[CRITIQUE] : Radiographie d’une Famille
Réalisatrice : Firouzeh Khosrovani
Acteurs : -
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Documentaire
Nationalité : Iranien.
Durée : 1h22min.
Synopsis :
Au travers d'un puzzle de photos et de dialogues fictifs, Firouzeh Khosrovani recompose le passé de sa famille et sonde ses déchirures, miroir des fractures de son pays, l'Iran.
Critique :
Chaque festival est, quoi qu'en diront certains, un appel à la curiosité et à la découverte cinématographique, avec toute la richesse et les quelques inconvénients (on ne peut pas voir que des pépites), que cela comporte et force est d'avouer que cette édition 2021 du FIFF, exceptionnellement en ligne - conditions sanitaires difficiles oblige -, à aligner les belles séances à la pelle, et le formidable Radiographie d'une Famille de la cinéaste iranienne Firouzeh Khosrovani, fait décemment partie de ceux-là.
Mosaïque élégamment composée d'événements réels et de souvenirs malicieusement reconstitués, le documentaire, qui fait raisonner l'intime (le projet est indiscutablement passionné et personnel) à l'universel, avec un vrai regard politique et culturelle stylisé.
Chroniquant avec subtilité les turbulences qui animent et déchirent l'Iran sur les dernières décennies - le récit s'ouvre dès le début des années 60 -, en faisant des tensions qui fragilisent l'union de ses deux parents le plus habité et intime des miroirs de ces nombreux mouvements, la cinéaste - dont c'est le quatrième passage derrière la caméra - rassemblent religieusement plus d'un demi-siècle d'histoire (avec, évidemment, comme pilier central de la révolution iranienne de 1979, qui transformera une nation assez progressiste et sécularisée en une république islamique oppressive) avec une inventivité rare (un mélange nostalgique et sonore faite de photos, de lettres d'amour, des images capturées avec une caméra Super-8,...), dans une sorte d'exercice de ciné-mémoire éphémère au lyrisme séduisant.
Gracieux, édifiant et joliment émouvant, tout en se payant le luxe d'un message d'espoir qui ne sonne jamais faux (sur la façon dont les liens conjugaux peuvent survivre parfois à tout, même à de profondes divisions dans la foi, le mode de vie et les valeurs communes), Radiographie d'une Famille est plus qu'une réussite, il est avant tout et surtout une séance essentielle et férocement enrichissante.
L'un des must-see du festival, clairement.
Jonathan Chevrier
Acteurs : -
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Documentaire
Nationalité : Iranien.
Durée : 1h22min.
Synopsis :
Au travers d'un puzzle de photos et de dialogues fictifs, Firouzeh Khosrovani recompose le passé de sa famille et sonde ses déchirures, miroir des fractures de son pays, l'Iran.
Critique :
Mosaïque élégamment composée d'événements réels et de souvenirs malicieusement reconstitués, #RadiographieduneFamille fait raisonner l'intime à l'universel, avec un vrai regard politique et culturelle stylisé, au sein d'une chronique gracieuse, édifiante et profondément émouvante pic.twitter.com/rpRywmv2OH
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) April 10, 2021
Chaque festival est, quoi qu'en diront certains, un appel à la curiosité et à la découverte cinématographique, avec toute la richesse et les quelques inconvénients (on ne peut pas voir que des pépites), que cela comporte et force est d'avouer que cette édition 2021 du FIFF, exceptionnellement en ligne - conditions sanitaires difficiles oblige -, à aligner les belles séances à la pelle, et le formidable Radiographie d'une Famille de la cinéaste iranienne Firouzeh Khosrovani, fait décemment partie de ceux-là.
Mosaïque élégamment composée d'événements réels et de souvenirs malicieusement reconstitués, le documentaire, qui fait raisonner l'intime (le projet est indiscutablement passionné et personnel) à l'universel, avec un vrai regard politique et culturelle stylisé.
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Chroniquant avec subtilité les turbulences qui animent et déchirent l'Iran sur les dernières décennies - le récit s'ouvre dès le début des années 60 -, en faisant des tensions qui fragilisent l'union de ses deux parents le plus habité et intime des miroirs de ces nombreux mouvements, la cinéaste - dont c'est le quatrième passage derrière la caméra - rassemblent religieusement plus d'un demi-siècle d'histoire (avec, évidemment, comme pilier central de la révolution iranienne de 1979, qui transformera une nation assez progressiste et sécularisée en une république islamique oppressive) avec une inventivité rare (un mélange nostalgique et sonore faite de photos, de lettres d'amour, des images capturées avec une caméra Super-8,...), dans une sorte d'exercice de ciné-mémoire éphémère au lyrisme séduisant.
Gracieux, édifiant et joliment émouvant, tout en se payant le luxe d'un message d'espoir qui ne sonne jamais faux (sur la façon dont les liens conjugaux peuvent survivre parfois à tout, même à de profondes divisions dans la foi, le mode de vie et les valeurs communes), Radiographie d'une Famille est plus qu'une réussite, il est avant tout et surtout une séance essentielle et férocement enrichissante.
L'un des must-see du festival, clairement.
Jonathan Chevrier