[CRITIQUE] : Dans les yeux de Tammy Faye
Réalisateur : Michael Showalter
Acteurs : Jessica Chastain, Andrew Garfield, Cherry Jones, Vincent D'Onofrio,...
Budget : -
Distributeur : Disney Plus France
Genre : Drame, Biopic.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h06min.
Synopsis :
Partis de rien, Tammy Faye et son mari Jim Bakker parviennent - dans les années 1970 et 1980 - à créer la plus grande chaîne de télévision évangélique au monde, ainsi qu’un parc à thème d’inspiration religieuse. On les adule alors pour leur message d’amour, de tolérance et de prospérité. Tammy Faye devient une icône avec ses faux cils permanents, ses talents très singuliers de chanteuse et son irrépressible envie de tendre la main à tous ceux qui croisent sa route. Mais sous ce vernis, les malversations financières, les manigances de rivaux et les scandales vont bientôt provoquer la chute de cet empire si minutieusement bâti...
Critique :
Comme tout biopic traditionnel au sein de la jungle Hollywoodienne, les comédiens eclipsent totalement la narration du film Dans les yeux de Tammy Faye de Michael Showalter, chronique consciencieuse et quelque peu décousue sur la façon dont les télévangélistes ont amassé une grande richesse avant leur lente chute en disgrâce.
S'étendant sur plusieurs décennies, de la rencontre de Tammy Faye et Jim Bakker jusqu'à la chute de leur empire, le récit suit tout du long la figure unique qu'était Tammy Faye Bakker, une évangéliste américaine qui a inondé les foyers de millions d'Américains qui en ont fait unz célébrité que ce soit pour son caractère exubérant et où sa voix - vraiment - particulière, au coeur du talk-show religieux de son mari Jim Bakker, The PTL Club.
Une femme explosive et, comme le film aime le montrer, un autre " type " de chrétienne évangélique, qui défendait sans trembler la communauté LGBT+ (notamment au plus fort de l'épidémie de sida).
Dommage que ce portrait honnête de cette icône culturelle américaine controversée soit in fine trop timide pour pleinement juger et critiquer son sujet.
De sa poursuite naïve du glamour et du star-système (perceptible dès l'ouverture, au présent) à sa volonté réelle de faire partie intégrante d'une sous-secte religieuse qui a finalement fait plus de mal que de bien, en passant par son omission volontaire/sa mauvaise de foi de l'arnaque à laquelle elle a participé; la péloche tente quelques poussées de critiques subtiles (notamment physiquement, avec des prothèses faciales de plus en plus rigides et perceptibles comme pour mieux montrer que leurs corps comme leurs intentions, bonnes et innocentes au départ, se sont lentement déformés face au temps et la cupidité), pour mieux pointer l'opulence du style de vie de son anti-héroïne, orchestré au dépend et sur l'argent des autres.
Sorte de " satire mais pas trop " didactique et prévisible qui a trop peur d'écorner la sincérité de son portrait vulnérable et rédempteur jamais trop à charge (Faye est autant épargné que la religion au fond), Dans les yeux de Tammy Faye alterne entre la puissante mise en accusation de la droite évangélique américaine, et la déférence consciencieuse et (trop) polie aux conventions du genre, qui plus est pas dénué de quelques longueurs.
Reste une performance fascinante et déchaînée d'une Jessica Chastain méconnaissable, qui semble aimer et comprendre son personnage plus que le film lui-même...
Jonathan Chevrier
Acteurs : Jessica Chastain, Andrew Garfield, Cherry Jones, Vincent D'Onofrio,...
Budget : -
Distributeur : Disney Plus France
Genre : Drame, Biopic.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h06min.
Synopsis :
Partis de rien, Tammy Faye et son mari Jim Bakker parviennent - dans les années 1970 et 1980 - à créer la plus grande chaîne de télévision évangélique au monde, ainsi qu’un parc à thème d’inspiration religieuse. On les adule alors pour leur message d’amour, de tolérance et de prospérité. Tammy Faye devient une icône avec ses faux cils permanents, ses talents très singuliers de chanteuse et son irrépressible envie de tendre la main à tous ceux qui croisent sa route. Mais sous ce vernis, les malversations financières, les manigances de rivaux et les scandales vont bientôt provoquer la chute de cet empire si minutieusement bâti...
Critique :
Satire "mais pas trop" qui a trop peur d'écorner la sincérité de son portrait rédempteur et jamais trop à charge, #DansLesYeuxdeTammyFaye alterne entre la puissante charge contre la droite évangélique américaine, et la déférence consciencieuse et polie aux conventions du genre. pic.twitter.com/qc2naBbUVu
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) March 23, 2022
Comme tout biopic traditionnel au sein de la jungle Hollywoodienne, les comédiens eclipsent totalement la narration du film Dans les yeux de Tammy Faye de Michael Showalter, chronique consciencieuse et quelque peu décousue sur la façon dont les télévangélistes ont amassé une grande richesse avant leur lente chute en disgrâce.
S'étendant sur plusieurs décennies, de la rencontre de Tammy Faye et Jim Bakker jusqu'à la chute de leur empire, le récit suit tout du long la figure unique qu'était Tammy Faye Bakker, une évangéliste américaine qui a inondé les foyers de millions d'Américains qui en ont fait unz célébrité que ce soit pour son caractère exubérant et où sa voix - vraiment - particulière, au coeur du talk-show religieux de son mari Jim Bakker, The PTL Club.
Une femme explosive et, comme le film aime le montrer, un autre " type " de chrétienne évangélique, qui défendait sans trembler la communauté LGBT+ (notamment au plus fort de l'épidémie de sida).
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Dommage que ce portrait honnête de cette icône culturelle américaine controversée soit in fine trop timide pour pleinement juger et critiquer son sujet.
De sa poursuite naïve du glamour et du star-système (perceptible dès l'ouverture, au présent) à sa volonté réelle de faire partie intégrante d'une sous-secte religieuse qui a finalement fait plus de mal que de bien, en passant par son omission volontaire/sa mauvaise de foi de l'arnaque à laquelle elle a participé; la péloche tente quelques poussées de critiques subtiles (notamment physiquement, avec des prothèses faciales de plus en plus rigides et perceptibles comme pour mieux montrer que leurs corps comme leurs intentions, bonnes et innocentes au départ, se sont lentement déformés face au temps et la cupidité), pour mieux pointer l'opulence du style de vie de son anti-héroïne, orchestré au dépend et sur l'argent des autres.
Sorte de " satire mais pas trop " didactique et prévisible qui a trop peur d'écorner la sincérité de son portrait vulnérable et rédempteur jamais trop à charge (Faye est autant épargné que la religion au fond), Dans les yeux de Tammy Faye alterne entre la puissante mise en accusation de la droite évangélique américaine, et la déférence consciencieuse et (trop) polie aux conventions du genre, qui plus est pas dénué de quelques longueurs.
Reste une performance fascinante et déchaînée d'une Jessica Chastain méconnaissable, qui semble aimer et comprendre son personnage plus que le film lui-même...
Jonathan Chevrier