[CRITIQUE] : Dans la peau de Blanche Houellebecq
Réalisateur : Guillaume Nicloux
Acteurs : Michel Houellebecq, Blanche Gardin, Jean-Pascal Zadi, Françoise Lebrun,...
Distributeur : BAC Films
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h28min
Synopsis :
En Guadeloupe, Blanche Gardin préside un concours de sosie consacré à Michel Houellebecq. Michel s’y rend, mais des événements imprévus vont plonger notre duo au cœur d’une intrigue rocambolesque…
Critique :
Acteurs : Michel Houellebecq, Blanche Gardin, Jean-Pascal Zadi, Françoise Lebrun,...
Distributeur : BAC Films
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h28min
Synopsis :
En Guadeloupe, Blanche Gardin préside un concours de sosie consacré à Michel Houellebecq. Michel s’y rend, mais des événements imprévus vont plonger notre duo au cœur d’une intrigue rocambolesque…
Critique :
Sacré bazar que #DansLaPeauDeBlancheHouellebecq, une farce qui n'en est pas totalement une tant elle est continuellement tiraillée par ses propres contradictions et ses improvisations bancales, malgré une belle galerie de caméos et une Blanche Gardin toujours aussi authentique. pic.twitter.com/QQiMANyN96
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) March 15, 2024
Force est d'admettre que l'on ne sait pas forcément sur quel pied danser avec Guillaume Nicloux et son cinéma hybride et hétéroclite, mais c'est sans doute aussi, parce qu'il fait scrupuleusement en sorte qu'on ne sache pas comment l'appréhender (mais le peut-il lui-même ?).
Cinéaste furieusement imprévisible, dans le bon comme (surtout) le mauvais sens du terme, capable de jongler entre une fresque glauque et décadente sur la déchéance humaine au rythme furieusement décousu, tuant dans l'oeuf et dans une accumulation de massacres toute idée de multiculturalisme et du concept de bon vibre ensemble, au profit d'un portrait navrant de notre société confinée (La Tour); avec une étonnante et émouvante ode à la vie et à la résilience sous fond de deuil et de questionnement statut juridique flou de la GPA, nouée autour d'une opposition des contraires et d'un choc générationnel (La Petite).
Nouvelle preuve en date avec son dernier effort, Dans la peau de Blanche Houellebecq, comédie noire déglinguée en terres guadeloupéennes avec des champignons hallucinogènes - pour ne pas gâcher la fête - et un Michel Houellebecq plus liquide que jamais, dont la fascination du cinéaste grimpe sensiblement d'un cran - sinistre - en comparaison de L’Enlèvement de Michel Houellebecq.
Il en fait ici un fantôme cadavérique, acteur d'une existence et d'un monde où il est constamment en décalage, au milieu de sosies (idée géniale) qui n'en sont pas vraiment, et de caméos plutôt chouettes.
Un être à part au cœur d'une comédie à part, une farce qui n'en est pas totalement une tant elle est continuellement tiraillée par ses propres contradictions, ou le discours (politique, passé esclavagiste et coloniale) tout comme l'humour, ne s'imbrique jamais totalement avec les courbes d'une improvisation elle-même bancale.
Un sacré bazar qui sait se faire parfois assez jouissif, dont émerge une Blanche " Houellebecq " Gardin toujours aussi authentique.
C'est maigre certes, mais c'est déjà ça.
Jonathan Chevrier
Cinéaste furieusement imprévisible, dans le bon comme (surtout) le mauvais sens du terme, capable de jongler entre une fresque glauque et décadente sur la déchéance humaine au rythme furieusement décousu, tuant dans l'oeuf et dans une accumulation de massacres toute idée de multiculturalisme et du concept de bon vibre ensemble, au profit d'un portrait navrant de notre société confinée (La Tour); avec une étonnante et émouvante ode à la vie et à la résilience sous fond de deuil et de questionnement statut juridique flou de la GPA, nouée autour d'une opposition des contraires et d'un choc générationnel (La Petite).
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Nouvelle preuve en date avec son dernier effort, Dans la peau de Blanche Houellebecq, comédie noire déglinguée en terres guadeloupéennes avec des champignons hallucinogènes - pour ne pas gâcher la fête - et un Michel Houellebecq plus liquide que jamais, dont la fascination du cinéaste grimpe sensiblement d'un cran - sinistre - en comparaison de L’Enlèvement de Michel Houellebecq.
Il en fait ici un fantôme cadavérique, acteur d'une existence et d'un monde où il est constamment en décalage, au milieu de sosies (idée géniale) qui n'en sont pas vraiment, et de caméos plutôt chouettes.
Un être à part au cœur d'une comédie à part, une farce qui n'en est pas totalement une tant elle est continuellement tiraillée par ses propres contradictions, ou le discours (politique, passé esclavagiste et coloniale) tout comme l'humour, ne s'imbrique jamais totalement avec les courbes d'une improvisation elle-même bancale.
Un sacré bazar qui sait se faire parfois assez jouissif, dont émerge une Blanche " Houellebecq " Gardin toujours aussi authentique.
C'est maigre certes, mais c'est déjà ça.
Jonathan Chevrier