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[CRITIQUE] : Cargo


Réalisateur : Ben Howling et Yolanda Ramke
Acteurs : Martin Freeman, Anthony Hayes, Caren Pistorius,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Australien.
Durée : 1h45min.

Synopsis :
Vous le connaissez sous de nombreux pseudonymes: «Monsieur dynamite», «Le parrain de la soul», «Le travailleur le plus acharné du show business». Préparez-vous à découvrir l’homme derrière la légende. Né dans une grande pauvreté en Caroline du Sud, au beau milieu de la grande dépression, en 1933, James Brown a survécu à une jeunesse émaillée d’abandon, d’abus sexuel, d’écoles de redressement et de prison. Personne ne lui a jamais appris les règles du jeu. Il était destiné à les briser. De son expérience de boxeur amateur ou de chanteur de rue, il a su canaliser chaque coup dur en un rythme qui se fit l’écho de sa rage de vivre. Il est devenu un des interprètes les plus influents qui marquèrent la scène soul ou funk, et l’artiste le plus samplé de l’histoire continue d’inspirer la plupart des artistes reconnus aujourd’hui.


 
Critique :

Même si le genre zombiesque, aussi bien sur le petit que sur le grand écran, semble toujours en forme malgré un essoufflement certain autant en matière de contenue que de qualité (coucou The Walking Dead), impossible de ne pas penser que le tout semble méchamment tourner en rond et se mordre la queue comme le légendaire Ouroboros.
Et ce n'est pas faute pourtant, d'essayer de voguer en terres inconnues (on pense instinctivement à La Nuit à Dévoré le Monde, Maggie ou la série Santa Clarita Diet), de proposer des divertissements un minimum originaux.
Passé l'impersonnel Les Affamés en début d'année, qui recyclait avec une paresse abyssale tous les clichés inhérents au genre, Netflix persiste et signe avec Cargo de Ben Howling et Yolanda Ramke, porté par le génial Martin Freeman.



Version étirée d'un court-métrage éponyme, voyant un père de famille infecté, n'ayant plus que quarante-huit heures pour trouver quelqu'un de confiance pour s'occuper de son bébé avant de se transformer en monstre inhumain, le film du duo Howling et Ramke, bien mieux torché que le nanar canadien cité plus haut, ne transpire pourtant pas moins cette sensation criante de déjà-vu qui lui colle méchamment sur le dos de la pellicule, avec sa dystopie zombiesque limitée, jamais sanglante ni même prenante (ni même réellement explicative).
Malgré un cadre aride - l'outback Australien - aussi majestueux qu'il peut s'avérer dangereux et terrifiant (coucou Wolf Creek) et un cachet auteurisant (jolie réflexion sur la paternité même si émotionnellement pauvre, une présence étonnante de la culture aborigène), Cargo, qui prône un espoir d'avenir tout en criant " no future " sur quasiment tous ses plans, peine à convaincre et n'incarne qu'une longue et terrible errance aux enjeux et rebondissements limités, à peine sauvée par la présence lumineuse d'un Martin Freeman qui fait ce qu'il peut avec ce qu'il a - ce qui veut dire pas grand chose...

Jonathan Chevrier