[CRITIQUE] : En plein vol
Réalisateur : F. Gary Gray
Acteurs : Kevin Hart, Gugu Mbatha Raw, Sam Worthington, Vincent D'Onofrio, Luis Úrsula Corberó, Billy Magnussen, Viveik Kalra, Jean Reno,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Action, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h44min.
Synopsis :
Un voleur d'œuvres d'art habile et chevronné prépare un casse impossible avec son équipe d'élite : subtiliser un demi-milliard de dollars en or à bord d'un avion en plein ciel.
Critique :
Par la force d'un flux constant de nouveautés au sein de leurs catalogues, les plateformes de streaming - et plus directement Netflix -, ont révolutionnés le concept des séances dîtes " légères " du samedi soir, ces fameux petits plaisirs coupables qui nécessitaient un minimum d'investissement par le passé (se déplacer en salles où dans un vidéoclub) sont désormais disponible sans effort chaque semaine, produits - où acquis - à la chaîne et visibles pour un prix défiant toute cohérence.
Une autre époque, plus cynique aussi bien dans sa production que dans son rapport au spectateur, devenu une donnée chiffrée qu'il ne faut plus tant contenter qu'appâter mollement dans un confort artificiel, en espérant qu'il passe plus de temps chez soi que chez la concurrence.
Ce qui n'est pas fondamentalement désagréable la majorité du temps (chacun à un tant soit peu conscience de ce qu'il regarde... enfin on l'espère), prend une tournure méchamment irritante - pour ne pas dire révoltante - avec En plein vol de F. Gary Gray, nouvelle cagade friquée d'un Kevin Hart ayant lentement mais sûrement éreinté tout son capital sympathie au gré de divertissements indéfendables sur quasiment toutes les plateformes, un heist movie du pauvre chapeauté par un cinéaste ayant laissé son mojo et ses ambitions deux décennies dans le passé (tout rappel - en mal - son Braquage à l'italienne).
Du sous-Ocean's 11 qui se sait inférieur et le revendique sans honte, véritable régurgitation disgracieuse de deux décennies de films de braquages sans la moindre inventivité ni audace (aucun des personnages ne dépasse les maigres fonctions que leur donne l'intrigue), le tout badigeonné de la sauce « Netflix and chill » : c'est simple, la péloche et son pitch schématique tout droit sortie d'un concept refusé par la saga Fast and Furious (le casse d'un demi-milliard de dollars en or à bord d'un avion en plein ciel, lors d'un vol Londres-Zurich), n'est ni un bon film de braquage, ni un solide film d'action et encore moins une bonne comédie.
Il n'y aurait pourtant aucun mal, au fond, à lâcher quelques sourires face à un divertissement aussi volontairement inoffensif et déglingué qui ne va nulle part (aucune tension, aucun réel enjeux, aucune implication possible pour le spectateur), si tout le cynisme et le gâchis frustrant qu'il incarne, ne nous était pas jeté en pleine poire avec un (faux) sourire en coin.
Les talents engagés méritent mieux, le spectateur sans doute encore plus - où pas.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Kevin Hart, Gugu Mbatha Raw, Sam Worthington, Vincent D'Onofrio, Luis Úrsula Corberó, Billy Magnussen, Viveik Kalra, Jean Reno,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Action, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h44min.
Synopsis :
Un voleur d'œuvres d'art habile et chevronné prépare un casse impossible avec son équipe d'élite : subtiliser un demi-milliard de dollars en or à bord d'un avion en plein ciel.
Critique :
Véritable régurgitation disgracieuse de deux décennies de films de braquages sans la moindre inventivité ni audace, le tout badigeonné de la sauce « Netflix and chill », #EnPleinVol n'est ni un bon film de braquage, ni un solide film d'action et encore moins une bonne comédie. pic.twitter.com/QSk5anY2Em
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) January 12, 2024
Par la force d'un flux constant de nouveautés au sein de leurs catalogues, les plateformes de streaming - et plus directement Netflix -, ont révolutionnés le concept des séances dîtes " légères " du samedi soir, ces fameux petits plaisirs coupables qui nécessitaient un minimum d'investissement par le passé (se déplacer en salles où dans un vidéoclub) sont désormais disponible sans effort chaque semaine, produits - où acquis - à la chaîne et visibles pour un prix défiant toute cohérence.
Une autre époque, plus cynique aussi bien dans sa production que dans son rapport au spectateur, devenu une donnée chiffrée qu'il ne faut plus tant contenter qu'appâter mollement dans un confort artificiel, en espérant qu'il passe plus de temps chez soi que chez la concurrence.
Copyright Christopher Barr/Netflix |
Ce qui n'est pas fondamentalement désagréable la majorité du temps (chacun à un tant soit peu conscience de ce qu'il regarde... enfin on l'espère), prend une tournure méchamment irritante - pour ne pas dire révoltante - avec En plein vol de F. Gary Gray, nouvelle cagade friquée d'un Kevin Hart ayant lentement mais sûrement éreinté tout son capital sympathie au gré de divertissements indéfendables sur quasiment toutes les plateformes, un heist movie du pauvre chapeauté par un cinéaste ayant laissé son mojo et ses ambitions deux décennies dans le passé (tout rappel - en mal - son Braquage à l'italienne).
Du sous-Ocean's 11 qui se sait inférieur et le revendique sans honte, véritable régurgitation disgracieuse de deux décennies de films de braquages sans la moindre inventivité ni audace (aucun des personnages ne dépasse les maigres fonctions que leur donne l'intrigue), le tout badigeonné de la sauce « Netflix and chill » : c'est simple, la péloche et son pitch schématique tout droit sortie d'un concept refusé par la saga Fast and Furious (le casse d'un demi-milliard de dollars en or à bord d'un avion en plein ciel, lors d'un vol Londres-Zurich), n'est ni un bon film de braquage, ni un solide film d'action et encore moins une bonne comédie.
Copyright Christopher Barr/Netflix |
Il n'y aurait pourtant aucun mal, au fond, à lâcher quelques sourires face à un divertissement aussi volontairement inoffensif et déglingué qui ne va nulle part (aucune tension, aucun réel enjeux, aucune implication possible pour le spectateur), si tout le cynisme et le gâchis frustrant qu'il incarne, ne nous était pas jeté en pleine poire avec un (faux) sourire en coin.
Les talents engagés méritent mieux, le spectateur sans doute encore plus - où pas.
Jonathan Chevrier