[CRITIQUE] : Natacha (presque) hôtesse de l'air
Réalisatrice : Noémie Saglio
Avec : Camille Lou, Vincent Dedienne, Fabrice Luchini, Didier Bourdon, Elsa Zylberstein, Isabelle Adjani, Baptiste Lecaplain,...
Budget : -
Distributeur : Pathé Films
Genre : Aventure, Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h30min.
Synopsis :
Depuis sa plus tendre enfance, Natacha est bien décidée à devenir hôtesse de l’air pour voyager et découvrir le monde. Quand elle se retrouve mêlée malgré elle au vol de la Joconde, elle y voit l'opportunité de réaliser enfin son rêve. Accompagnée d'un steward maladroit, elle traverse la France et l'Italie dans une course-poursuite qui pourrait bien changer sa vie…
Partons du principe sain et, au fond, assez logique même si discutable sur quelques points, que toute comédie avec l'exceptionnel Vincent Dedienne à sa distribution, part décemment du bon pied pour nous pousser à nous rendre avec un certain enthousiasme dans une salle obscure.
C'est tout bête certes, mais difficile de né pas d'admettre que le moindre petit bout de cinéma approchant le bonhomme, et encore plus dans un giron humoristique où les figures désopilantes ne sont pas légion, vaut sensiblement son pesant de pop-corn, de Parents d'élèves à Terrible Jungle, en passant par I Love Greece ou encore La Fine Fleur, Je ne suis pas un héros, Joli Joli et même le bancal Les Pistolets en plastique (on oubliera, volontairement A Good Man, ne commencez pas à niquer notre théorie, merci).
En ce sens, Natacha (presque) hôtesse de l'air, presque adaptation - c'est un prequel - de la bande dessinée franco-belge éponyme de François Walthéry et Gos (qui fête ses soixante ans cette année, sacré hasard), pour lequel il retrouvait Noémie Saglio, qui l'avait dirigé pour Parents d'élèves (son seul vrai bon film, aussi sympathique que peut être Connasse, princesse des cœurs), ne pouvait qu'attirer notre attention, curieuse ou malsaine c'est selon, d'autant que la galerie de talents convoquée pour l'occasion était plutôt impressionnante.
A l'arrivée, contre toute attente, la séance s'avère un poil moins indéfendable que redouté, petite comédie d'aventure surannée mais divertissante qui lorgne, à l'instar des deux premiers films OSS 117, du côté du cinéma populaire de Philippe de Broca sans le sens du timing comique d'Hazanavicius évidemment, mais avec un pendant féminin plus affirmée et un léger vent de modernité qui ne sent pas le souffre (l'ode au déterminisme comme m'a la charge anti-patriarcat, ne sont pas totalement insérés au chausse-pieds, pas un petit détail pour être noté), vissée qu'elle est sur une héroïne hors des standards qui va tout faire pour s'émanciper et réaliser ses rêves - mais aussi sauver la Joconde, accessoirement.
Plutôt emballant dans sa première moitié avec un humour complice et une distribution qui cabotine juste ce qu'il faut, le film s'oublie lentement mais sûrement dans une seconde moins subtile où tout est surligné à la truelle et où même son dynamisme, jusqu'ici accrocheur, perd inéluctablement de sa substance.
Avec : Camille Lou, Vincent Dedienne, Fabrice Luchini, Didier Bourdon, Elsa Zylberstein, Isabelle Adjani, Baptiste Lecaplain,...
Budget : -
Distributeur : Pathé Films
Genre : Aventure, Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h30min.
Synopsis :
Depuis sa plus tendre enfance, Natacha est bien décidée à devenir hôtesse de l’air pour voyager et découvrir le monde. Quand elle se retrouve mêlée malgré elle au vol de la Joconde, elle y voit l'opportunité de réaliser enfin son rêve. Accompagnée d'un steward maladroit, elle traverse la France et l'Italie dans une course-poursuite qui pourrait bien changer sa vie…
Partons du principe sain et, au fond, assez logique même si discutable sur quelques points, que toute comédie avec l'exceptionnel Vincent Dedienne à sa distribution, part décemment du bon pied pour nous pousser à nous rendre avec un certain enthousiasme dans une salle obscure.
C'est tout bête certes, mais difficile de né pas d'admettre que le moindre petit bout de cinéma approchant le bonhomme, et encore plus dans un giron humoristique où les figures désopilantes ne sont pas légion, vaut sensiblement son pesant de pop-corn, de Parents d'élèves à Terrible Jungle, en passant par I Love Greece ou encore La Fine Fleur, Je ne suis pas un héros, Joli Joli et même le bancal Les Pistolets en plastique (on oubliera, volontairement A Good Man, ne commencez pas à niquer notre théorie, merci).
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Copyright Julien Panié |
En ce sens, Natacha (presque) hôtesse de l'air, presque adaptation - c'est un prequel - de la bande dessinée franco-belge éponyme de François Walthéry et Gos (qui fête ses soixante ans cette année, sacré hasard), pour lequel il retrouvait Noémie Saglio, qui l'avait dirigé pour Parents d'élèves (son seul vrai bon film, aussi sympathique que peut être Connasse, princesse des cœurs), ne pouvait qu'attirer notre attention, curieuse ou malsaine c'est selon, d'autant que la galerie de talents convoquée pour l'occasion était plutôt impressionnante.
A l'arrivée, contre toute attente, la séance s'avère un poil moins indéfendable que redouté, petite comédie d'aventure surannée mais divertissante qui lorgne, à l'instar des deux premiers films OSS 117, du côté du cinéma populaire de Philippe de Broca sans le sens du timing comique d'Hazanavicius évidemment, mais avec un pendant féminin plus affirmée et un léger vent de modernité qui ne sent pas le souffre (l'ode au déterminisme comme m'a la charge anti-patriarcat, ne sont pas totalement insérés au chausse-pieds, pas un petit détail pour être noté), vissée qu'elle est sur une héroïne hors des standards qui va tout faire pour s'émanciper et réaliser ses rêves - mais aussi sauver la Joconde, accessoirement.
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Copyright Julien Panié |
Plutôt emballant dans sa première moitié avec un humour complice et une distribution qui cabotine juste ce qu'il faut, le film s'oublie lentement mais sûrement dans une seconde moins subtile où tout est surligné à la truelle et où même son dynamisme, jusqu'ici accrocheur, perd inéluctablement de sa substance.
Mais difficile de totalement taper sur le bébé, que ce soit pour son esthétique affûtée (belle photo de Nicolas Massart, gros travail sur les décors de Stanislas Reydellet et Gladys Garot), où encore un tandem Camille Lou/Vincent Dedienne qui fonctionne bien (comme souvent, il éclipse tous ses camarades de jeu).
Dommage que Natacha court un 400m plus qu'un marathon, car avec un peu plus de peps et de maîtrise, on aurait décemment pu avoir droit à l'une des meilleurs adaptations - françaises - de bande dessinée de récentes mémoires.
Mais c'est déjà infiniment mieux (facile) que Gaston Lagaffe, Les Aventures de Spirou et Fantasio and Co...
Jonathan Chevrier
Dommage que Natacha court un 400m plus qu'un marathon, car avec un peu plus de peps et de maîtrise, on aurait décemment pu avoir droit à l'une des meilleurs adaptations - françaises - de bande dessinée de récentes mémoires.
Mais c'est déjà infiniment mieux (facile) que Gaston Lagaffe, Les Aventures de Spirou et Fantasio and Co...
Jonathan Chevrier
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