[CRITIQUE] : Je ne suis pas un héros
Réalisateur : Rudy Milstein
Acteurs : Vincent Dedienne, Géraldine Nakache, Clémence Poésy, Isabelle Nanty, Sam Karmann,...
Distributeur : Paname Distribution
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h41min
Synopsis :
Louis c'est ce mec super gentil. Et dans son cabinet d'avocat, ce n'est pas un compliment. Le jour où son médecin lui diagnostique par erreur une maladie grave, le regard des autres change : on fait attention à lui, on lui pose des questions et on écoute les réponses, Louis existe enfin ! Alors bien évidemment, il hésite à dire qu'il va très bien.
Critique :
Partons du principe sain et, au fond, assez logique, que toute comédie avec l'exceptionnel Vincent Dedienne en vedette, part décemment du bon pied pour nous faire passer un joli moment dans une salle obscure.
C'est tout bête certes, mais force est d'admettre que le moindre petit bout de cinéma, et encore plus dans le giron humoristique, vaut sensiblement toujours son pesant de pop-corn, de Parents d'élèves à Terrible Jungle, en passant par I Love Greece ou encore La Fine Fleur (on oubliera, volontairement, A Good Man).
En ce sens, Je ne suis pas un héros, estampillé premier long-métrage du comédien, humoristique et désormais wannabe scénariste Rudy Milstein, ne pouvait qu'attirer notre attention, petit bout de comédie burlesque et foutraque avec un doigt de romance qui ne cherche absolument pas à révolutionner une popote efficace et éprouvée, vissé sur un jeune avocat qui, comme Balavoine (la ref du titre, quand-même...) n'a rien d'un héros, et encore moins lorsqu'il laisse une petite impression involontaire, s'envenimer en un gros mensonge vite incontrôlable qui bouscule sa vie, à la fois intime et professionnelle.
Soit Vincent, gentil avocat junior dans un grand cabinet relégué aux taches subalternes/ingrates, un jeune homme bien sous tout rapport et qui aspire, évidemment, à mieux et de bosser sur une affaire d'envergure qui pourrait le rendre visible auprès de ces collègues.
Mais transparent il ne le sera plus à la suite d'une erreur de diagnostic de son médecin traitant, qui lui annonce - à tort donc - qu'il est atteint d'un cancer, ce qui attire la compassion et la considération de ses collègues, le rend irrésistible auprès de l'une des figures fortes du cabinet - jusqu'ici assez antipathique -, et convainc même ses parents à ne plus se séparer...
De ce quiproquo plutôt familier et cocasse (et pas si étranger de l'excellent Parents d'élèves de Noémie Saglio, déjà avec Dedienne en vedette) qui glisse, inéluctablement, dans une spirale mensongère cataclysmique, Milstein croque une caustique et bienveillante comédie théorisant plus où moins solidement sur la superficialité des liens professionnels (où la maladie attire autant l'attention que l'intérêt), la volonté - à la fois futile et furieusement humaine - de sauver les apparences (quitte à embrasser les affres du mensonge) et même sur le scandale de l'usage des pesticides.
Évidemment, tout ne fait pas forcément mouche et le film se perd un brin à courir tous les lièvres (comédie burlesque, sociale, romantique,...), mais le capital sympathie énorme de Dedienne (mais aussi celui du génial tandem parental Isabelle Nanty/Sam Karmann), ajouté à une vraie envie de bien faire, en fond une séance hautement recommandable, à la fois gentiment décalée et sincère.
Et c'est déjà (vraiment) pas mal.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Vincent Dedienne, Géraldine Nakache, Clémence Poésy, Isabelle Nanty, Sam Karmann,...
Distributeur : Paname Distribution
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h41min
Synopsis :
Louis c'est ce mec super gentil. Et dans son cabinet d'avocat, ce n'est pas un compliment. Le jour où son médecin lui diagnostique par erreur une maladie grave, le regard des autres change : on fait attention à lui, on lui pose des questions et on écoute les réponses, Louis existe enfin ! Alors bien évidemment, il hésite à dire qu'il va très bien.
Critique :
Partant d'un quiproquo familier qui se transforme en une spirale mensongère incontrôlable, #JeNeSuisPasUnHéros incarne une comédie bienveillante et caustique théorisant sur la superficialité des liens professionnels et la volonté, futile mais humaine, de sauver les apparences. pic.twitter.com/QLTYSyLO9i
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) November 19, 2023
Partons du principe sain et, au fond, assez logique, que toute comédie avec l'exceptionnel Vincent Dedienne en vedette, part décemment du bon pied pour nous faire passer un joli moment dans une salle obscure.
C'est tout bête certes, mais force est d'admettre que le moindre petit bout de cinéma, et encore plus dans le giron humoristique, vaut sensiblement toujours son pesant de pop-corn, de Parents d'élèves à Terrible Jungle, en passant par I Love Greece ou encore La Fine Fleur (on oubliera, volontairement, A Good Man).
En ce sens, Je ne suis pas un héros, estampillé premier long-métrage du comédien, humoristique et désormais wannabe scénariste Rudy Milstein, ne pouvait qu'attirer notre attention, petit bout de comédie burlesque et foutraque avec un doigt de romance qui ne cherche absolument pas à révolutionner une popote efficace et éprouvée, vissé sur un jeune avocat qui, comme Balavoine (la ref du titre, quand-même...) n'a rien d'un héros, et encore moins lorsqu'il laisse une petite impression involontaire, s'envenimer en un gros mensonge vite incontrôlable qui bouscule sa vie, à la fois intime et professionnelle.
Copyright Paname Distribution |
Soit Vincent, gentil avocat junior dans un grand cabinet relégué aux taches subalternes/ingrates, un jeune homme bien sous tout rapport et qui aspire, évidemment, à mieux et de bosser sur une affaire d'envergure qui pourrait le rendre visible auprès de ces collègues.
Mais transparent il ne le sera plus à la suite d'une erreur de diagnostic de son médecin traitant, qui lui annonce - à tort donc - qu'il est atteint d'un cancer, ce qui attire la compassion et la considération de ses collègues, le rend irrésistible auprès de l'une des figures fortes du cabinet - jusqu'ici assez antipathique -, et convainc même ses parents à ne plus se séparer...
De ce quiproquo plutôt familier et cocasse (et pas si étranger de l'excellent Parents d'élèves de Noémie Saglio, déjà avec Dedienne en vedette) qui glisse, inéluctablement, dans une spirale mensongère cataclysmique, Milstein croque une caustique et bienveillante comédie théorisant plus où moins solidement sur la superficialité des liens professionnels (où la maladie attire autant l'attention que l'intérêt), la volonté - à la fois futile et furieusement humaine - de sauver les apparences (quitte à embrasser les affres du mensonge) et même sur le scandale de l'usage des pesticides.
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Évidemment, tout ne fait pas forcément mouche et le film se perd un brin à courir tous les lièvres (comédie burlesque, sociale, romantique,...), mais le capital sympathie énorme de Dedienne (mais aussi celui du génial tandem parental Isabelle Nanty/Sam Karmann), ajouté à une vraie envie de bien faire, en fond une séance hautement recommandable, à la fois gentiment décalée et sincère.
Et c'est déjà (vraiment) pas mal.
Jonathan Chevrier