[CRITIQUE] : Paranormal Activity : Next of Kin
Réalisateur : William Eubank
Acteurs : Emily Bader, Roland Buck III, Dan Lippert,...
Distributeur : OCS
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h00min.
Synopsis :
Abandonnée par sa mère à sa naissance, Margot va tourner un documentaire dans la communauté Amish isolée où elle est née. Avec son équipe de tournage, elle souhaite comprendre un peu mieux sa mère et rencontrer sa famille éloignée.
Critique :
Voilà plus de six ans maintenant que la franchise Paranormal Activity n'a plus squatté notre actualité ciné, et force est d'admettre qu'il n'y a sans doute qu'à la Paramount qu'elle a manqué (Blumhouse s'étant focalisée sur d'autres bébés tout aussi fructueux au B.O.), tant la firme est toujours autant en quête de franchise viable et populaire, à user jusqu'à la moelle comme toute bonne major hollywoodienne qui se respecte.
Parce que six ans c'est résolument cinq de trop pour ne pas profiter d'une saga populaire (même si elle incarne, sans doute, ce que le genre a pondu de moins défendable et flippant sur les quinze dernières années), la Paramount l'a donc rebooté tout en douceur il y a quelque mois, non pas pour inonder les salles obscures en pleine période d'Halloween, mais bien pour nourrir sa plateforme Paramount + avec une nouveauté plus ou moins attrayante.
Intitulé non pas Paranormal Activity 7 mais Paranormal Activity : Next of Kin (pourquoi pas), et bazardé par chez nous sur OCS, le bestiaux, chapeauté par William " Underwater c'était assez sympa " Eubank, n'a fondamentalement rien à voir avec les six opus précédent, si ce n'est son titre et sa facture de found footage générique aux frissons fragiles et familiers - pour être poli.
Exemple criant autant d'un genre en déliquescence depuis le milieu des années 2010 (un sous-genre de l'horreur qui, bien aborder, peut être terriblement imaginatif et immersif tout en coûtant très peu) autant que d'une franchise qui n'avait déjà plus grand chose à dire avant même la fin du premier long-métrage, Next of Kin incarne une ghost story qui se rêve le remake de The Visit filmé avec une GoPro (accentuant encore plus son artificialité), plombé par une intrigue forte en séquences hilarantes (mention à ses petites séances de spéléologies improvisées et nocturnes, dans ce qui a tout de la bouche de l'enfer) et réduit à peau de chagrin (une jeune femme hantée par le fait d'avoir été abandonnée dans son enfance, tente de se reconnecter avec son mystérieux passé en réalisant un documentaire de son périple).
Pire, au-delà de constamment trahir sa propre logique et sa propre cohérence (il semble même parfois totalement abandonner la vanité du found footage sans raison claire, quand le concept même de documentaire en son coeur est vite zappé par des protagonistes principaux croqués à la poutre), il ne révolutionne en rien la recette de la franchise ni n'enrichit une mythologie jusqu'ici étonnamment profonde (oui, même si sensiblement vissé sur une sempiternelle malédiction familiale), tout autant qu'elle convoquait crédulité de plus en plus risible (bordel mais pourquoi toutes ses personnes continuent de filmer au lieu de se sauver la peau...).
Reste alors le seul bon point de ce nouvel épisode : déplacer l'action de la franchise du sud de la Californie (terrifiant, et ce n'est pas des blagues) vers la Pennsylvanie rurale, capable de distillerune atmosphère sombre et inquiétante de jour comme de nuit.
Plombé par une fin ouverte prévisible qui semble plus destinée à garder les options de Paramount ouvertes pour les investissements futurs, qu'à conclure de manière satisfaisante sa propre histoire prétexte dont elle se contrefout dès le premier quart d'heure; Paranormal Activity : Next of Kin est un reboot sans imagination et fatigué, qui met l'accent sur le style - et encore - plus que sur son fond, n'offrant rien de neuf à une franchise déjà morte de sa belle mort, et ayant vécue bien plus longtemps qu'elle ne l'aurait dû.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Emily Bader, Roland Buck III, Dan Lippert,...
Distributeur : OCS
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h00min.
Synopsis :
Abandonnée par sa mère à sa naissance, Margot va tourner un documentaire dans la communauté Amish isolée où elle est née. Avec son équipe de tournage, elle souhaite comprendre un peu mieux sa mère et rencontrer sa famille éloignée.
Critique :
Sans surprise, #ParanormalActivityNextofKin est un reboot sans imagination et fatigué, qui met l'accent sur le style - et encore - plus que sur son fond, n'offrant rien de neuf à une franchise déjà morte de sa belle mort, et ayant vécue bien plus longtemps qu'elle ne l'aurait dû. pic.twitter.com/5loQ8nNkLD
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) February 4, 2022
Voilà plus de six ans maintenant que la franchise Paranormal Activity n'a plus squatté notre actualité ciné, et force est d'admettre qu'il n'y a sans doute qu'à la Paramount qu'elle a manqué (Blumhouse s'étant focalisée sur d'autres bébés tout aussi fructueux au B.O.), tant la firme est toujours autant en quête de franchise viable et populaire, à user jusqu'à la moelle comme toute bonne major hollywoodienne qui se respecte.
Parce que six ans c'est résolument cinq de trop pour ne pas profiter d'une saga populaire (même si elle incarne, sans doute, ce que le genre a pondu de moins défendable et flippant sur les quinze dernières années), la Paramount l'a donc rebooté tout en douceur il y a quelque mois, non pas pour inonder les salles obscures en pleine période d'Halloween, mais bien pour nourrir sa plateforme Paramount + avec une nouveauté plus ou moins attrayante.
Copyright Paramount Pictures Germany |
Intitulé non pas Paranormal Activity 7 mais Paranormal Activity : Next of Kin (pourquoi pas), et bazardé par chez nous sur OCS, le bestiaux, chapeauté par William " Underwater c'était assez sympa " Eubank, n'a fondamentalement rien à voir avec les six opus précédent, si ce n'est son titre et sa facture de found footage générique aux frissons fragiles et familiers - pour être poli.
Exemple criant autant d'un genre en déliquescence depuis le milieu des années 2010 (un sous-genre de l'horreur qui, bien aborder, peut être terriblement imaginatif et immersif tout en coûtant très peu) autant que d'une franchise qui n'avait déjà plus grand chose à dire avant même la fin du premier long-métrage, Next of Kin incarne une ghost story qui se rêve le remake de The Visit filmé avec une GoPro (accentuant encore plus son artificialité), plombé par une intrigue forte en séquences hilarantes (mention à ses petites séances de spéléologies improvisées et nocturnes, dans ce qui a tout de la bouche de l'enfer) et réduit à peau de chagrin (une jeune femme hantée par le fait d'avoir été abandonnée dans son enfance, tente de se reconnecter avec son mystérieux passé en réalisant un documentaire de son périple).
Pire, au-delà de constamment trahir sa propre logique et sa propre cohérence (il semble même parfois totalement abandonner la vanité du found footage sans raison claire, quand le concept même de documentaire en son coeur est vite zappé par des protagonistes principaux croqués à la poutre), il ne révolutionne en rien la recette de la franchise ni n'enrichit une mythologie jusqu'ici étonnamment profonde (oui, même si sensiblement vissé sur une sempiternelle malédiction familiale), tout autant qu'elle convoquait crédulité de plus en plus risible (bordel mais pourquoi toutes ses personnes continuent de filmer au lieu de se sauver la peau...).
Copyright Paramount Pictures Germany |
Reste alors le seul bon point de ce nouvel épisode : déplacer l'action de la franchise du sud de la Californie (terrifiant, et ce n'est pas des blagues) vers la Pennsylvanie rurale, capable de distillerune atmosphère sombre et inquiétante de jour comme de nuit.
Plombé par une fin ouverte prévisible qui semble plus destinée à garder les options de Paramount ouvertes pour les investissements futurs, qu'à conclure de manière satisfaisante sa propre histoire prétexte dont elle se contrefout dès le premier quart d'heure; Paranormal Activity : Next of Kin est un reboot sans imagination et fatigué, qui met l'accent sur le style - et encore - plus que sur son fond, n'offrant rien de neuf à une franchise déjà morte de sa belle mort, et ayant vécue bien plus longtemps qu'elle ne l'aurait dû.
Jonathan Chevrier