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[CRITIQUE] : The Blackening


Réalisateur : Tim Story
Avec : Dewayne Perkins, Grace Byers, Antoinette RobertsonJermaine Fowler, Melvin Gregg,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Comédie, Epouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h36min

Synopsis :
Adaptation en film du court métrage éponyme diffusée sur Comedy Central.

Sept amis afro-américains se retrouvent le temps d'un week-end en forêt. Ils sont alors pris au piège dans leur cabane avec un tueur vengeur. Est-ce que leur connaissance des codes de la rue et des films d'horreur les aideront à rester en vie ?



Critique :


Dans la catégorie des cinéastes ayant étonnamment fait leur trou au sein de la jungle Hollywoodienne, le cas du yes Man Tim Story à presque tout d'une énigme, tant le bonhomme s'est gentiment échiné a enchaîner, tout au long de sa carrière, les réalisations au mieux anecdotiques (le sympathique Barbershop, Think Like a Man, Mise à l'Épreuve), au pire franchement indéfendables (New York Taxi, Les Quatre Fantastiques, Les Quatre Fantastiques et le Surfer d'argent, Mise à l'épreuve 2, Shaft, Tom et Jerry).

Pas forcément le lascar à attirer son cinéphile donc (où alors les plus déviants d'entre-nous, et il y en a plus qu'on le pense), quand bien même son nouvel effort, la comédie horrifique The Blackening et sa tagline absolument géniale (We can’t all die first”), promettait une séance pop-corn gentiment inscrite dans l'ombre des deux premiers opus de la saga Scary Movie, avec un propos satirique propice à démonter les clichés racistes du slasher (il se fait l'extension du court-métrage éponyme diffusé sur Comedy Central).

Courtesy of Tribeca Film

Mauvaise pioche finalement, car si le film ne jouit pas vraiment de la plume affûtée (et formidablement cinéphile) des frangins Wayans, il n'en reste pas moins un solide bout de cinéma qui établit un équilibre précaire mais charmeur entre un humour complice, et une horreur (trop) gentiment gore - pensez à un Tucker and Dale Vs. Evil soft.
Porté par un pitch prétexte (un groupe d'amis arrive dans une maison louée spécialement célébrer le Juneteenth, mais se retrouve face à face avec un tueur sadique et masqué qui est déterminé à tous les tuer), la narration s'amuse avec les stéréotypes faciles et les tropes horrifiques sans forcément s'écarter du chemin balisé du slasher (quitte à ne laisser aucun vrai mystère autour de son tueur, voire même à être assez prévisible), laissant ses saillies humoristiques dynamiter intelligemment son méta-récit, malgré un final expéditif et superficiel.

Mais c'est peut-être grâce à ses personnages, taillés avec malice (dont la conscience ethnique, comme chez Peele, est mise à l'épreuve jusqu'à l'extrême) et joliment authentiques (avec un casting au diapason, Dewayne Perkins et Antoinette Robertson en tête), que The Blackening sort un peu plus du lot, petite comédie peut-être plus burlesque qu'horrifique, mais vicieusement drôle et recommandable.


Jonathan Chevrier


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