Box-office US du week-end du 27/06/2025 : Brad Pitt prend solidement la pôle
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Malgré une réception mitigée de la presse comme des spectateurs, F1® Le Film prend la pôle position (55,6M$) à un Dragons qui dépasse les 200M$ à la maison (19,4M$/200M$), tandis qu'Elio (10,7M$/42,2M$) résiste à un M3GAN 2.0 qui démarre moins bien que le premier (10,2M$).
Pur blockbuster Frankensteinien tour à tour électrisant et stéréotypé, musclé et fragile, élégant et en roue libre, authentique et aseptisé, F1® Le Film de Joseph Kosinski en aura déçu plus d'un - dont nous - mais se paye une bonne arrivée dans les salles obscures mondiales, pas un mal vu son budget maousse costaud : on parle de 250M$ de budget de production, et d'une campagne promotionnelle faisant grimper la note à 125M$ supplémentaires.
Avec 55M$ sur ses terres après trois jours sur 3661 salles, et 144M$ au global, le film prend tranquillement les commandes ce week-end et s'offre certes un gros démarrage pour un film dit " original " et hors franchise, mais il va devoir aligner les pôles pendant un bon moment pour espérer atteindre son seuil de rentabilité estimé à... minimum 750M$.
Bonne chance Sonny Hayes...
L'autre grosse arrivée de la semaine, M3GAN 2.0 de Gerard Johnstone qui louche gentiment - restons poli - sur Terminator 2, ne réalisera pas le hold-up du premier film à sa sortie.
Avec 10,2M$ sur 3112 salles pour son premier week-end à la maison (contre 30,4M$ face à Avatar - La Voie de l'eau en janvier 2023), et à peine 17,1M$ au global, le film dont le budget tournerait aux alentours de 25M$, ne devrait pas avoir de mal à être rentable pour la firme aux cagades Blumhouse, mais devrait gentiment calmer Jason Blum et ses velléités de franchises à rallonge autour de la cousine sous-IA de Chucky...
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C'était presque écrit d'avance, la faute à une campagne promotionnelle résolument timide, à l'image de tout produit Pixar hors franchise, que la firme aux grandes oreilles Disney ne se fatigue même plus à promouvoir (c'est déjà un miracle que le film ne débarque pas directement sur Disney Plus) : Elio se gamelle mignon la binette pour son arrivée en salles et, aussi sympathique soit-il, il était encore plus acquis qu'il ne rentrerait jamais dans ses frais (on parle d'un budget astronomique de 300M$, fruit de nombreux reports, réécritures et autres changement de direction créative en court de production).
Avec à peine 42,2M$ sur un arc de 3750 salles (72,3M$ au global) après dix jours, le film conserve péniblement la troisième place du podium mais reprend du terrain sur la belle surprise 28 ans plus tard d'un tandem Danny Boyle/Alex Garland que l'on aurait pas cru toujours aussi punk et affûté.
Avec un budget annoncé à 60M$ - hors campagne promotionnelle - et dix premiers jours à 50,3M$ sur 3444 salles (103M$ au global, et un seuil de rentabilité à 120M$), autant dire que la nouvelle trilogie venue redonner du peps à la franchise, peut voir l'avenir assez sereinement.
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Si beaucoup peuvent intimement - et à raison - douter de la légitimité de son entreprise, à une heure où la firme aux grandes oreilles dilapident gentiment son catalogue animé en live-action tous plus désincarnés les uns que les autres, Dragons, remake en prises de vues réelles du film éponyme de Dean DeBlois par Dean DeBlois, aux critiques plus où moins positives, semble néanmoins réussir son pari du côté du public.
Avec pas moins de 200M$ de recettes sur ses trois premières semaines - 454,4M$ au global - et pas moins de 4127 salles, le film se paye sans forcer le meilleur démarrage de la saga, pas un mal vu qu'il en est également le plus coûteux - on parle d'un budget estimé à 150M$, hors campagne promotionnelle.
Il ne lui a pas fallu longtemps pour incarner une belle affaire rentable pour Universal Studios, à l'image de l'autre grosse nouveauté de la semaine passée : Materialists, qui se payait le troisième meilleur démarrage de l'histoire du box-office pour un film A24.
Fort d'un solide trio vedette Dakota Johnson, Chris Evans et Pedro Pascal, le film de Celine Song continue sa belle quête de billets vert avec pas moins de 30,4M$ de recettes sur 1931 salles après trois semaines également - 40,1M$ au global -, et reste fièrement lancé sur la voie de la rentabilité, lui dont le budget n'excède pas les 20M$ (hors campagne promotionnelle).
Il était certain que tout spin-off de la lucrative franchise John Wick qu'il soit, Ballerina de Len Wiseman n'allait pas atteindre les cimes de la franchise mère dès le premier film, même avec une Ana De Armas qui déboîte mignon son prochain.
Reste que s'il a sensiblement plus de punch que le dernier Karate Kid - c'est déjà ça -, 55,4M$ sur 1796 salles pour ses quatre premières semaines, et un ratio de 105,1M$ au global, il n'y a pas pour autant de quoi sabrer le champagne vu son budget conséquent (80M$, hors campagne promotionnelle)...
Pire, il pourrait le dernier flop en date d'une Lionsgate qui les aligne à la pelle depuis quelques temps...
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Copyright Atsushi Nishijima |
Tout nouvel opus - improbable - d'une franchise populaire soit-il, Karate Kid : Legends, conçu uniquement sur le succès (mérité) d'une Cobra Kai qui ne devrait logiquement pas où peu être citée, n'était pas fondamentalement armé pour lutter avec les gros morceaux Stitch et Ethan Hunt, même avec Jackie Chan et un Ralph Macchio sur le retour, en vedette.
Il n'empêche que le film de Jonathan Entwistle, pas aidé par une rafale de critiques mi-mitigées, mi-négatives, arrive quand même à aller glaner du billet vers au cœur du Top 10 en cinquième semaine, avec désormais 51,5M$ sur 925 salles après quatre semaines (102,3M$ au global), qui lui assure une rentabilité sans trop forcer (on parle d'un budget de 45M$ hors campagne promotionnelle, et donc d'un ratio de rentabilité aux alentours de 90M$).
Il n'empêche que le film de Jonathan Entwistle, pas aidé par une rafale de critiques mi-mitigées, mi-négatives, arrive quand même à aller glaner du billet vers au cœur du Top 10 en cinquième semaine, avec désormais 51,5M$ sur 925 salles après quatre semaines (102,3M$ au global), qui lui assure une rentabilité sans trop forcer (on parle d'un budget de 45M$ hors campagne promotionnelle, et donc d'un ratio de rentabilité aux alentours de 90M$).
C'était une certitude qu'aussi opportuniste qu'il soit, Lilo & Stitch version live-action allait caracoler en tête à sa sortie, tout en récoltant du billet vert en masse, même face à un dernier (!?) Mission : Impossible ayant fait le plein de confiance et de hype sur la dernière Croisette, pas vraiment échaudé par des critiques sensiblement mitigées.
Mais le K.O. n'était finalement pas si éclatant que cela le week-end de leur sortie, puisque si le film de Dean Fleischer-Camp se payait un démarrage canon à la maison (183M$ après trois jours et sur 4410 salles) comme au global (341,7M$ après cinq jours), laissant à penser que le milliard de dollars de recettes ne devrait être qu'une formalité, Mission : Impossible - The Final Reckoning arrivait à s'offrir le meilleur démarrage de la saga à la maison (77M$ après trois jours et sur 3857 salles) comme partout sur le globe (204M$ au global, la aussi sur 5 jours).
Cinq semaines plus tard, l'écart est abyssale : Lilo & Stitch a déjà franchit les 400M$ à la maison (400M$ sur 3375 salles) et approche les 950M$ au global (945,9M$), là où The Final Reckoning approche trop tranquillement les 150M$ à la maison (185,9M$ sur 2157 salles), et accroche tout juste les 500M$ au global (561,9M$).
Pas si mal en comparaison du septième opus, pour un film qui aurait coûté au bas mot 400M$ - hors campagne promotionnelle -, et dont le seuil de rentabilité devrait être évalué autour des 800M$.
On croit toujours en toi Tom, mais c'est une sacrée mission impossible pour glaner autant de billets verts...
On croit toujours en toi Tom, mais c'est une sacrée mission impossible pour glaner autant de billets verts...
Copyright Paramount Pictures |
Sans révolutionner une formule gagnante à laquelle il n'offre que quelques petites nuances, Destination Finale Bloodlines du tandem Zach Lipovsky et Adam B. Stein ravive la flamme de la saga DF tout autant que l'intérêt des fans pour celle-ci, à tel point qu'il s'offre même une carrière en salles presque au-delà des espérances.
Avec un ratio de 136,6M$ après sept semaines sur 742 salles et pas moins de 283,2M$ au global, le film se paye le meilleur ratio de la saga au box-office maison et à l'international, lui qui avait déjà remboursé, dès son premier week-end de sortie, son budget un poil onéreux de 50M$.
Autant dire que la franchise s'assure déjà la mise en route d'un septième film dans un futur proche...
Source
1. F1® Le Film (1) $55,600,000/$55,600,000 (total USA)
2. Dragons (3) $19,400,000/$200,056,915 (total USA)
3. Elio (2) $10,700,000/$42,225,747 (total USA)
4. M3GAN 2.0 (1) $10,200,000/$10,200,000 (total USA)
5. 28 ans plus tard (2) $9,700,000/$50,353,547 (total USA)
6. Lilo & Stitch (6) $6,900,000/$400,070,904 (total USA)
7. Mission : Impossible - The Final Reckoning (6) $4,150,000/$185,996,365 (total USA)
8. Materialists (3) $2,999,423/$30,401,382 (total USA)
9. Ballerina (4) $2,130,107/$55,473,000 (total USA)
10. Karate Kid : Legends (5) $1,000,000/$51,592,188 (total USA)