[CRITIQUE] : Follement(e)
Réalisateur : Paolo Genovese
Acteurs : Edoardo Leo, Pilar Fogliati, Emanuela Fanelli, Marco Giallini,...
Distributeur : Moonlight Films Distribution
Budget : -
Genre : Comédie, Romance.
Nationalité : Italien.
Durée : 1h37min
Synopsis :
Pour leur premier rendez-vous, Lara invite Piero dans son appartement à Rome. Mais ils ne sont pas tout à fait seuls. Dans leurs pensées, une galerie de personnages bien encombrants interprète leurs émotions en commentant, sabotant ou encourageant chaque geste, chaque mot, chaque silence. Quiproquos, confidences inattendues et conflits intérieurs se succèdent et influencent les choix de Lara et Piero pour cette soirée unique. Une soirée. Deux inconnus. Et une chance de tomber amoureux… Follement(e).
L’idée du premier rendez-vous comporte tout son lot de stress et de doutes. Comment faire en effet pour plaire à l’autre ? Veut-on réellement la personne qui nous fait face ? Est-ce possible d’exprimer ses envies et sa personnalité sans adopter un ton trop direct qui puisse effrayer l’autre ? Tout cela anime ce Follement(e), amusante comédie romantique italienne qui prend place durant un date où nos deux personnages principaux vont voir leurs inquiétudes se matérialiser sous la forme de personnalités différentes.
Le parti pris rappelle rapidement Vice-Versa par l’idée d’une expression visuelle d’émotions diverses mais le long-métrage de Paolo Genovese parvient à se dépatouiller assez rapidement de ces comparaisons, ne serait-ce que par le traitement de l’espace mental ainsi que la gestion des protagonistes dans la tête de notre couple principal. Ainsi, face à la volonté de gérer la façade du date et de ses aléas se nourrissent des questions plutôt intéressantes sur le rapport à soi, son intimité et à la notion de couple en général. La part des attentes entourant le genre ressort aussi, dans un moment assez drôle, et s’inscrit bien dans la mécanique d’une comédie se voulant grand public tout en n’esquivant jamais son regard social.
Il est même assez dommageable que Paolo Genovese n’assume pas plus dans sa mise en scène la théâtralité de son récit, plongeant dans un aspect très (voire trop sans doute) verbal sans profiter plus de son décor. Pourtant, en transformant l’intimité de l’appartement en terrain de doutes et d’interprétations (résonnant avec un espace mental pouvant être vu comme une safe zone), il y avait clairement moyen d’aller plus loin dans l’approche visuelle, surtout au vu de sa façon de se réorienter thématiquement et d’y inscrire quelques résonnances plutôt pertinentes, notamment sur les questions des désirs respectifs.
Follement(e) ne constitue au final pas une révolution dans son approche de la notion du couple et des à priori de la première rencontre mais il reste une comédie agréable qui parvient à s’inscrire dans des doutes contemporains assez intéressants. On comprend assez facilement son succès populaire en Italie tant on y voit le portrait d’une génération qui revoit à zéro ses rapports amoureux pour mieux affirmer ses envies, et ce avec assez d’humour pour accrocher. On ne passe donc pas un mauvais moment, bien qu’il y ait les germes pour un titre plus impactant dans sa description sociale du couple mais on ne fera pas la fine bouche devant le résultat final.
Liam Debruel
Acteurs : Edoardo Leo, Pilar Fogliati, Emanuela Fanelli, Marco Giallini,...
Distributeur : Moonlight Films Distribution
Budget : -
Genre : Comédie, Romance.
Nationalité : Italien.
Durée : 1h37min
Synopsis :
Pour leur premier rendez-vous, Lara invite Piero dans son appartement à Rome. Mais ils ne sont pas tout à fait seuls. Dans leurs pensées, une galerie de personnages bien encombrants interprète leurs émotions en commentant, sabotant ou encourageant chaque geste, chaque mot, chaque silence. Quiproquos, confidences inattendues et conflits intérieurs se succèdent et influencent les choix de Lara et Piero pour cette soirée unique. Une soirée. Deux inconnus. Et une chance de tomber amoureux… Follement(e).
L’idée du premier rendez-vous comporte tout son lot de stress et de doutes. Comment faire en effet pour plaire à l’autre ? Veut-on réellement la personne qui nous fait face ? Est-ce possible d’exprimer ses envies et sa personnalité sans adopter un ton trop direct qui puisse effrayer l’autre ? Tout cela anime ce Follement(e), amusante comédie romantique italienne qui prend place durant un date où nos deux personnages principaux vont voir leurs inquiétudes se matérialiser sous la forme de personnalités différentes.
Le parti pris rappelle rapidement Vice-Versa par l’idée d’une expression visuelle d’émotions diverses mais le long-métrage de Paolo Genovese parvient à se dépatouiller assez rapidement de ces comparaisons, ne serait-ce que par le traitement de l’espace mental ainsi que la gestion des protagonistes dans la tête de notre couple principal. Ainsi, face à la volonté de gérer la façade du date et de ses aléas se nourrissent des questions plutôt intéressantes sur le rapport à soi, son intimité et à la notion de couple en général. La part des attentes entourant le genre ressort aussi, dans un moment assez drôle, et s’inscrit bien dans la mécanique d’une comédie se voulant grand public tout en n’esquivant jamais son regard social.
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Il est même assez dommageable que Paolo Genovese n’assume pas plus dans sa mise en scène la théâtralité de son récit, plongeant dans un aspect très (voire trop sans doute) verbal sans profiter plus de son décor. Pourtant, en transformant l’intimité de l’appartement en terrain de doutes et d’interprétations (résonnant avec un espace mental pouvant être vu comme une safe zone), il y avait clairement moyen d’aller plus loin dans l’approche visuelle, surtout au vu de sa façon de se réorienter thématiquement et d’y inscrire quelques résonnances plutôt pertinentes, notamment sur les questions des désirs respectifs.
Follement(e) ne constitue au final pas une révolution dans son approche de la notion du couple et des à priori de la première rencontre mais il reste une comédie agréable qui parvient à s’inscrire dans des doutes contemporains assez intéressants. On comprend assez facilement son succès populaire en Italie tant on y voit le portrait d’une génération qui revoit à zéro ses rapports amoureux pour mieux affirmer ses envies, et ce avec assez d’humour pour accrocher. On ne passe donc pas un mauvais moment, bien qu’il y ait les germes pour un titre plus impactant dans sa description sociale du couple mais on ne fera pas la fine bouche devant le résultat final.
Liam Debruel


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