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[CRITIQUE] : Wham!


Réalisateur : Chris Smith
Avec : George Michael et Andrew Ridgeley
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Documentaire, Musical.
Nationalité : Américain, Britannique.
Durée : 1h32min

Synopsis :
Avec des interviews et des images d'archive, George Michael et Andrew Ridgeley revivent l'ascension de Wham!, de leur amitié des années 70 à leur statut d'icônes pop des années 80.



Critique :


Qui, en 2023, ne connaît pas Wham! ?
Qui ne s'est jamais trémoussé comme un dingue sur Wake Me Up Before You Go Go ?
Même Derek Zoolander et ses amis l'ont fait, avec une issue tragique certes, mais quand-même...
Qui n'a jamais eu le cœur qui fait boom-boom sur Last Christmas, ou n'a jamais noyé une rupture pleine de sanglots sur Careless Whisper ?

Plus qu'un groupe populaire, le tandem formé par George Michael et Andrew Ridgeley, est un monument des 80s et de la pop-culture - pas uniquement de l'époque.
Ce qui justifie (où légitime plutôt) un minimum que la firme au Tudum Netflix, se penche sur eux pour produire un documentaire respectueux à leur gloire et à l'importance de leur héritage sur la production musicale des trente dernières années, même s'il se garde de se focaliser un minimum sur l'après (la carrière solo de Michael mais surtout, son statut important d'activiste pour la sensibilisation au VIH/SIDA).

Copyright Netflix

Sobrement intitulé Wham! (pourquoi s'emmerder ?), le documentaire signé Chris " Fyre: The Greatest Party That Never Happened " Smith retrace le parcours des deux BFF (une vraie amitié faite de sincérité et d'amour, épineuse certes, mais expurgée de toute jalousie), de leur jeunesse au milieu des 70s dans le Hertfordshire (une exploration de leur amitié et comment leur relation a évolué sous le poids des projecteurs, du vieillissement, de la sexualité de Michael,...), à leur explosion en tant que stars de renommées mondiales, dans un cocktail plutôt bien dosé entre nostalgie détails croustillants - même si un peu trop sage pour son bien.

Abordant son sujet presque entièrement à travers des images d'archives, des séquences de sur scenes et des vidéoclips, à défaut de pouvoir interviewer ses sujets (il aurait été injuste de ne faire intervenir que Ridgeley), Smith insuffle un vrai souffle épique à sa narration, gentiment immersive et dynamique (il nous transporte sans réel artifices, dans le feu éléctrisant des 80s), rendant son effort suffisamment enthousiasmant pour ne pas que l'on s'attarde sur l'extrême banalité de sa prose - tout vrai fan n'apprendra finalement pas grand chose de nouveau, sur ses 90 minutes de bobines.

Copyright Netflix

Pas une étude définitive en somme (et qui n'évite pas totalement non plus son côté hagiographique facile), mais un chouette et généreux buddy movie imprégné de l'optimisme pétillant et de la douce exubérance des 80s, un shot d'euphorie éphémère sur, assurément, le meilleur boys band de l'histoire de la musique.


Jonathan Chevrier