[CRITIQUE] : Maison de Retraite 2
Réalisateur : Claude Zidi Jr.
Avec : Kev Adams, Jean Reno, Chantal Ladesou, Daniel Prévost, Liliane Rovère, Firmine Richard, Amanda Lear, Michel Jonasz,...
Distributeur : Apollo Films
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h42min
Synopsis :
Quand le foyer Lino Vartan - qui accueille jeunes orphelins et seniors- doit fermer pour raisons sanitaires, Milann n’a pas d’autre choix que de répondre à l’invitation d’une maison de retraite dans le Sud qui les accueille pour l’été. Tous embarquent dans le bus d’Alban. Enfants et anciens découvrent alors le Bel Azur Club, une villa idyllique au bord de la mer : le rêve ! Une aubaine pour ces gamins orphelins qui n’ont jamais eu de vacances... Mais le paradis tourne à l’enfer car anciens et nouveaux pensionnaires du 3e âge se détestent ! La guerre des seniors est déclarée !
Critique :
Avec : Kev Adams, Jean Reno, Chantal Ladesou, Daniel Prévost, Liliane Rovère, Firmine Richard, Amanda Lear, Michel Jonasz,...
Distributeur : Apollo Films
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h42min
Synopsis :
Quand le foyer Lino Vartan - qui accueille jeunes orphelins et seniors- doit fermer pour raisons sanitaires, Milann n’a pas d’autre choix que de répondre à l’invitation d’une maison de retraite dans le Sud qui les accueille pour l’été. Tous embarquent dans le bus d’Alban. Enfants et anciens découvrent alors le Bel Azur Club, une villa idyllique au bord de la mer : le rêve ! Une aubaine pour ces gamins orphelins qui n’ont jamais eu de vacances... Mais le paradis tourne à l’enfer car anciens et nouveaux pensionnaires du 3e âge se détestent ! La guerre des seniors est déclarée !
Critique :
#MaisonDeRetraite2, qui s'inscrit comme son aîné de manière opportuniste dans l'air du temps, s'avère in fine moins indigeste que redouté, dans sa manière de recycler la même formule de séquences potacho-régressives, sous fond de dialogue et de réconciliation intergénérationnelle pic.twitter.com/qWIgTToE5D
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) February 13, 2024
Alors oui, on se le répète (et oui, on s'en fout) mais il y a vraiment quelque chose de fascinant dans l'idée de se pencher, meme de loin, dans la carrière cinématographique de Kev Adams, engoncée entre de gros divertissements populaires aussi regressifs que difficilement défendables, et de maigres tentatives de casser cette image d'éternel adolescent qui lui colle à la peau et qu'il semble, volontairement, faire perdurer même dans des projets pourtant propices à laisser s'exprimer un tant soit peu de maturité (Love Addict, Alad'2, Amis Publics ou encore Tout là-Haut).
Une sorte de syndrome de Peter Pan dans ce qu'il a de plus risible et encombrant, accentué autant par l'idée de ne pas trop fuir sa zone de confort et potentiellement trahir un public cible qui lui est toujours fidèle - malgré de vraies déconvenues en salles -, mais aussi imposé par une industrie qui ne cherche pas forcément à le voir dans un autre type de rôle (tant bien même le fait qu'il produise lui-même certains de ses films, devrait faciliter les choses).
Un écueil que n'a pas connu son ex-comparse de la série SODA William Lebghil, parti de plus loin que lui mais qui n'a pas traîné pour se délester de cette image embarrassante, pour mieux démontrer toute l'étendue de son talent.
Une question d'opportunités sans doute, mais de choix avant tout voire même, n'ayons pas peur des mots, de capacités.
Quelques mois après une énième maigre tentative de bifurcation vers la comédie dramatique, Comme par magie de Christophe Barratier (dramédie tout en pathos et trop forcé pour être touchante, un maladroit tour de passe-passe qui ne fait pas illusion assez longtemps pour divertir, entre une émotion rarement empathique et un humour à la subtilité pachydermique), le bonhomme revient avec une péloche " sécurité " : Maison de Retraite 2, suite directe du film de Thomas Gilou cette fois chapeautée par Claude Zidi Jr., qui épouse avec gourmandise la règle du bigger and louder, avec encore plus de gags potacho-limités et encore plus de guests aux cartes vermeilles (et définitivement trop vieux pour ses conneries), qui n'empêche pas le bonhomme de se perdre dans ses tics de jeu habituels.
Sans transformer le plomb en bronze (on ne demandera pas de l'or, restons lucide) avec son intrigue facile et prétexte (qu'elle idée autre que faire fermer la dite maison de retraite du premier opus ?) qui à la facheuse idée de se complexifier dans son dernier tiers sous fond d'arnaques, tout autant qu'il s'inscrit de manière gentiment opportuniste dans l'air du temps (le scandale des Ephad, dont le chaos a été accentué par la pandémie, mais aussi et surtout d'un traitement du troisième âge par notre cher pouvoir en place); MDR 2 s'avère in fine pas aussi dégueulasse que redouté, dans sa manière de recycler la même formule de séquences potacho-régressives venant " booster " son dialogue de réconciliation intergénérationnelle à la substance relative.
La sincérité du premier opus en moins, cette suite laisse encore plus de liberté à vieille garde pour s'éclater.
Ça passe très peu et ça casse souvent donc, mais on a tellement vu pire - encore la semaine dernière -, que la limonade désaltère quand meme un brin.
Jonathan Chevrier
Copyright Marie-Camille Orlando - 2023 My Family - The Man France |
Une sorte de syndrome de Peter Pan dans ce qu'il a de plus risible et encombrant, accentué autant par l'idée de ne pas trop fuir sa zone de confort et potentiellement trahir un public cible qui lui est toujours fidèle - malgré de vraies déconvenues en salles -, mais aussi imposé par une industrie qui ne cherche pas forcément à le voir dans un autre type de rôle (tant bien même le fait qu'il produise lui-même certains de ses films, devrait faciliter les choses).
Un écueil que n'a pas connu son ex-comparse de la série SODA William Lebghil, parti de plus loin que lui mais qui n'a pas traîné pour se délester de cette image embarrassante, pour mieux démontrer toute l'étendue de son talent.
Une question d'opportunités sans doute, mais de choix avant tout voire même, n'ayons pas peur des mots, de capacités.
Quelques mois après une énième maigre tentative de bifurcation vers la comédie dramatique, Comme par magie de Christophe Barratier (dramédie tout en pathos et trop forcé pour être touchante, un maladroit tour de passe-passe qui ne fait pas illusion assez longtemps pour divertir, entre une émotion rarement empathique et un humour à la subtilité pachydermique), le bonhomme revient avec une péloche " sécurité " : Maison de Retraite 2, suite directe du film de Thomas Gilou cette fois chapeautée par Claude Zidi Jr., qui épouse avec gourmandise la règle du bigger and louder, avec encore plus de gags potacho-limités et encore plus de guests aux cartes vermeilles (et définitivement trop vieux pour ses conneries), qui n'empêche pas le bonhomme de se perdre dans ses tics de jeu habituels.
Copyright Marie-Camille Orlando - 2023 My Family - The Man France |
Sans transformer le plomb en bronze (on ne demandera pas de l'or, restons lucide) avec son intrigue facile et prétexte (qu'elle idée autre que faire fermer la dite maison de retraite du premier opus ?) qui à la facheuse idée de se complexifier dans son dernier tiers sous fond d'arnaques, tout autant qu'il s'inscrit de manière gentiment opportuniste dans l'air du temps (le scandale des Ephad, dont le chaos a été accentué par la pandémie, mais aussi et surtout d'un traitement du troisième âge par notre cher pouvoir en place); MDR 2 s'avère in fine pas aussi dégueulasse que redouté, dans sa manière de recycler la même formule de séquences potacho-régressives venant " booster " son dialogue de réconciliation intergénérationnelle à la substance relative.
La sincérité du premier opus en moins, cette suite laisse encore plus de liberté à vieille garde pour s'éclater.
Ça passe très peu et ça casse souvent donc, mais on a tellement vu pire - encore la semaine dernière -, que la limonade désaltère quand meme un brin.
Jonathan Chevrier