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[CRITIQUE] : Leo


Réalisateurs : Robert Marianetti, Robert Smigel et David Wachtenheim
Acteurs : avec les voix de Adam Sandler, Bill Burr, Cecily Strong, Jason Alexander, Rob Schneider, Nick Swardson, Sadie Sandler, Sunny Sandler, Jackie Sandler,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Animation, Famille, Aventure, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h42min

Synopsis :
Leo, un lézard blasé de 74 ans, vit dans une salle de classe en Floride depuis des décennies, avec une tortue pour copain de terrarium. Aussi, quand il apprend qu'il n'a plus qu'une année à vivre, Leo décide de s'enfuir pour découvrir la vie en liberté. Mais les petits écoliers anxieux le retiennent, craignant notamment l'arrivée d'une méchante professeure remplaçante. La liste des choses à faire absolument par le vieux lézard pendant sa dernière année de vie va s'avérer des plus étranges, mais aussi des plus gratifiantes…



Critique :


En dehors des quelques comédies plus ou moins bien senties (on aurait tendance à dire plus, mais on aime d'amour le bonhomme), qui viennent garnir une filmographie qui les comptait déjà à la pelle, une vraie question, loin d'être moqueuse et très sérieuse, se pose : et si Netflix n'était pas devenu l'une des meilleures choses dans la carrière d'Adam Sandler ?

Si demander l'inverse ne s'impose pas réellement (il est, évidemment, l'une des pièces maîtresses de la firme au Tudum), force est d'admettre que le bonhomme, après plusieurs comédies difficilement défendables du côté de chez Sony (Jack & Julie, Crazy Dad, Pixels,...), y a trouvé quelques-uns de ses meilleurs films de ses vingt dernières années, de Sandy Wexler à The Meyerowitz Stories, en passant par Uncut Gems, Le Haut du Panier ou encore Tu peux oublier ma bat-mitsva ! - en attendant Spaceman et le prochain long-métrage des frères Safdie.

Copyright Netflix

Et il faudra décemment y ajouter Leo à cette petite liste de séances hautement recommandable, jolie bande animée Sandlerienne où le bonhomme a justement participé à l'écriture, alors que la réalisation a été chapeauté par trois anciens du SNL, Robert Marianetti, Robert Smigel (également crédité au scénario, avec Paul " The Cobbler " Sado) et David Wachtenheim.
On reste clairement en famille donc (d'autant que Jackie, Sadie et Sunny Sandler sont aussi présentes au casting vocal), pour cette histoire gentiment délirante et perspicace vissée sur un iguane septuagénaire et blasé par son existence, lui qui a son terrarium flanqué dans une salle de classe Floridienne depuis des décennies, avec pour seule compagnie des élèves qui n'en ont que faire de lui, et une tortue tout aussi désabusée que lui, Squirtle.
Au détour d'un cours, il apprend qu'il ne lui plus qu'une année à vivre, ce qui le décide à fuir son quotidien morose et tenter de retrouver une vie de liberté.

Mais, alors qu'il est sous la garde de plusieurs écoliers chaque week-ends, qui découvrent vite son secret - il peut parler -, il va comprendre qu'il a une importance cruciale dans leur vie (il leur prodigue des conseils aussi drôles que sages), et encore plus au sein d'une salle de classe menée par une enseignante bourrue et grincheuse qui, in fine, en apprendra finalement beaucoup sur elle auprès d reptile...

Copyright Netflix

Pas si éloigné du tout aussi réconfortant et décalé Huit nuits folles d'Adam Sandler de Seth Kearsley, Leo, résolument tourné vers les plus jeunes sans pour autant laisser de côté un public plus adulte (Sandman movie oblige, l'humour est parfois graveleux), incarne une jolie évasion satirico-musicale et colorée qui parle avec honnêteté et subtilité des affres de l'enfance et des maux/angoisses bien réelles qui l'habitent (entre crainte du rejet, perte de l'innocence, difficulté du deuil, peur de l'avenir où encore le fait d'être coincé entre les angoisses parentales et celle d'une société qui ne tourne plus vraiment rond,...), le tout appuyé par une performance vocale à la fois volontairement idiote et tendre d'Adam Sandler.

Un divertissement familiale léger, (très) touchant et pertinent dans sa manière d'aborder des sujets dont on ne parle jamais assez, et qui se fait, de manière totalement improbable, un solide complément au fantastique Dieu, tu es là ? C'est moi Margaret de Kelly Fremon Craig, sorti - injustement - en catimini en VOD le mois dernier.


Jonathan Chevrier


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