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[CRITIQUE] : Le Petit blond de la casbah


Réalisateur : Alexandre Arcady
Acteurs : Léo Campion, Marie Gillain, Christian Berkel, Pascal Elbé, Michel Boujenah, Dany Brillant, Jean Benguigui,...
Distributeur : Dulac Distribution
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Français.
Durée : 2h06min

Synopsis :
Un réalisateur de cinéma revient avec son fils à Alger pour présenter son nouveau film qui raconte l’histoire de son enfance et de sa famille dans l’Algérie des années 60. Le cinéaste se promène dans sa ville natale et, à travers les souvenirs d’un petit garçon pas tout à fait comme les autres, il nous fait revivre les moments de bonheur, de rires et de larmes de son enfance algéroise. C’est tout un univers touchant et une galerie de portraits hauts en couleurs que le film ressuscite.



Critique :


Pour les cinéphiles biberonnés au cinéma des 80s, Alexandre Arcady, c'est avant tout et surtout le papa de grands films populaires, du Grand Pardon et sa suite (sorte de rip-off juif pied-noir du Parrain) au Coup de Sirocco, en passant par le si sympathique Hold-Up (avec un Bebel des grands jours) où même le buddy movie musclé L'Union Sacrée, avec le tandem Bruel/Berry.
Un cinéma sincère mais désuet, fait de raccourcis (très) facile - voire même irritants -, dont certains efforts vieillissent presque aussi mal que leurs VHS (même quand on y prend soin), parce que cruellement de leur époque aussi.

Tellement que le cinéaste, qui n'a pas forcément changé de style ni de fusil d'épaule au fil des décennies, n'a eu de cesse de se prendre les pieds dans le tapis, au point de croquer de nombreuses bandes aussi grandiloquentes et caricaturales à l'extrême, que profondément indéfendables (coucou Comme les 5 doigts de la main).

Copyright Dulac Distribution

Un petit peu moins de dix ans après 24 jours, la vérité sur l'affaire Ilan Halimi, c'est avec une œuvre résolument plus personnelle qu'il nous revient, Le Petit blond de la casbah, où il emboîte le pas récent de Steven Spielberg avec son magnifique The Fabelmans, pour nous conter son enfance en terres algériennes et à Alger, en adaptant son propre récit autobiographique éponyme - publié en 2023 -, tout en croquant, lui aussi, une déclaration d'amour à sa mère (incarnée ici par la magnifique et trop rare Marie Gillain) et au septième art.

Tout en nostalgie et à hauteur d'enfants, le cinéaste ressuscite son passé dans une chronique certes gentiment inégale (que ce soit dans sa direction d'acteurs hésitante, où une narration tailladée par ses allers-retours entre hier et aujourd'hui) et au choix curieux (Jean Benguigui en grand-mère... pourquoi pas, mais surtout pourquoi) et un poil démonstrative, mais sincère et touchante, presque somme dans son énumération des thèmes charnières de sa filmographie - l'importance de la famille en tête.
Un album de souvenirs pittoresque pas toujours juste et appuyé donc, mais généreux et chaleureux.


Jonathan Chevrier


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