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[CRITIQUE] : On The Line


Réalisateur : Romuald Boulanger
Acteurs : Mel Gibson, William Moseley, Alia Seror-O'Neill, Kevin Dillon,...
Distributeur : Canal Play (Canal +)
Budget : -
Genre : Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h44min

Synopsis :
Au cours d'une nuit, un animateur radio est confronté à un interlocuteur particulièrement hostile...




Critique :


Impossible pour tout fan de ce bon vieux Mad Mel, de ne pas être tiraillé par le paradoxe d'être à la fois content de pouvoir le voir enchaîner avec une fréquence régulière, les péloches après une longue période de disette, mais aussi sensiblement frustré à l'idée que le bonhomme enchaîne avec gourmandise les performances souvent réduites au coeur de grosses bisseries à fortes tendances Z (entre une où deux partitions parfois nettement plus recommandables, heureusement), qui se vendent uniquement où presque sur sa présence à la distribution, un peu comme s'il briguait - volontairement où non - la place d'un Bruce Willis dont on a tout récemment compris le virage à 180 degrés au sein de sa carrière.
Si l'on touche du bois pour que l'éternel Martin Riggs ne soit pas frappé par la maladie (l'appât du gain et des gros chèques faciles suffira), et qu'il s'attaque vite à la direction d'un hypothétique Lethal Weapon V qui pourrait réellement dépoter si tous les éléments sont bien réunis, on se contente donc de le retrouver dans des bandes qui atterrissent sans bruit - et presque avec culpabilité - du coté de la VOD.

Copyright Leonine

Étonnamment, et à l'instar des récents Waldo, Détective Privé de Tim Kirkby et Bandit d'Allan Ungar, où il campait des seconds rôles de choix, On The Line écrit et réalisé par Romuald Boulanger (une extension de son propre court-métrage Talk), papa de l'immonde Connectés - ambiance -, se classe parmi les bonnes surprises de sa filmographie du moment, un modeste thriller à l'ancienne où il campé un animateur de radio qui déteste ses collègues et qui est confronté une nuit, à un interlocuteur particulièrement hostile bien décidé à détruire sa vie (en s'en prenant autant à lui qu'à sa femme et sa fille) comme il a détruit la sienne.
Principalement tourné en temps réel et vendu comme une (simpliste certes) course contre la montre qui ronronne avec les codes faciles du genre (ça dégaine du rebondissement pas toujours malin et cohérent à la pelle) tout en renouant avec tout un pan du cinéma qui sublimait la portée médiatique jadis puissante de la radio (coucou Talk RadioThe Fisher King,...), On The Line, sous-Phone Game pas totalement tronqué par un dernier tiers invraisemblable et discours social timide (la liberté d'expression de plus en plus remise en question, la peur omniprésente de risquer sa vie en offensant les auditeurs/lecteurs), vaut évidemment pour la prestation habitée et inspirée de Mad Mel.
Entre deux, trois blagues féroce, il renoue avec la même énergie maniaque et intimidante de ses plus grands rôles (Martin Riggs forever), en incarnant un homme sombre et énervé poussé à bout.
Pas de quoi ressusciter sa carrière déclinante certes, mais suffisant pour prouver que le bonhomme en a toujours dans les tripes et que bien dirigé, il peut totalement (re)faire des merveilles.


Jonathan Chevrier


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