[CRITIQUE] : Race for Glory: Audi vs Lancia
Réalisateur : Stefano Mordini
Acteurs : Riccardo Scamarcio, Daniel Brühl, Volker Bruch, Axel Gallois, Esther Garrel, Katie Clarkson-Hill,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Drame, Biopic.
Nationalité : Français, Italien, Britannique.
Durée : 1h33min
Synopsis :
1983, la rivalité est à son paroxysme, entre l’écurie italienne Lancia, dirigée par le charismatique Cesare Fiorio et la puissante équipe allemande Audi, dirigée par le redoutable Roland Gumpert. Mais, c’est sur le terrain, pilotées respectivement par Walter Röhrl et Hannu Mikkola, que leurs voitures : la Lancia Rally 037 et l'Audi Quattro, les départageront durant un championnat du monde des rallyes devenu légendaire.
Critique :
Il n'y avait pas forcément besoin de trop tortiller de la fesse gauche (juste à lire le titre et, au pire, regarder aussi son affiche) pour réaliser que Race for Glory: Audi vs Lancia de Stefano Mordini (le pas folichon La Scuola Cattolica, dispo sur Netflix), avait tout du wannabe total package mixant sans finesse, les deux références de films automobiles de ces dix dernières années : Rush de Ron Howard - déjà avec Daniel Brühl - et Le Mans 66 de James Mangold (dont il reprend la même structure).
Une production savamment opportuniste qui chercherait plus ou (surtout) moins à reproduire le même type d'expérience exaltante et au montage vif (et pas uniquement sur la piste), à partir d'une histoire inspirée de faits réels peu ou prou similaire (une rivalité entre deux constructeurs automobiles aux pilotes de chocs, la détermination sans borne de l'outsider pour bouffer sa part du succès,...), même si bien moins exaltante sur le papier - et encore plus pour les non-initiés au rallye.
Pas totalement rip-off sur le papier donc, mais pas loin non plus.
Et à l'écran, sans trop de surprise, la limonade ne prend absolument pas tant l'écriture peine tout du long autant à se libérer des tropes éculés du biopic standard, qu'à susciter la moindre émotion pour ce qu'elle se borne à nous conter (tous les personnages sont bien trop taillés à la serpe pour que l'on s'y attache un minimum).
Prose ennuyée et ennuyeuse qui ne se voit d'ailleurs jamais contrebalancée par une hypothétique urgence dans ses séquences automobiles ni viscérales et/où pleine d'ivresse de la vitesse (t'as la réf ?), capturées avec une molesse abyssale.
Pure citation/régurgitation sans ambition ni saveur d'une page Wikipedia incomplète, couvrant le Championnat du monde des rallyes de 1983 et la " rivalité " entre deux écuries au traitement furieusement dissemblables, tant l'accent est sensiblement mis sur la firme Lancia et son manager en difficulté - mais obsédé par la victoire - Cesare Fiorio (Riccardo Scamarcio, également co-scénariste et producteur, ceci explique cela); la péloche ne dépasse jamais la seconde et se ridiculise même dans sa volonté gourmande, d'aborder plusieurs genres extrêmement codifiés (le film sportif, le walk & talk, le drama façon success story typique des valeurs pronées par les 80s et l'American Dream,...).
Ajoutez à l'équation une durée limitée (à peine quatre-vingt-dix minutes au compteur) ou encore la présence d'un Daniel Brühl qui ne semble pas vraiment savoir ce qu'il fait là (moins que Haley Bennett, cela dit), et il est impossible de ne pas voir en Race for Glory: Audi vs Lancia un bolide certes plutôt élégamment mis en scène et à la reconstitution plutôt appliquée, mais qui ne donne absolument pas envie de monter dedans pour une balade.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Riccardo Scamarcio, Daniel Brühl, Volker Bruch, Axel Gallois, Esther Garrel, Katie Clarkson-Hill,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Drame, Biopic.
Nationalité : Français, Italien, Britannique.
Durée : 1h33min
Synopsis :
1983, la rivalité est à son paroxysme, entre l’écurie italienne Lancia, dirigée par le charismatique Cesare Fiorio et la puissante équipe allemande Audi, dirigée par le redoutable Roland Gumpert. Mais, c’est sur le terrain, pilotées respectivement par Walter Röhrl et Hannu Mikkola, que leurs voitures : la Lancia Rally 037 et l'Audi Quattro, les départageront durant un championnat du monde des rallyes devenu légendaire.
Critique :
Louchant lourdement sur #LeMans66, #RaceForGloryAudiVsLancia, dont l'accent est plus mis sur la firme Lancia et son manager en difficulté, peine autant à se libérer des tropes éculés du biopic standard, qu'à susciter la moindre émotion, même quand la caméra se pose sur la piste. pic.twitter.com/SZxOjzG8GO
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) February 7, 2024
Il n'y avait pas forcément besoin de trop tortiller de la fesse gauche (juste à lire le titre et, au pire, regarder aussi son affiche) pour réaliser que Race for Glory: Audi vs Lancia de Stefano Mordini (le pas folichon La Scuola Cattolica, dispo sur Netflix), avait tout du wannabe total package mixant sans finesse, les deux références de films automobiles de ces dix dernières années : Rush de Ron Howard - déjà avec Daniel Brühl - et Le Mans 66 de James Mangold (dont il reprend la même structure).
Une production savamment opportuniste qui chercherait plus ou (surtout) moins à reproduire le même type d'expérience exaltante et au montage vif (et pas uniquement sur la piste), à partir d'une histoire inspirée de faits réels peu ou prou similaire (une rivalité entre deux constructeurs automobiles aux pilotes de chocs, la détermination sans borne de l'outsider pour bouffer sa part du succès,...), même si bien moins exaltante sur le papier - et encore plus pour les non-initiés au rallye.
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Pas totalement rip-off sur le papier donc, mais pas loin non plus.
Et à l'écran, sans trop de surprise, la limonade ne prend absolument pas tant l'écriture peine tout du long autant à se libérer des tropes éculés du biopic standard, qu'à susciter la moindre émotion pour ce qu'elle se borne à nous conter (tous les personnages sont bien trop taillés à la serpe pour que l'on s'y attache un minimum).
Prose ennuyée et ennuyeuse qui ne se voit d'ailleurs jamais contrebalancée par une hypothétique urgence dans ses séquences automobiles ni viscérales et/où pleine d'ivresse de la vitesse (t'as la réf ?), capturées avec une molesse abyssale.
Pure citation/régurgitation sans ambition ni saveur d'une page Wikipedia incomplète, couvrant le Championnat du monde des rallyes de 1983 et la " rivalité " entre deux écuries au traitement furieusement dissemblables, tant l'accent est sensiblement mis sur la firme Lancia et son manager en difficulté - mais obsédé par la victoire - Cesare Fiorio (Riccardo Scamarcio, également co-scénariste et producteur, ceci explique cela); la péloche ne dépasse jamais la seconde et se ridiculise même dans sa volonté gourmande, d'aborder plusieurs genres extrêmement codifiés (le film sportif, le walk & talk, le drama façon success story typique des valeurs pronées par les 80s et l'American Dream,...).
Copyright Metropolitan FilmExport |
Ajoutez à l'équation une durée limitée (à peine quatre-vingt-dix minutes au compteur) ou encore la présence d'un Daniel Brühl qui ne semble pas vraiment savoir ce qu'il fait là (moins que Haley Bennett, cela dit), et il est impossible de ne pas voir en Race for Glory: Audi vs Lancia un bolide certes plutôt élégamment mis en scène et à la reconstitution plutôt appliquée, mais qui ne donne absolument pas envie de monter dedans pour une balade.
Jonathan Chevrier