[CRITIQUE] : Banger


Réalisateur : So Me
Acteurs : Vincent Cassel, Laura Felpin, Mister V, Alexis Manenti, Fabeille Tardy, Déborah Lukumuena, Nina Zem, Nicolas Maury, Philippe Katerine,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Comédie, Comédie Musicale, Thriller.
Nationalité : Français.
Durée : 1h30min

Synopsis :
Scorpex, un DJ autrefois célèbre et aujourd'hui en perte de vitesse. Il a l'occasion de revenir au sommet lorsqu'un agent de la DGSI le recrute pour faire tomber Vestax, son jeune rival en pleine ascension.




Comme il y a les bons et les mauvais chasseurs, à la ressemblance parfois troublante, il y a des mauvais films et... des mauvais films. Merci, au revoir.

Plus sérieusement, faire un vrai mauvais film, et non un nanar dont la médiocrité (parfois géniale, nous sommes d'accord) est avant tout et surtout involontaire, est un art foutrement difficile à manier, symbole non pas d'une paresse abyssale mais bien une propension à, souvent au-delà de toute volonté (parce qu'il y en a qui, fou mais vrai, se complaisent consciemment en batifolant dans leurs propres excréments cinématographiques), empiler les mauvais choix dans une sorte de partie bigger than life de Tetris où personne ne gagne réellement - et encore moins le spectateur -, même avec le plus parfait des alignements.
Et à ce petit jeu pourri, la plateforme au Toudoum Netflix s'est montrée particulièrement habile, pour ne pas dire experte dans sa veine production hexagonale.

Copyright Netflix

Faites entrer le nouvel accusé donc, Banger de So Me, wannabe satire du milieu de l'électro bien de chez nous saupoudré d'une intrigue comico-policière lessivée, vissée sur les atermoiements ennuyés et ennuyeux d'un ex-DJ nostalgico-has been de la French Touch qui n'a pas encore acté son déclin (à la différence de tout le monde), et qui cherche à profiter d'une enquête de la DGSI (à laquelle il participe par obligation plus qu'autre chose) pour faire tomber son plus grand rival, une jeune pousse proche d'un cartel.

Ne sachant jamais sur quel beat groover quand bien même il arrive, sporadiquement, à susciter quelques rires dans sa gestion de la caricature du milieu à travers deux, trois punchlines arrivant à réveiller son auditoire (idem pour ses nombreux caméos), à défaut de faire décoller son histoire; Banger, à l'image d'un Vincent Cassel - littéralement - en roue libre où même d'un montage frénétique où émerge difficilement une certaine musicalité, incarne une triste satire qui manque cruellement d'envie, d'imaginaire et encore plus de substance, faux trip non pas sous-extas mais sous-Prozac, férocement conventionnel et grotesque malgré une B.O. au top.
Loin d'être un " Banger " donc, et le mot est faible...


Jonathan Chevrier





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