[CRITIQUE] : Il n'y a pas d'ombre dans le désert
Réalisateur : Yossi Aviram
Acteurs : Valeria Bruni-Tedeschi, Yona Rozenkier, Germaine Unikovsky, Jackie Berroyer,...
Distributeur : Les Films du Losange
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français, Israëlien.
Durée : 1h41min.
Synopsis :
À Tel Aviv, Ori croise par hasard Anna, une écrivaine française, lors du procès d’un ancien Nazi. Il est bouleversé de reconnaître cette femme dont le souvenir le hante depuis qu’ils se sont follement aimés à Turin, 20 ans plus tôt. Mais Anna soutient qu'ils ne se sont jamais rencontrés. Peut-être qu’au milieu du désert, les choses deviendront plus claires…
Critique :
Le sujet a tellement été douloureusement mis en lumière au coeur du petit et du grand écran, qu'il est difficile désormais de ne pas déceler des similarités - voire des emprunts grossiers - entre chacun des films traitant de la tragédie humaine que fut l'Holocauste, d'autant qu'il est toujours délicat d'essayer de représenter l'irreprésentable et une horreur finalement bien loin de la cruelle réalité.
Dite cruauté dépasse souvent (toujours ?) celle de la fiction, et il n'y a rien de plus douloureux que d'écrire sur une œuvre s'attachant sur les horreurs d'un passé pas si lointain (ce ne sera pas la dernière œuvre à le faire, et on en est déjà à plusieurs exemples rien que sur ce seul début d'année 2024), alors qu'une tragédie similaire se déroule actuellement sous nos propres yeux - où, tout du moins, sous ceux qui acceptent de les garder ouvert.
De cette actualité, il n'en est pas totalement question avec Il n'y a pas d'ombre dans le désert, second long-métrage du cinéaste israélien Yossi Aviram, bien plus tourné vers les thèmes familiers de la mémoire, de la transmission et des répercussions du traumatisme générationnel de la Shoah, que sur un traitement direct et frontale des événements - tant mieux.
Mais les bonnes intentions ne font pas forcément de bons films, et inversement.
Partant du procès d'un criminel de guerre nazi qui touche deux enfants de déportés, un israélien psychologiquement instable (par sa mère) et une romancière française (par son père, appelé à témoigner), le cinéaste, avec l'appui devant la caméra et au scénario de Valeria Bruni-Tedeschi, part sur la route aussi désertique qu'ennuyée d'un amour contrariée sous fond de kidnapping/syndrome de Stockholm/réminiscence du passé/quête de vérité.
Si son pendant historique sur les douleurs d'hier incarnant un héritage écrasant arrive à convaincre (notamment grâce à la prestation tout en retenue de Jackie Berroyer), son pendant romantique lui, laisse sensiblement sur le carreau.
Dommage, c'est la part du gâteau la plus importante de cet édifice charmant mais excessivement confus.
Acteurs : Valeria Bruni-Tedeschi, Yona Rozenkier, Germaine Unikovsky, Jackie Berroyer,...
Distributeur : Les Films du Losange
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français, Israëlien.
Durée : 1h41min.
Synopsis :
À Tel Aviv, Ori croise par hasard Anna, une écrivaine française, lors du procès d’un ancien Nazi. Il est bouleversé de reconnaître cette femme dont le souvenir le hante depuis qu’ils se sont follement aimés à Turin, 20 ans plus tôt. Mais Anna soutient qu'ils ne se sont jamais rencontrés. Peut-être qu’au milieu du désert, les choses deviendront plus claires…
Critique :
Séance déséquilibrée que #IlNyAPasDOmbreDansLeDésert, intéressant dans sa manière de traiter des thèmes familiers de la mémoire, de la transmission et des ravages du traumatisme générationnel de l'Holocauste, moins quand il se laisse aller à une romance contrariée et ennuyeuse. pic.twitter.com/00WIHK4acY
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) February 29, 2024
Le sujet a tellement été douloureusement mis en lumière au coeur du petit et du grand écran, qu'il est difficile désormais de ne pas déceler des similarités - voire des emprunts grossiers - entre chacun des films traitant de la tragédie humaine que fut l'Holocauste, d'autant qu'il est toujours délicat d'essayer de représenter l'irreprésentable et une horreur finalement bien loin de la cruelle réalité.
Copyright Les Films du Losange |
Dite cruauté dépasse souvent (toujours ?) celle de la fiction, et il n'y a rien de plus douloureux que d'écrire sur une œuvre s'attachant sur les horreurs d'un passé pas si lointain (ce ne sera pas la dernière œuvre à le faire, et on en est déjà à plusieurs exemples rien que sur ce seul début d'année 2024), alors qu'une tragédie similaire se déroule actuellement sous nos propres yeux - où, tout du moins, sous ceux qui acceptent de les garder ouvert.
De cette actualité, il n'en est pas totalement question avec Il n'y a pas d'ombre dans le désert, second long-métrage du cinéaste israélien Yossi Aviram, bien plus tourné vers les thèmes familiers de la mémoire, de la transmission et des répercussions du traumatisme générationnel de la Shoah, que sur un traitement direct et frontale des événements - tant mieux.
Mais les bonnes intentions ne font pas forcément de bons films, et inversement.
Partant du procès d'un criminel de guerre nazi qui touche deux enfants de déportés, un israélien psychologiquement instable (par sa mère) et une romancière française (par son père, appelé à témoigner), le cinéaste, avec l'appui devant la caméra et au scénario de Valeria Bruni-Tedeschi, part sur la route aussi désertique qu'ennuyée d'un amour contrariée sous fond de kidnapping/syndrome de Stockholm/réminiscence du passé/quête de vérité.
Copyright Les Films du Losange |
Si son pendant historique sur les douleurs d'hier incarnant un héritage écrasant arrive à convaincre (notamment grâce à la prestation tout en retenue de Jackie Berroyer), son pendant romantique lui, laisse sensiblement sur le carreau.
Dommage, c'est la part du gâteau la plus importante de cet édifice charmant mais excessivement confus.