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[CRITIQUE] : The Wife


Réalisateur : Björn Runge
Acteurs : Glenn Close, Jonathan Pryce, Christian Slater, Max Irons, Harry Lloyd, Annie Starke,...
Distributeur : e-Cinema
Budget :
Genre : Drame
Nationalité : Suédois, Americain, Anglais.
Durée : 1h40min.

Synopsis :
Alors que son époux s’apprête à recevoir le prix Nobel de littérature à Sotckholm, Joan Castleman comprend qu’elle ne supporte plus son mariage. Petit à petit les rancœurs du passé refont surface mettant en danger bien plus que leur union…




Critique :



Auréolé du Golden Globes de la meilleure actrice dans un drame, Glenn Close est de nouveau en lice pour la course à l’Oscar, après six nominations infructueuses est-ce que l’Académie va enfin lui remettre cette statuette qu’elle mérite tant ? Mais surtout, est-ce que sa partition dans The Wife est à la hauteur de l’enjeu qui se présente à elle ?
The Wife est une œuvre en trompe-l’œil, s’appuyant sur une narration des plus classique le film va peu à peu s’enfoncer dans les fêlures pour laisser briller les failles d’un couple; finissant comme des plaies béantes qu’on ne peut refermer.
Car, derrière cette mise en scène minimaliste, c’est une introspection au sein d’un mariage fait d’amers sacrifices, de faux semblants et du manque de reconnaissance. Si le twist final n’est en rien une surprise, le film ne prétend pas vouloir nous cacher la vérité, il révèle morceau par morceau une mosaïque qu’on pensait masculine, mais qui finit par devenir féminine.




Si le mariage est le cœur des tensions, The Wife - comme son nom l’indique - est un subtil portrait de femme. Au travers de Joan Castleman, Björn Runge pointe discrètement les travers d’une société patriarcale, ignorant le talent des femmes pour préférer les hommes aux libidos intenables, mais pardonnables.
Mais, pour autant, le film n’est pas féministe, il est bien nuancé que cela. Il est avant tout, et c’est peut-être toute sa force, le portrait d’une femme forte, digne, celle restée trop longtemps dans l’ombre, celle qui a fait un roi et qui désire la couronne. Loin d’avoir volé son Golden Globes, Glenn Close s’impose comme une évidence, si l’écrin à des contours minimaliste il lui permet avant tout de briller par la justesse de son interprétation.
Si Glenn Close survole le film, Jonathan Pryce campe formidablement Joe Castleman. Parvenant adroitement à éviter toute détestation du personnage, il dessine un homme ayant les projecteurs sur lui et pourtant pétris par l’inconsistance de son talent et le besoin irrépressible d’avoir son épouse prêt de lui; comme si chaque fois qu’il s’en éloigner les remords venaient le bouffer de l’intérieur.



En bref, The Wife est à l’image de son personnage féminin, derrière l’apparence classieuse se niche un portrait qui de scène en scène devient richement troublant. Alors je le clame haut et fort, Glenn Close mérite de repartir avec son Oscar le 24 février prochain.



Thibaut Ciavarella


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