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[CRITIQUE] : Bring Me Home

Réalisateur : Kim Seung-woo
Acteurs : Lee Young-ae, Yoo Jae-myung, Park Hae-joon,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Drame, Thriller.
Nationalité : Sud-coréen.
Durée : 1h48min.

Synopsis :
Jung-yeon recherche sans relâche son fils depuis sa disparition il y a six ans. Un jour, elle reçoit soudain un appel anonyme sur sa localisation qui la conduit dans un village de pêcheurs.




Critique :



Avant même de statuer sur la qualité du drame à forte tendance thriller Bring Me Home de Seung-woo Kim, il y a un vrai plaisir non feint à retrouver, plus de quinze ans plus tard, la formidable Lee Young-ae, en-dehors des radars cinéphiles et des plateaux de cinéma depuis le jouissif mais perfectible Sympathy for Lady Vengeance de Park Chan-wook en 2005
Comme si elle ne s'était jamais arrêtée de tourner, elle incarne avec justesse une mère dévouée et désespérée, Jung-yeon, à la recherche de son fils disparu depuis six ans, tout comme son mari qui n'abandonne pas ses efforts tous les jours pour le retrouver, en suivant les indices et toute observation potentielle qu'il rencontre.
Malheureusement, au cours d’une mauvaise blague dont il est la victime, il est tué dans un accident de voiture.
Un malheur qui n’empêche pas Jung-yeon de continuer sa quête, quitte à ce que d'autres déchirements et effusions de sang jalonne sa route loin de la capitale, au cœur d'un petit village de pécheurs...

Copyright 26 Company

Premier long de Kim Seung-woo - également derrière le script -, pas si éloigné dans le fond comme dans son manque cruel - mais louable - d'humour, Bring Me Home est un drame douloureux à la thématique chargée mais abordé avec subtilité (sans trop en montrer, il traite de la maltraitance et de l'esclavage des enfants, de la lutte des classe, de la police corrompue,...), au travers de l'odyssée homérique d'une mère acculée (elle perd son enfant, son mari, est constamment menacée et battue,...) mais qui ne perd jamais espoir, même quand elle est confronté à la lie de l'humanité.
Épuré, glacial et contemplatif comme une péloche de Kim Ki-Duk (avec qui il partage des envolées violentes abruptes et marquantes), sondant la tristesse - ou plutôt la survie - autant que la capacité d'une mère a se sacrifier pour la chair de sa chair, Bring Me Home, jamais moralisateur et encore moins tire-larmes, va constamment à l'essentiel quitte à aligner quelques facilités de-ci, de-la (seul le personnage de Jung-yeon n'est pas croqué à la truelle, l'issue résolument plus rythmée et frontale, est assez prévisible,...).
Pas de quoi bouder son plaisir pour autant, pour ce qui est un beau drame lancinant et déchirant dominé par la grâce salvatrice d'une Lee Young-ae à qui la maturité va (vraiment) très bien.


Jonathan Chevrier


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