[CRITIQUE] : Cocorico
Réalisateur : Julien Hervé
Avec : Christian Clavier, Didier Bourdon, Sylvie Testud, Marianne Denicourt,...
Distributeur : SND
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h31min
Synopsis :
Sur le point de se marier, Alice et François décident de réunir leurs deux familles. Pour l’occasion, ils réservent à leurs parents un cadeau original : des tests ADN pour que chacun puisse découvrir les origines de ses ancêtres. Mais la surprise va virer au fiasco quand les Bouvier-Sauvage, grande famille aristocrate, et les Martin, beaucoup plus modestes, découvrent les résultats, pour le moins… inattendus !
Critique :
Dans l'univers of madness de la production française où il règne en maître, aux côtés d'un Didier Bourdon dont les choix cinématographiques sont tout aussi catastrophiques (la preuve, ils partagent ici la vedette pour la première fois dans un même long-métrage, après avoir foulé ensemble la scène avec l'excellente reprise de La Cage aux Folles par Didier Caron), on en oublierait presque parfois que Christian Clavier s'attache - réellement - à de chouettes films ces dernières années, comédien populaire capable de se fondre sans faire tâche - tout comme ses camarades Gérard Jugnot et Josianne Balasko - dans les productions humoristiques des jeunes générations de la comédie hexagonale, dans une sorte de passage de témoin aussi sincère qu'amusé.
Babysitting 2 de Philippe Lacheau (oui), Un sac de billes de Christian Duguay, Kaamelott : Premier Volet d'Alexandre Astier, Irréductible de Jérôme Commandeur, les exemples sont nombreux mais ils ne peuvent décemment pas inverser la tendance qu'il a à s'auto-saborder avec une frénésie presque morbide.
Nouvelle preuve en date avec Cocorico, estampillé premier long-métrage en solo de Julien Hervé (co-réalisateur du Doudou avec Philippe Mechelen, scénariste sur Les Tuches 2, 3 et 4, la messe est quasiment dite), dont le pitch uber original avait déjà été prédit par les internautes, plusieurs années avant même que la production n'en soit au stade embryonnaire.
Flairons plutôt : à l'aube de leur mariage, deux rejetons décident de réunir leurs deux familles avec, comme bonne idée stupide, le cadeau empoisonné d'un test ADN généalogique pour permettre à chacun de découvrir les origines de ses ancêtres (mais qui offre ça, sincèrement ? Dénoncez-vous).
Évidemment, les deux familles implosent et le snobisme change de rang aussi vite qu'une girouette tourne du popotin au vent, pour le pire et définitivement pas pour le rire...
Louchant sensiblement sur la structure du Prénom de Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, tout en jouant sur la veine du politiquement incorrect à la Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? (discrimination à gogo donc, et toujours à la lisière du racisme décomplexé), dans une accumulation gourmande de clichetons éculés, Cocorico ne pèche pas tant dans son humour facile - qui fait parfois mouche -, que dans son écriture volontairement caricaturale, qui démontre une incapacité à ne jamais être autre chose qu'une accumulation prétexte et prévisible de séquences plus ou moins navrante les unes que les autres.
Et c'est bien là le problème qui gangrène cette énième comédie générique, pas tant dans son manque d'originalité que dans sa paresse abyssale à ne jamais vouloir pleinement mettre en valeur le timing comique - réel - des talents impliqués (Clavier joue l'aristo snob comme il joue, habituellement, le bobo snob, là où Bourdon ressort à nouveau la carte du prolo lourdingue).
Aucune (bonne) surprise à l'horizon donc, mais une déconvenue de plus à mettre au crédit de deux visages phares de la comédie hexagonale qui, dans de bonnes conditions, auraient très bien pu offrir de jolies passes d'armes.
Jonathan Chevrier
Avec : Christian Clavier, Didier Bourdon, Sylvie Testud, Marianne Denicourt,...
Distributeur : SND
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h31min
Synopsis :
Sur le point de se marier, Alice et François décident de réunir leurs deux familles. Pour l’occasion, ils réservent à leurs parents un cadeau original : des tests ADN pour que chacun puisse découvrir les origines de ses ancêtres. Mais la surprise va virer au fiasco quand les Bouvier-Sauvage, grande famille aristocrate, et les Martin, beaucoup plus modestes, découvrent les résultats, pour le moins… inattendus !
Critique :
#Cocorico ne pèche pas tant dans son humour mi-facile, mi-chargé en clichetons discriminants, que dans son écriture volontairement caricaturale, qui fait preuve d'une incapacité folle à ne jamais pouloir pleinement mettre en valeur le timing comique - réel - des talents impliqués pic.twitter.com/863vyHdLIb
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) February 7, 2024
Dans l'univers of madness de la production française où il règne en maître, aux côtés d'un Didier Bourdon dont les choix cinématographiques sont tout aussi catastrophiques (la preuve, ils partagent ici la vedette pour la première fois dans un même long-métrage, après avoir foulé ensemble la scène avec l'excellente reprise de La Cage aux Folles par Didier Caron), on en oublierait presque parfois que Christian Clavier s'attache - réellement - à de chouettes films ces dernières années, comédien populaire capable de se fondre sans faire tâche - tout comme ses camarades Gérard Jugnot et Josianne Balasko - dans les productions humoristiques des jeunes générations de la comédie hexagonale, dans une sorte de passage de témoin aussi sincère qu'amusé.
Babysitting 2 de Philippe Lacheau (oui), Un sac de billes de Christian Duguay, Kaamelott : Premier Volet d'Alexandre Astier, Irréductible de Jérôme Commandeur, les exemples sont nombreux mais ils ne peuvent décemment pas inverser la tendance qu'il a à s'auto-saborder avec une frénésie presque morbide.
Copyright 2023 – WHITE AND YELLOW FILMS – SND – M6FILMS – BESIDE PRODUCTIONS |
Nouvelle preuve en date avec Cocorico, estampillé premier long-métrage en solo de Julien Hervé (co-réalisateur du Doudou avec Philippe Mechelen, scénariste sur Les Tuches 2, 3 et 4, la messe est quasiment dite), dont le pitch uber original avait déjà été prédit par les internautes, plusieurs années avant même que la production n'en soit au stade embryonnaire.
Flairons plutôt : à l'aube de leur mariage, deux rejetons décident de réunir leurs deux familles avec, comme bonne idée stupide, le cadeau empoisonné d'un test ADN généalogique pour permettre à chacun de découvrir les origines de ses ancêtres (mais qui offre ça, sincèrement ? Dénoncez-vous).
Évidemment, les deux familles implosent et le snobisme change de rang aussi vite qu'une girouette tourne du popotin au vent, pour le pire et définitivement pas pour le rire...
Louchant sensiblement sur la structure du Prénom de Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, tout en jouant sur la veine du politiquement incorrect à la Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? (discrimination à gogo donc, et toujours à la lisière du racisme décomplexé), dans une accumulation gourmande de clichetons éculés, Cocorico ne pèche pas tant dans son humour facile - qui fait parfois mouche -, que dans son écriture volontairement caricaturale, qui démontre une incapacité à ne jamais être autre chose qu'une accumulation prétexte et prévisible de séquences plus ou moins navrante les unes que les autres.
Copyright 2023 – WHITE AND YELLOW FILMS – SND – M6FILMS – BESIDE PRODUCTIONS |
Et c'est bien là le problème qui gangrène cette énième comédie générique, pas tant dans son manque d'originalité que dans sa paresse abyssale à ne jamais vouloir pleinement mettre en valeur le timing comique - réel - des talents impliqués (Clavier joue l'aristo snob comme il joue, habituellement, le bobo snob, là où Bourdon ressort à nouveau la carte du prolo lourdingue).
Aucune (bonne) surprise à l'horizon donc, mais une déconvenue de plus à mettre au crédit de deux visages phares de la comédie hexagonale qui, dans de bonnes conditions, auraient très bien pu offrir de jolies passes d'armes.
Jonathan Chevrier