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[CRITIQUE] : Y'a pas de réseau


Réalisateur : Édouard Pluvieux
Acteurs : Gérard Jugnot, Maxime Gasteuil, Julien Pestel, Manon Azem,...
Distributeur : Pathé Films
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h20min.  

Synopsis :
Jonas et Gabi, 9 et 11 ans, passent le week-end avec leurs parents dans un gite isolé au milieu d’une forêt. A peine arrivés, les deux enfants décident de faire le mur, seuls en pleine nature, et vont surprendre deux malfrats aussi stupides que dangereux en train de faire exploser une antenne relais pour couper le réseau. Se lance alors une course poursuite effrénée où pour leur échapper, les deux enfants vont devoir transformer leur gîte en une véritable forteresse de pièges et obstacles.




Difficile voire même impossible de ne pas ressentir, peut-être même encore plus que pour n'importe quel autre membre du Splendid, une profonde sympathie à l'égard de Gérard Jugnot dont la générosité et l'honnêteté à l'écran ne semblent jamais feintes ni discutables.

Évidemment pas exempt de péloches indéfendables (logique en bientôt cinquante ans de carrière), le bonhomme a neanmoins su autant se faire un cinéaste prompt à mettre en images de beaux et drôles moments de cinéma (Une Époque Formidable, Casque Bleu, Meilleur Espoir Féminin,...), qu'un comédien populaire capable de se fondre sans faire tâche - tout comme Josianne Balasko, voire Christian Clavier - dans les productions humoristiques des jeunes générations de la comédie hexagonale, dans une sorte de passage de témoin aussi sincère qu'amusé.
Un grand monsieur du cinéma bien de chez nous qui, sans doute encore aujourd'hui, n'est pas réellement considéré comme tel.

Copyright Roger Arpajou

Et ce n'est pas sa dernière comédie en date, Y'a pas de réseau d'Edouard Pluvieux (les déjà pas folichons 14 jours pour aller mieux et Amis publics), qui viendra inverser cette tendance, comédie familiale indigeste mêlant maladroitement écoterrorisme, protection animale et critique de la sur-présence/sur-utilisation technologique (et la surveillance excessive qui va avec), au détour d'une intrigue faussement cartoonesque et louchant un brin sur Maman j'ai raté l'avion, avec ses deux casseurs flotteurs du pauvre (Gérard Jugnot, qui tente de faire un minimum illusion, et un Maxime Gasteuil gentiment insupportable) tentant de récupérer une vidéo les incriminant, aux mains de deux mômes qui n'ont rien de Kevin McAllister.

Kitsch comme ce n'est pas permis et n'offrant strictement aucune proposition d'un point de vue mise en scène, on est en terrain conquis et en charentaises avec cette bande référencée tout droit sortie des 90s, où les rires s'enchaînent beaucoup moins vite que les soupirs de consternation.
Reste un Bernard Farcy qu'on aurait aimé voir plus mais aussi et surtout ailleurs...


Jonathan Chevrier