[CRITIQUE] : Un Voisin Trop Parfait
Réalisateur : Rob Cohen
Acteurs : Jennifer Lopez, Ryan Guzman, Ian Nelson, John Corbett,...
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : -
Genre : Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h31min.
Synopsis :
Une mère, récemment divorcée, a une aventure avec un jeune homme de son quartier. Quand ce dernier sympathise avec son fils et qu'elle décide de mettre fin à leur relation, les problèmes commencent...
Critique :
Ô milf californienne, ton jeune voisin tu ne te taperas point. Sinon, tu inspireras un énième nanar signé Rob Cohen... #UnVoisinTropParfait
— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) May 19, 2015
Dans la catégorie cinéaste facile à critiquer, force est d'admettre que le jadis cornaqueur de séries B convenables Rob Cohen, s'amuse sadiquement à donner le bâton pour se faire battre depuis plus d'une décennie maintenant.
Depuis toujours diront les mauvaises langues, oubliant rapidement qu'il est l'artisan de plus d'une péloche d'action honnête et divertissante des 90's/début des années 2000, de Cœur de Dragon à XXX, en passant par Fast and Furious premier du nom ou encore Daylight - avec tonton Sly - et Dragon : L'histoire de Bruce Lee.
Absent des salles obscures depuis la purge Alex Cross porté par le duo Tyler " Gone Girl est mon seul bon film " Perry et Matthew " Lost " Fox (en complet roue libre au point d'en être foutrement ridicule tout du long), le bonhomme se fait de nouveau l'avocat du diable cette semaine en ralliant l'écurie du nouveau nabab d'Hollywood, Jason Blum (le LIDL d'Hollywood, ou le producteur roi du bon marché) pour mettre en boite un thriller pseudo-érotique fleurant bon les 80's, Un Voisin Trop Parfait avec la (toujours) bomba latina Jennifer Lopez.
Produit au rabais dans tous les sens du terme (quatre millions de budget, script aussi vite torché que son tournage ne dépassant pas les trente jours), Un Voisin Trop Parfait ou le remake masqué - et foireux - de l'excellent Liaison Fatale façon Gone Girl du pauvre.
On y suit de manière complétement désintéressé le destin ennuyeux d'une desperate housewife comme L.A. doit en compter par milliers, Claire, une belle milf divorcée et en manque sévère d'attention, voir même de zizi-panpan depuis le départ de son mari.
Naïve comme une ado écervelée et amatrice de chair fraiche, la dadame mûre en pleine détresse émotionnelle va pourtant très vite se laisse séduire par son voisin, Noah, de moitié son âge.
Mais ce qu'elle prenait pour un simple coup d'un soir (la gourdasse !), va pourtant très vite se transformer en un plan cul à problème, puisque son sexe toy d'un soir s'avère finalement être un véritable psychopathe qui va lui faire regretter d'avoir eu la cuisse aussi facile avec lui...
Qu'on se le dise tout de suite, Un Voisin Trop Parfait, carton surprise (mais alors vraiment surprise) du box-office US, est un thriller qui n'a décemment rien pour lui, tant son accumulation de poncifs éculés (le psycho qui joue abusivement la carte du harcèlement moral, du chantage bidon, des menaces, du crime, etc...) doublé à un manque cruelle d'ambition, en font littéralement l'une des plus grosses purges de ce début d'année 2015 (avec Ouija, entre autres).
Pitch vu mille fois ailleurs et au traitement nettement mieux foutu, incroyablement mou du genou et rythmé au somnifère avec des twists aussi navrant que son final est ridicule - un peu de gore ne fait jamais de mal -, le tout parsemé de jumps scares risible au possible; ce qu'il y a de plus follement misérable pourtant dans ce The Boy Next Door de Rob Cohen (encore moins inspiré que sur ces derniers longs, c'est dire la bouze), c'est le jeu d'acteurs ayant pu un minimum relevé le niveau mais qui peine constamment à convaincre le spectateur.
Ryan Guzman, jeune adulte à l'écran mais physiquement plus proche de la trentaine (syndrome Dawson quoi), incarne un piètre psychopathe à peine inquiétant tandis que la belle J-Lo prouve une nouvelle fois encore qu'elle est bien meilleure chanteuse qu'actrice (quoique...).
Mais le pire dans tout ça, c'est que son fameux popotin à un million de dollars, carotte number one pour pousser tous les cinéphiles mâles - mais pas que - à pointer le bout de leur nez en salles, n'apparait même pas une seule seconde à l'écran, pas même durant l'unique scène de sexe expédiée à la va-vite.
Gros nanar avec la bomba latina passe encore, mais mauvais thriller érotique sans le moindre usage de son fessier légendaire, c'est l'affront de trop pour ce Voisin Trop Parfait bien plus évitable qu'il n'est parfait.
Jonathan Chevrier