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[CRITIQUE] : Le temps des secrets


Réalisateur : Christophe Barratier
Acteurs : Léo Campion, Baptiste Négrel, Lucie Loste Berset, Guillaume De Tonquédec, Mélanie Doutey, François-Xavier Demaison, Anne Charrier, Michel Vuillermoz,...
Distributeur : Pathé Films
Budget : -
Genre : Famille, Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h48min.

Synopsis :
Marseille, juillet 1905. Le jeune Marcel Pagnol vient d'achever ses études primaires. Dans trois mois, il entrera au « lycée ». Trois mois... une éternité quand on a cet âge. Car voici le temps des vacances, les vraies, les grandes ! Enfant de la ville, ce retour tant attendu à ses chères collines d'Aubagne et d’Allauch, celles de « La Gloire de mon père » et « Le Château de ma mère » le transporte de bonheur. Il y retrouve la nature, les grands espaces et surtout son ami Lili toujours prêt à partager de nouvelles aventures, à l’âge où le temps de l’insouciance laisse place à celui des secrets.



Critique :


On avait laissé le cinéma pétri d'humanité et de chaleur de Christophe Barratier il y a un petit peu moins d'un an maintenant, pile poil le jour même de la réouverture des salles obscures, avec une séance (presque) parfaite pour l'occasion : Envole-moi, petit bout de feel good movie généreux et sincère qui remakait allemand Dieses bescheuerte Herz de Marc Rothemund.
C'est vers le monument Marcel Pagnol que tend sa caméra aujourd'hui, et plus directement le troisième tome de ses Souvenirs d'enfance, Le Temps des Secrets, porté par un sacré casting vedette (Guillaume De Tonquédec, Mélanie Doutey, François-Xavier Demaison, Anne Charrier et Michel Vuillermoz), et se voulant comme un nouveau tendre et ensoleillé portrait d'enfance cette fois centré sur les premiers émois sentimentaux de Pagnol.
Rien de nouveau à l'horizon donc, mais est-ce si mal au fond ?

Copyright Jean-Claude-Lother

Sans trop de surprise - et difficile de lui en vouloir pour le coup -, Barratier convoque intimement la nostalgie du formidable diptyque d'Yves Robert (dont on ne se lassera jamais de la magie), tant il calque ici sa réalisation sur la même mise en images passionnée d'un cadre provençal merveilleux, qui a presque tout d'une madeleine de Proust sur pellicule pour les spectateurs.
Définitivement en terrain conquis, il déroule sans frémir une aventure fidèle à un materiau d'origine qu'il peaufine par de petites touches subtiles, notamment dans la place donnée aux personnages féminins (Augustine y est une féministe avant l'heure, plus charismatique et émouvante sous les traits de Mélanie Doutey).
Alors tant pis si les comédiens chevronnés forcent parfois un poil trop leurs accents (surtout De Tonquédec), que la jeune garde n'a pas forcément un jeu toujours assuré où que la comparaison avec ses illustres aînés (maladroite mais pourtant inévitable, même s'il de veut comme une vraie conclusion du travail entamé par Robert); l'important est ailleurs, dans le plaisir aussi réconfortant que jubilatoire de retrouver les paysages chantants de la Garrigue et de s'y perdre.
Tout n'est pas parfait, mais Barratier nous ramène à la maison pour que la magie opère de nouveau, et ça fait un bien fou.


Jonathan Chevrier


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