[CRITIQUE] : The Marsh King's Daughter
Réalisateur : Neil Burger
Acteurs : Daisy Ridley, Ben Mendelsohn, Garrett Hedlund,...
Distributeur : Amazon Prime Video France
Budget : -
Genre : Policier, Thriller, Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h49min
Synopsis :
La vie idyllique d’Helena Petterier est mise à mal lorsqu’elle apprend que l’homme qui l’a élevée et gardée en otage pendant 12 ans dans un marécage s’est évadé de prison. Pour protéger son mari et sa fille, Helena va devoir affronter son sombre passé qu’elle a toujours gardé secret et traquer son père, le tristement célèbre Roi des Marais.
Critique :
Doux hasard du calendrier - pas du tout -, Prime Vidéo dégaine donc The Marsh King's Daughter de Neil Burger dans la foulée du très beau La Vie rêvée de Miss Fran de Rachel Lambert, qui a atteint nos salles obscures ce mercredi, dans l'espoir de grappiller une hypothétique hype derrière l'actualité Daisy Ridley-esque du moment (qui trouve, enfin, deux rôles plus charnus que ses divagations aux confins de la galaxie), tant cette adaptation du roman à succès éponyme de Karen Dionne, n'a pas forcément grand chose pour attirer son abonné, quand bien même son pitch de départ est des plus accrocheurs.
Sorte de rencontre improbable et maladroite entre Room de Lenny Abrahamson, et Leave no trace de Debra Granik - deux excellents films, soit dit en passant -, qui s'auto-sabote avec une frénésie irritante (et encore plus dans un second tiers difficilement cohérent et crédible), le film s'attache à conter l'affrontement douloureux d'une jeune femme, Helena, avec le passé et ses événements impensables qui la hante.
Soit son enfance au cœur de la nature sauvage du Michigan, ou elle vivait littéralement coupée du monde avec sa mère discrète et réservée Beth, et son père autoritaire Jacob, avec qui elle a noué un lien vraiment puissant, lui qui lui apprend comment vivre de la terre, dans des marais qu'il connaît sur le bout des doigts.
Mais tout bascule et renverse cette bulle idéalisée de l'enfance lorsqu'elle apprend que son père est un psychopathe, et qu'elle est le fruit d'un viol subit par sa mère, kidnappée et gardée captive depuis douze ans.
Elle et sa mère arrivent in fine à s'échapper et Jacob se fait arrêter.
Et si Helena a su se reconstruire au fil du temps - elle est désormais mariée et mère d'une petite fille -, l'annonce de l'évasion de son paternel la ramène dans un univers de désespoir et de peur, faisant exploser un secret qu'elle s'était efforcée de garder jusqu'ici.
Résolument accrocheuses, ses belles prémisses n'accouchent pourtant jamais d'un thriller captivant ni même d'une étude psychologique un tant soit peu fouillée (celle d'une âme libre reconnectée de force à l'horreur traumatisante d'un passé refoulé), Burger choisissant continuellement d'emprunter la voie la plus facile/conventionnelle qui soit, celle du revenge movie schématique et ronflant, qui n'use de son traumatisme générationnel que pour un affrontement final ennuyeux as hell (même Ben Mendelsohn paraît emmerdé à l'idée de jouer encore et toujours le même rôle).
The Marsh King's Daughter ou un film à formule qui, paradoxalement, ne trouve jamais la bonne pour fonctionner.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Daisy Ridley, Ben Mendelsohn, Garrett Hedlund,...
Distributeur : Amazon Prime Video France
Budget : -
Genre : Policier, Thriller, Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h49min
Synopsis :
La vie idyllique d’Helena Petterier est mise à mal lorsqu’elle apprend que l’homme qui l’a élevée et gardée en otage pendant 12 ans dans un marécage s’est évadé de prison. Pour protéger son mari et sa fille, Helena va devoir affronter son sombre passé qu’elle a toujours gardé secret et traquer son père, le tristement célèbre Roi des Marais.
Critique :
Malgré de jolies prémisses, #TheMarshKingsDaughter ne choisit jamais vraiment la voie du thriller captivant, et encore moins celle du drame familial à l'étude psychologique un tant soit peu fouillée, préférant paresseusement jouer la carte du revenge movie schématique et ronflant pic.twitter.com/8xTa1NfWHL
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) January 12, 2024
Doux hasard du calendrier - pas du tout -, Prime Vidéo dégaine donc The Marsh King's Daughter de Neil Burger dans la foulée du très beau La Vie rêvée de Miss Fran de Rachel Lambert, qui a atteint nos salles obscures ce mercredi, dans l'espoir de grappiller une hypothétique hype derrière l'actualité Daisy Ridley-esque du moment (qui trouve, enfin, deux rôles plus charnus que ses divagations aux confins de la galaxie), tant cette adaptation du roman à succès éponyme de Karen Dionne, n'a pas forcément grand chose pour attirer son abonné, quand bien même son pitch de départ est des plus accrocheurs.
Copyright TOBIS Film GmbH |
Sorte de rencontre improbable et maladroite entre Room de Lenny Abrahamson, et Leave no trace de Debra Granik - deux excellents films, soit dit en passant -, qui s'auto-sabote avec une frénésie irritante (et encore plus dans un second tiers difficilement cohérent et crédible), le film s'attache à conter l'affrontement douloureux d'une jeune femme, Helena, avec le passé et ses événements impensables qui la hante.
Soit son enfance au cœur de la nature sauvage du Michigan, ou elle vivait littéralement coupée du monde avec sa mère discrète et réservée Beth, et son père autoritaire Jacob, avec qui elle a noué un lien vraiment puissant, lui qui lui apprend comment vivre de la terre, dans des marais qu'il connaît sur le bout des doigts.
Mais tout bascule et renverse cette bulle idéalisée de l'enfance lorsqu'elle apprend que son père est un psychopathe, et qu'elle est le fruit d'un viol subit par sa mère, kidnappée et gardée captive depuis douze ans.
Elle et sa mère arrivent in fine à s'échapper et Jacob se fait arrêter.
Et si Helena a su se reconstruire au fil du temps - elle est désormais mariée et mère d'une petite fille -, l'annonce de l'évasion de son paternel la ramène dans un univers de désespoir et de peur, faisant exploser un secret qu'elle s'était efforcée de garder jusqu'ici.
Copyright TOBIS Film GmbH |
Résolument accrocheuses, ses belles prémisses n'accouchent pourtant jamais d'un thriller captivant ni même d'une étude psychologique un tant soit peu fouillée (celle d'une âme libre reconnectée de force à l'horreur traumatisante d'un passé refoulé), Burger choisissant continuellement d'emprunter la voie la plus facile/conventionnelle qui soit, celle du revenge movie schématique et ronflant, qui n'use de son traumatisme générationnel que pour un affrontement final ennuyeux as hell (même Ben Mendelsohn paraît emmerdé à l'idée de jouer encore et toujours le même rôle).
The Marsh King's Daughter ou un film à formule qui, paradoxalement, ne trouve jamais la bonne pour fonctionner.
Jonathan Chevrier