[CRITIQUE] : Somewhere in Queens
Réalisateur : Ray Romano
Acteurs : Ray Romano, Laurie Metcalf, Jennifer Esposito, Sebastian Maniscalco,...
Distributeur : - (Sony Pictures Home Entertainment)
Budget : -
Genre : Drame, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h47min.
Synopsis :
Leo et Angela Russo mènent une vie simple d'ouvriers dans le Queens. Quand leur fils "Sticks" réussit dans l'équipe de basket-ball de son lycée et a la chance de mener une vie moins pénible que ses parents, son père va tout faire pour que le rêve de son enfant devienne réel.
Critique :
Monument du petit écran et, plus largement, de l'humour US, Ray Romano, comme beaucoup d'autres finalement, n'a jamais réellement su franchir l'Atlantique et s'imposer dans l'hexagone, même si la sitcom qui en a fait une immense star, Tout le monde aime Raymond a eu son petit moment de gloire sur M6 - mais surtout Série Club par la suite.
Tellement que son premier passage derrière la caméra, Somewhere in Queens (pour lequel il brigue également les casquettes de scénariste et de lead masculin), se paye une sortie en catimini par chez nous, bazardé en VOD par une Sony Pictures qui dégaine ses pépites, comme les péloches nettement moins défendables de son catalogue, de la même manière.
Monumentale erreur (tout comme le magnifique Si je t'oublie...je t'aime de Chad Hartigan, il y a deux ans) tant le bonhomme dégaine une jolie comédie dramatico-familiale, ou il campe un personnage diamétralement opposé à celui de Everybody Loves Raymond.
Son Leo est même un anti-Raymond, il n'est pas le chouchou de ses proches, il bosse pour l'entreprise familiale (où il est éclipsé par son grand frère Frank, et subit des petites humiliations régulières) et est presque invisible au sein de sa grande famille italo-américaine.
Sa seule échappatoire réside dans la passion et le talent de son fils, Sticks, pour le basket-ball, qu'il soutient par amour mais aussi parce qu'il lui offre, paradoxalement, la reconnaissance et le petit bout de popularité dont il désirait tant...
Jonglant habilement entre l'étude de personnage gentiment nuancée, et le récit familial dense (traitant aussi bien des relations père-fils, que de l'isolement causé par la maladie), qui intime son spectateur à réfléchir sur la manière dont nous éduquons/regardons nos enfants par rapport à nous-mêmes (de cette vision, préjudiciable sur le long terme, à la reproduction - même aimante - d'un schéma toxique, en passant par la peur qu'il ne s'intègre pas forcément à la société contemporaine), autant que sur notre propre existence frustrante, à l'heure des premiers bilans (la crise du milieu de vie), le tout avec une mise en scène jamais outrancière dans sa manière de faire passer ces messages; Somewhere in Queens incarne une belle et poignante dramédie à l'ancienne, juste et avec le coeur au bon endroit.
On en attendait pas forcément moins de la part de Ray Romano.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Ray Romano, Laurie Metcalf, Jennifer Esposito, Sebastian Maniscalco,...
Distributeur : - (Sony Pictures Home Entertainment)
Budget : -
Genre : Drame, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h47min.
Synopsis :
Leo et Angela Russo mènent une vie simple d'ouvriers dans le Queens. Quand leur fils "Sticks" réussit dans l'équipe de basket-ball de son lycée et a la chance de mener une vie moins pénible que ses parents, son père va tout faire pour que le rêve de son enfant devienne réel.
Critique :
Jonglant habilement entre l'étude de personnage joliment nuancée, et le récit familial dense, qui nous intime à réfléchir sur la manière dont nous éduquons nos enfants par rapport à nous-mêmes, #SomewhereInQueens incarne une poignante dramédie à l'ancienne, juste et sincère. pic.twitter.com/DrkcejlyHg
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) August 22, 2023
Monument du petit écran et, plus largement, de l'humour US, Ray Romano, comme beaucoup d'autres finalement, n'a jamais réellement su franchir l'Atlantique et s'imposer dans l'hexagone, même si la sitcom qui en a fait une immense star, Tout le monde aime Raymond a eu son petit moment de gloire sur M6 - mais surtout Série Club par la suite.
Tellement que son premier passage derrière la caméra, Somewhere in Queens (pour lequel il brigue également les casquettes de scénariste et de lead masculin), se paye une sortie en catimini par chez nous, bazardé en VOD par une Sony Pictures qui dégaine ses pépites, comme les péloches nettement moins défendables de son catalogue, de la même manière.
Monumentale erreur (tout comme le magnifique Si je t'oublie...je t'aime de Chad Hartigan, il y a deux ans) tant le bonhomme dégaine une jolie comédie dramatico-familiale, ou il campe un personnage diamétralement opposé à celui de Everybody Loves Raymond.
CREDIT: MARY CYBULSKI/ROADSIDE ATTRACTIONS |
Son Leo est même un anti-Raymond, il n'est pas le chouchou de ses proches, il bosse pour l'entreprise familiale (où il est éclipsé par son grand frère Frank, et subit des petites humiliations régulières) et est presque invisible au sein de sa grande famille italo-américaine.
Sa seule échappatoire réside dans la passion et le talent de son fils, Sticks, pour le basket-ball, qu'il soutient par amour mais aussi parce qu'il lui offre, paradoxalement, la reconnaissance et le petit bout de popularité dont il désirait tant...
Jonglant habilement entre l'étude de personnage gentiment nuancée, et le récit familial dense (traitant aussi bien des relations père-fils, que de l'isolement causé par la maladie), qui intime son spectateur à réfléchir sur la manière dont nous éduquons/regardons nos enfants par rapport à nous-mêmes (de cette vision, préjudiciable sur le long terme, à la reproduction - même aimante - d'un schéma toxique, en passant par la peur qu'il ne s'intègre pas forcément à la société contemporaine), autant que sur notre propre existence frustrante, à l'heure des premiers bilans (la crise du milieu de vie), le tout avec une mise en scène jamais outrancière dans sa manière de faire passer ces messages; Somewhere in Queens incarne une belle et poignante dramédie à l'ancienne, juste et avec le coeur au bon endroit.
On en attendait pas forcément moins de la part de Ray Romano.
Jonathan Chevrier