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[CRITIQUE] : Comme un prince


Réalisateur : Ali Marhyar
Avec : Ahmed Sylla, Mallory Wanecque, Julia Piaton, Igor Gotesman, Jonathan Lambert, Jonathan Cohen,...
Distributeur : Apollo Films / Orange Studio
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h30min

Synopsis :
Souleyman, 27 ans, champion de boxe en pleine préparation des J.O. avec l’Équipe de France, voit son avenir s’écrouler lorsqu’il se fissure les os de la main, suite à une bagarre dans un bar. Souleyman se fait exclure de l’équipe et est envoyé au Château de Chambord, où il doit effectuer ses 400 heures de travaux d’intérêt général (T.I.G.) à ramasser les déchets dans les jardins. D’abord insensible au lieu, Souleyman finit par s’intéresser au château, à ceux qui y travaillent, et notamment à Eddy, la responsable événementiel, qui va l’embarquer dans un autre univers. Mais sa rencontre avec Mélissa, une jeune ado au talent exceptionnel pour la boxe, va remettre en question ses projets…



Critique :


Aussi sympathique soit-il, que ce soit sur scène ou sur un grand écran pour lequel il se fait plus où moins présent, Ahmed Sylla n'a pas toujours eu le nez fin pour choisir ses projets, quand bien même la tendance semble lentement s'inverser.

Pour un très beau Un Petit Frère de Léonor Serraille ou encore un sympathique Les Femmes du Square de Julien Rambaldi, il se perdait dans plusieurs séances difficilement défendables, que ce soit le navrant Classico de Nathanaël Guedj et Adrien Piquet-Gauthier (" comédie " footballistique centrée sur les supporters et n'ayant rien de bon à proposer d'autre qu'une accumulation de poncifs faciles autant sur le Sud que sur une capitale " qui ne sourit jamais ") où Notre Tout petit mariage de Frédéric Quiring (cocktail potacho-indigeste qui ne sait jamais sur quel pied danser entre la comédie WTF-esque avec une fête XXL et chaotique et la comédie romantique sur les atermoiements d'un couple dont on sonde les petits mensonges).

Copyright ISSA FILMS/YZE/ORANGE STUDIO/FRANCE 3 CINÉMA

De son côté, Comme un prince, estampillé premier long-métrage écrit et réalisé par Ali Marhyar, s'inscrit bien plus dans la veine des premiers cités malgré ses évidentes fragilités, comédie dramatico-populaire un poil trop écrite pour son bien mais qui joue intelligemment autant sur le capital sympathie évident de son tandem Sylla/Mallory Wanecque (LA révélation du magnifique Les Pires de Lise Akoka et Romane Gueret), que leur jolie et naturelle alchimie (et auquel se greffe quelques seconds couteaux de poids, de Julia Piaton à Igor Gotesman, en passant par Jonathan Lambert ou même Jonathan Cohen).

Porté par un pitch brossé ce qu'il faut (un champion de boxe préparé pour les J.O., perd tout sur une maudite baston de boîte de nuit, et s'en va faire ses T.I.G. au château de Chambord, où il commencera a se lier à une jeune ado au talent exceptionnel pour le noble art), noué autour d'une amitié improbable et d'une retour sur le ring, par procuration, pour un ancien champion, le film embrasse généreusement les contours d'un divertissement feel good qui fait gentiment fait des invraisemblances, pour peu que sa balade soit agréable.

Copyright ISSA FILMS/YZE/ORANGE STUDIO/FRANCE 3 CINÉMA

Si tout ne pète pas dans la soie de l'originalité (en même temps, cela n'a pas la prétention de le faire), et s'avère un poil laborieux pour se mettre en place, difficile de ne pas voir en Comme un prince un bout de cinéma rythmé et entraînant, dont la narration coche certes tous les passages obligés tel un skieur qui touche toutes ses portes sans trembler, mais qui a le cœur au bon endroit.
Et ça, mine de rien, ça fait toute la différence.


Jonathan Chevrier


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