic.twitter.com/w6I3hlZyVM

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) March 2, 2024

Si l'on apprécie énormément la pétillante et désopilante Melissa McCarthy, que ce soit pour son timing comique au poil ou la sympathie énorme qu'elle arrive à susciter par sa seule présence à l'écran, force est de constater qu'à l'instar du tout aussi appréciable (tout du moins pendant un temps) Ryan Reynolds, plus les productions passent, et plus la comédienne devient la caricature de sa propre caricature, enfermée dans des productions où elle n'est que l'ombre d'elle-même - voire moins que cela.

Un constat encore plus cruel lorsque l'on réalise que les films les moins défendables de sa carrière sont tous ou presque, chapeautés par son réalisateur de mari, Ben Falcone, dans ce qui peut se peut de voir comme une expérience psychanalytico-conjugal d'auto-sabordage consenti - ex-aequo avec les insupportables publicités pour Booking.com.

Stephanie Mei-Ling/Universal Pictures

Passé un live-action La Petite Sirène où elle incarnait la seule potentielle attraction, entre deux numéros musicaux plus ou moins digeste, la voilà de retour par la petite case de la VOD avec Genie de Sam Boyd, film de Noël générique qui en manque cruellement (même pas pardon) malgré un Richard Curtis définitivement en petite forme au scénario (il dépoussière un téléfilm qu'il a écrit écrit 1991 - déjà avec Alan Cumming au casting -, pour le catapulter dans le New-York d'aujourd'hui), ou la comédienne incarne rien de moins qu'un génie dispensateur de vœux (bingo), aidant un bourreau de travail à reconquérir le coeur des membres de sa famille, avant que ne sonne les douze coups de minuit du 25 décembre.

Fusion malade entre Elfe et Kazaam avec un doigt des Rois Mages, ou un génie pas génial se réveille 2000 ans après avoir crapahuté avec le petit Jésus, pour aller voir Mission : Impossible en salles, Genie a beau porter en bandoulière ses bonnes intentions - l'importance de la famille, et nos actes pour la privilège -, il n'en est pas moins une comédie familiale aussi surannée que prévisible et sans humour, croquée avec un manque d'énergie et d'envie frisant lourdement avec l'indécence.
Il faut sauver le soldat McCarthy, et vite...


Jonathan Chevrier