[CRITIQUE] : Nobody 2
Réalisateur : Timo Tjahjanto
Acteurs : Bob Odenkirk, Connie Nielsen, Christopher Lloyd, Sharon Stone,...
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : -
Genre : Action, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h29min
Synopsis :
Quatre ans après sa malencontreuse altercation avec la mafia russe, Hutch doit toujours 30 millions de dollars à la redoutable organisation et s'efforce de rembourser en enchainant sans répits les contrats d’une liste de criminels à abattre, aussi interminable qu’internationale. Bien qu'il apprécie le caractère intense de son ‘‘travail’’, Hutch se retrouve vite surmené, tout comme sa femme Becca et ils s'éloignent inexorablement l'un de l'autre. Ils décident donc de partir avec leurs enfants pour une escapade au Wild Bill's Majestic, un parc d’attraction dans l’Arkansas, le seul et unique endroit où Hutch et son frère Harry aient jamais passé de vacances ensemble. Embarquant son père dans la foulée, Hutch et sa famille débarquent au grand complet dans la petite ville touristique de Plummerville, avec la ferme intention d’y passer du bon temps au soleil. Mais quand, à la suite d’un incident mineur avec des voyous locaux, la famille se retrouve dans la ligne de mire du directeur du parc aussi corrompu que son shérif est véreux, Hutch va attirer sur lui l’attention de l’esprit criminel peut-être le plus dérangé et le plus sanguinaire qu'il, ou qui que ce soit d’ailleurs, ait jamais rencontré.
Enlacé entre Chute Libre et John Wick, avec son héros lassé de cacher ce qu'il est réellement et qui se réclame par la force de sa volonté, un remède au poison invivable qu'est le crime (comme Marion Cobretti, la nuance et une famille en plus), Nobody et son irrévérence so shoot'em-up, embaumé une B.O. matinée de soul et de métal (un cocktail moins indigeste qu'il ne le laissait présager), incarnait un actionner savoureusement brutal, une bisserie pulp et sèchement fun qui se réclamait certes plus comme une comédie noire parodique qu'une vraie satire du genre, mais imposait une vraie évidence : Bob Odenkirk est carrément crédible en action man, et c'est une sacrée bonne nouvelle pour les amoureux du bonhomme.
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Succès oblige, une suite a assez vite été annoncée et il était évident que comme tout produit tout sortie des 80s/90s, ce second opus allait jouer la carte du bigger and louder, en poussant les potards au maximum pour incarner une symphonie de sauvagerie et de violence encore plus burlesque et régressive.
Bonne pioche, passée depuis des mains du rompu au genre Ilya Naishuller, à celles toutes aussi expérimentées - mais un chouïa plus barbares - de Timo Tjahjanto, Nobody 2 (pourquoi s'emmerder ?) simplifie encore plus sa popote familière pour pousser les potards du fun et de l'absurde un (gros) cran plus loin, lui dont l'intrigue est flanquée quatre ans après les aventures du premier film.
On y retrouve un Hutch (Odenkirk, encore plus on fire) toujours obligé de rembourser une lourde dette à la mafia russe - 30 millions de dollars -, en éliminant une liste interminables de criminels opposés à la redoutable organisation.
Surmené quand bien même il est heureux de rester actif, Hutch voit néanmoins la flamme de son mariage lentement mais sûrement s'éteindre, ce qui le pousse à organiser une petite escapade familiale dans un parc d’attraction dans l’Arkansas.
Pas de bol, à la suite d’un incident mineur avec des voyous locaux, ce qui s'annonçait comme des vacances bien méritées, vont se transformer en un séjour apocalyptique et sanglant...
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Trompant intelligemment la fragilité de son écriture comme de son rythme un poil décousu, par une énergie furieusement communicative (à tel point que même ses passages obligés n'apparaissent pas tant que cela comme des corvées pour un Tjahjanto qui s'éclate), Nobody 2 ne déroge jamais à sa promesse d'incarner un pur morceau de cinéma grindhouse et sanglant comme on les aime, qui a le bon ton de s'assumer tout du long, dans ses (belles) qualités comme dans ses (menus) défauts.
C'est bon, c'est pas fin mais ça se mange sans faim.
Jonathan Chevrier