[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #3. Semaine du 1er juillet au 8 juillet
Chaque semaine je fais — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une programmation cinématographique autour de trois œuvres.
Semaine du 1er juillet au 8 juillet
Dimanche 1er Juillet.
Geant de George Stevens sur Arte.
Lorsque Leslie Lynnton épouse Jordan Benedict, elle découvre l’immense ranch que possède son mari au Texas et qu’il partage avec sa sœur Luz. Lorsque celle-ci meurt, Jett Rink un jeune homme inculte hérite d’une partie des terres et refuse de vendre à Jordan. Un jour, Jett trouve des traces de pétrole dans le sol…
Gigantesque épopée de plus de 3 heures, George Stevens (qui a obtenu l’oscar du meilleur réalisateur) sonde la société américaine en évoquant le racisme, le capitalisme, le féminisme, les conflits sentimentaux ou générationnels en construisant une saga texane qui inspirera la série télévisée Dallas. Géant c’est aussi un testament, celui d’un Hollywood en pleine splendeur et démesure. Mais surtout et peut-être avant tout, celui d’une étoile montante de l’époque, James Dean qui éclipse rien de moins que Rock Hudson et l’iconique Elizabeth Taylor.
Lundi 2 Juillet.
Les Indestructibles de Brad Bird sur 6Ter.
Bod Paar, ancien superhéros connu sous le nom de Mr. Indestructible, s’ennuie ferme dans sa vie d’expert comptable et père d’une famille de trois enfants au côté de sa femme Helen, ex-Elastigirl. Alors, le jour ou une mystérieuse convocation l’appelle sur une île lointaine pour une mission, Bob bondit sur l’occasion pour renfiler son costume.
Juste avant la sortie du second volet au cinéma, 6Ter propose une remise à jour pour ceux qui n’auraient que de vague souvenir d’un des sommets d’animation Pixar. Orchestrés par Brad Bird, Les Industructibles est ce film ayant eu l’idée géniale de faire une comédie à la Billy Wilder sur la banalité du quotidien dans un univers de superhéros. Dès lors, le récit dénote encore aujourd’hui dans l’avalanche de films Marvel et autres avec son esthétique 60’s toutes droites sorties d’un James Bond époque Sean Connery, avec en supplément un goût prononcé pour le burlesque.
Jeudi 5 Juillet.
Troie de Wolfgang Petersen sur TMC.
En pleine Grèce antique, l’enlèvement d’Helene, reine de Sparte par le prince de Troie, Paris est une insulte pour le roi Ménélas. Ce dernier demande à son frère, Agamemnon et au puissant roi de Mycènes de sortie Hélène de Troie.
Il faut bien avouer que dans les années 2000, les péplums avaient tous ce petit arrière-goût de « meh ça vaut pas Gladiator de Ridley Scott », et Troie ne déroge pas à la règle. Pourtant, en ayant revu le film récemment, en director’s cut, j’ai totalement redécouvert ce long-métrage et je vous encourage à pouvoir la visionner. Car Wolfgang Petersen ajoute de l’ampleur à son film, grâce à des scènes de batailles dantesques, et articule un récit dense (3h10 en version longue) qui permet de donner de la place à une distribution au diapason, Brad Pitt en tête. Au final, si la version cinéma offre avant tout un divertissement satisfaisant, malgré quelques flottements, la director’s cut corrige le tir en livrant la véritable vision de son réalisateur.
Thibaut Ciavarella