[CRITIQUE] : L'épreuve du feu
Réalisateur : Aurélien Peyre
Acteurs : Félix Lefebvre, Anja Verderosa, Suzanne Jouannet, Victor Bonnel,...
Distributeur : Paname Distribution
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h45min.
Synopsis :
Hugo a 19 ans. Comme chaque été, il passe ses vacances sur une île atlantique, dans la petite maison familiale. Mais cette année est différente, Hugo s’est transformé physiquement et arrive accompagné de sa petite amie, Queen, une esthéticienne dont la verve et les longs ongles strassés détonnent avec la sobriété et la timidité du jeune homme. Rapidement, le couple devient l’objet de tous les regards.
Quand bien même le concept pourrait en faire tiquer plus d'un (sans doute les trois du fond à ne pas réellement s'intéresser, ni même avoir tout simplement conscience, de ce qui sort chaque mercredi, mais qui dégueule pourtant sur tout ce qui a un label bio bien de chez nous, tatoué sur la pellicule), il n'y a finalement rien de plus sain que de mesurer la bonne santé d'un cinéma, à travers la qualité des premiers efforts (au-delà des comédies à forte tendance régressive, bien évidemment, qui ne sont pas forcément conçu pour briller ni par leur mise en scène, ni totalement par leur écriture) de toute la galerie de jeunes cinéastes cherchant sensiblement faire leur trou tout autant qu'à démontrer la richesse et l'éclectisme de notre production, qui ne demande qu'à être soutenu - surtout en salles.
En ce sens, le cinéma hexagonal se porte particulièrement bien, pour peu qu'on s'arrête avec un minimum d'intérêt et sans la moindre démagogie putassière, sur ce qu'elle distribue - et souvent avec une certaine audace.
Résolument plus conventionnel qu'un Valensole 1965 de Dominique Filhol, et définitivement moins tendu et âpre qu'un Aux jours qui viennent de Nathalie Najem, L'épreuve du feu, estampillé premier long-métrage du wannabe faiseur de rêves Aurélien Peyre - et extension de son court-métrage Coqueluche -, n'en reste pas moins une comédie dramatique sensible et emprunt d'une profonde délicatesse, lui qui capture la vérité d'un jeune couple (un superbe tandem Félix Lefebvre/Anja Verderosa, dont c'est le premier grand rôle à l'écran) confronté autant à la dureté du regard du groupe (et, plus largement, de la société) avec lequel ils passent leur vacances, qu'aux à priori de classes définitivement plus brutaux.
Dans un regard tendre et dénué de jugements putassiers, Peyre capture avec tendresse tout aussi bien le trouble d'un jeune homme perdu entre son amour et son désir - logique - d'appartenance, et la tentative attachante d'une jeune femme à s'adapter à un milieu qu'elle ne connaît guère, sans jamais renier sa propre personnalité - qu'elle assume sans détour.
Un premier effort solaire et bouleversant, rien de moins.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Félix Lefebvre, Anja Verderosa, Suzanne Jouannet, Victor Bonnel,...
Distributeur : Paname Distribution
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h45min.
Synopsis :
Hugo a 19 ans. Comme chaque été, il passe ses vacances sur une île atlantique, dans la petite maison familiale. Mais cette année est différente, Hugo s’est transformé physiquement et arrive accompagné de sa petite amie, Queen, une esthéticienne dont la verve et les longs ongles strassés détonnent avec la sobriété et la timidité du jeune homme. Rapidement, le couple devient l’objet de tous les regards.
Quand bien même le concept pourrait en faire tiquer plus d'un (sans doute les trois du fond à ne pas réellement s'intéresser, ni même avoir tout simplement conscience, de ce qui sort chaque mercredi, mais qui dégueule pourtant sur tout ce qui a un label bio bien de chez nous, tatoué sur la pellicule), il n'y a finalement rien de plus sain que de mesurer la bonne santé d'un cinéma, à travers la qualité des premiers efforts (au-delà des comédies à forte tendance régressive, bien évidemment, qui ne sont pas forcément conçu pour briller ni par leur mise en scène, ni totalement par leur écriture) de toute la galerie de jeunes cinéastes cherchant sensiblement faire leur trou tout autant qu'à démontrer la richesse et l'éclectisme de notre production, qui ne demande qu'à être soutenu - surtout en salles.
En ce sens, le cinéma hexagonal se porte particulièrement bien, pour peu qu'on s'arrête avec un minimum d'intérêt et sans la moindre démagogie putassière, sur ce qu'elle distribue - et souvent avec une certaine audace.
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Résolument plus conventionnel qu'un Valensole 1965 de Dominique Filhol, et définitivement moins tendu et âpre qu'un Aux jours qui viennent de Nathalie Najem, L'épreuve du feu, estampillé premier long-métrage du wannabe faiseur de rêves Aurélien Peyre - et extension de son court-métrage Coqueluche -, n'en reste pas moins une comédie dramatique sensible et emprunt d'une profonde délicatesse, lui qui capture la vérité d'un jeune couple (un superbe tandem Félix Lefebvre/Anja Verderosa, dont c'est le premier grand rôle à l'écran) confronté autant à la dureté du regard du groupe (et, plus largement, de la société) avec lequel ils passent leur vacances, qu'aux à priori de classes définitivement plus brutaux.
Dans un regard tendre et dénué de jugements putassiers, Peyre capture avec tendresse tout aussi bien le trouble d'un jeune homme perdu entre son amour et son désir - logique - d'appartenance, et la tentative attachante d'une jeune femme à s'adapter à un milieu qu'elle ne connaît guère, sans jamais renier sa propre personnalité - qu'elle assume sans détour.
Un premier effort solaire et bouleversant, rien de moins.
Jonathan Chevrier