[CRITIQUE] : Rien ni personne
Réalisateur : Gallien Guibert
Acteurs : Paul Hamy, Suliane Brahim, Françoise Lebrun, Sam Louwyck,...
Distributeur : La Vingt-Cinquième Heure
Budget : -
Genre : Drame, Thriller.
Nationalité : Français.
Durée : 1h27min.
Synopsis :
Orphelin de naissance, Jean décide d’abandonner femme et enfant en croyant les protéger de sa double-vie délinquante, mais sa cavale va le ramener à la paternité qu'il fuyait.
Critique :
Quand bien même le concept pourrait en faire sursauter plus d'un (sans doute les trois du fond à ne pas réellement s'intéresser, ni même avoir tout simplement conscience, de ce qui sort chaque mercredi), il n'y a finalement rien de plus sain que de mesurer la bonne santé d'un cinéma, à travers la qualité des premiers efforts de toute la galerie de jeunes cinéastes cherchant sensiblement faire leur trou tout autant qu'à démontrer la richesse et l'éclectisme de notre production, qui ne demande qu'à être soutenu - surtout en salles.
En ce sens, le cinéma hexagonal se porte particulièrement bien, pour peu qu'on s'arrête sur une poignée de sorties toutes récentes : Les Derniers Juifs de Noé Debré, Double Foyer de Claire Vassé, L'homme d'argile de Anais Tellenne, La Dernière Danse de Sabry Jarod, Vermines de Sébastien Vaniček ou encore Rien ni personne de Gallien Guibert, bon petit polar néo-noir des familles à la photo rouge-sang (pas uniquement la seule révérence à un Nicolas Winding Refn dont l'ombre imposante, hante gentiment la péloche), qui à défaut de révolutionner la popote, fait admirablement bien le café.
Thriller brut de décoffrage et musclé épuré à l'extrême, qui fait totalement fit de son pitch limité - mais pas limitant - et taillé à la serpe (un orphelin de naissance et dealer au grand coeur, décide d’abandonner femme et enfant en croyant les protéger de sa double-vie criminelle et délinquante, mais sa cavale va involontairement le ramener à la paternité qu'il fuyait, mais surtout le faire glisser dans une spirale de violence incontrôlée et incontrôlable), ce premier effort sous influences fleure bon le sang et le bitume, malgré qu'il soit tout autant frappé qu'un Du Crépitement sous les néons du tandem FGKO - Fabrice Garçon et Kévin Ossona -, par le sceau iconico-biaisé d'une image glamourisée et américanisée du milieu criminelle made in France.
Du cousu main donc, aussi familier qu'il le laisse tout du long présager (ce qui, ici, est résolument un gage de qualité), mais porté avec assurance par un solide Paul Hamy, Rien ni personne a tout de la séance vintage et gentiment burnée sans le moindre bout de gras superflu (à peine quatre-vingt minutes au compteur), qui démontre que c'est bien toujours dans les vieux bols, que l'on fait les meilleures soupes...
Jonathan Chevrier
Acteurs : Paul Hamy, Suliane Brahim, Françoise Lebrun, Sam Louwyck,...
Distributeur : La Vingt-Cinquième Heure
Budget : -
Genre : Drame, Thriller.
Nationalité : Français.
Durée : 1h27min.
Synopsis :
Orphelin de naissance, Jean décide d’abandonner femme et enfant en croyant les protéger de sa double-vie délinquante, mais sa cavale va le ramener à la paternité qu'il fuyait.
Critique :
Aussi familier et sous influence qu'il le laisse tout du long présager, mais porté avec assurance par un solide Paul Hamy, #RienNiPersonne se fait un polar noir brut de décoffrage et musclé, une jolie petite séance vintage et gentiment burnée sans le moindre bout de gras superflu pic.twitter.com/BHiGlrnETr
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) February 29, 2024
Quand bien même le concept pourrait en faire sursauter plus d'un (sans doute les trois du fond à ne pas réellement s'intéresser, ni même avoir tout simplement conscience, de ce qui sort chaque mercredi), il n'y a finalement rien de plus sain que de mesurer la bonne santé d'un cinéma, à travers la qualité des premiers efforts de toute la galerie de jeunes cinéastes cherchant sensiblement faire leur trou tout autant qu'à démontrer la richesse et l'éclectisme de notre production, qui ne demande qu'à être soutenu - surtout en salles.
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En ce sens, le cinéma hexagonal se porte particulièrement bien, pour peu qu'on s'arrête sur une poignée de sorties toutes récentes : Les Derniers Juifs de Noé Debré, Double Foyer de Claire Vassé, L'homme d'argile de Anais Tellenne, La Dernière Danse de Sabry Jarod, Vermines de Sébastien Vaniček ou encore Rien ni personne de Gallien Guibert, bon petit polar néo-noir des familles à la photo rouge-sang (pas uniquement la seule révérence à un Nicolas Winding Refn dont l'ombre imposante, hante gentiment la péloche), qui à défaut de révolutionner la popote, fait admirablement bien le café.
Thriller brut de décoffrage et musclé épuré à l'extrême, qui fait totalement fit de son pitch limité - mais pas limitant - et taillé à la serpe (un orphelin de naissance et dealer au grand coeur, décide d’abandonner femme et enfant en croyant les protéger de sa double-vie criminelle et délinquante, mais sa cavale va involontairement le ramener à la paternité qu'il fuyait, mais surtout le faire glisser dans une spirale de violence incontrôlée et incontrôlable), ce premier effort sous influences fleure bon le sang et le bitume, malgré qu'il soit tout autant frappé qu'un Du Crépitement sous les néons du tandem FGKO - Fabrice Garçon et Kévin Ossona -, par le sceau iconico-biaisé d'une image glamourisée et américanisée du milieu criminelle made in France.
Copyright La Vingt-Cinquième Heure |
Du cousu main donc, aussi familier qu'il le laisse tout du long présager (ce qui, ici, est résolument un gage de qualité), mais porté avec assurance par un solide Paul Hamy, Rien ni personne a tout de la séance vintage et gentiment burnée sans le moindre bout de gras superflu (à peine quatre-vingt minutes au compteur), qui démontre que c'est bien toujours dans les vieux bols, que l'on fait les meilleures soupes...
Jonathan Chevrier