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[MÉLI-MÉLO-MARION] : #4. Pulp Fiction


#4. Pulp Fiction de Quentin Tarantino (1994). 



Plus de vingt ans après l'année 1994, le monde du septième art se souvient encore aujourd'hui de ses quelques pépites cinématographiques ; Tom Hanks réalise une incroyable performance dans Forrest Gump, Luc Besson offre l'un de ses plus beaux chefs-d'oeuvre avec Léon et Steven Spielberg s'attaque au chapitre le plus sombre de l'histoire avec La Liste de Schindler. Pourtant, c'est un tout autre film qui va marquer au fer rouge cette année-là. Un fou de cinéma et ex-employé de vidéoclub répondant au nom de Quentin Tarantino provoque un véritable raz-de-marée dans les salles obscures avec son deuxième long-métrage ; Pulp Fiction.



Dans l'histoire de ce film, plusieurs récits s'imbriquent les uns dans les autres, ce qui fait toute la complexité et l'authenticité de Pulp Fiction. Le spectacle commence par un jeune couple de malfrats sur le point de braquer une cafétéria. S'ensuit l'histoire de deux tueurs à gages, Vincent et Jules qui ont été engagés par Marcellus Wallace le chef de la pègre locale, pour récupérer une mallette (visiblement précieuse et au contenu mystérieux). Parallèlement à cela, le temps d'une soirée Vincent doit s'occuper de Mia Wallace, l'épouse totalement camée de son patron, avec qui il va entretenir une relation absolument équivoque et ambiguë. Puis, on nous raconte la vie de Butch, un boxeur qui va accidentellement tuer son adversaire alors qu'il a été payé par Marcellus pour feindre une défaite. Évidemment, tout ce beau monde va finir par se retrouver.



Pulp Fiction est un véritable pêle-mêle d'histoires qui s'entrechoquent et se rejoignent dans un récit fluide, mais pourtant non-linéaire. En effet, l'architecture du film est étincelante à travers une déconstruction de sa chronologie narrative. Le cinéaste utilise des procédés novateurs concernant la structure de son œuvre, mais il parsème pourtant un peu partout des indices permettant aux spectateurs de se situer aisément dans l'histoire qui défile presque aléatoirement. Ce chef-d’œuvre est également fameux grâce à sa bande originale totalement parfaite qui rythme les péripéties des protagonistes sur un air soul, pop et rock 'n' roll. La musique ayant une place majeure dans la filmographie de Quentin Tarantino, ce dernier avoue être perfectionniste au point de sélectionner une mélodie dès la rédaction d'une scène. Pulp Fiction est également un cortège de dialogues savoureux et une véritable mine d'or en ce qui concerne les moments cultes.



Certains associent cela à des longueurs interminables, mais c'est ce qui fait toute la patte artistique et le génie du cinéaste. Tarantino impose son style et mélange les genres, ce qui rend ce film totalement légendaire, audacieux et inoubliable. En effet, tantôt polar, puis thriller et enfin comique, l’œuvre ne se satisfait pas d'un seul et unique mot d'ordre concernant son identité.
L'histoire vacille entre diverses émotions, propulsant le spectateur dans l'embarras et l'évolution des personnages. Concernant ses protagonistes, Pulp Fiction réunit des anti-héros burlesques et cartoonesques évoluant les uns entre les autres dans des thématiques semblables ; la drogue, la gâchette facile, l'argent et le sexe. Des thématiques qui reviendront d'ailleurs, comme un leitmotiv dans les diverses œuvres de Tarantino. Ce film est également ponctué de clins d’œil absolument jubilatoires lorsque l'on en comprend l'origine (notamment l'évocation des prochaines œuvres du cinéaste). Ce long-métrage est un parfait coup de maître dans le monde du septième art, clouant sur son siège le spectateur qui en prend plein la vue du début à la fin. Peu de films peuvent se vanter d'avoir été ainsi un réel phénomène et provoqué un tel impact culturel.



Pulp Fiction est l'emblème même de la matrice Tarantinesque telle que nous l'a connaissons aujourd'hui. Un chef-d'oeuvre immortel vécu comme une véritable expérience cinématographique et une gigantesque claque. Mille fois copié, jamais égalé.


Marion



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