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[CRITIQUE] : Fear Street : Prom Queen


Réalisateur : Matt Palmer
Acteurs : India Fowler, Suzanna Son, Fina Strazza, Ella Rubin,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h28min

Synopsis :
Dans la ville de Shadyside, dans l'Ohio, le bal de fin d'année approche. Les filles populaires se lancent dans la course à la couronne. Bientôt, des filles commencent à disparaître mystérieusement...





Rares sont les sous-genres tel que le slasher, à pouvoir se payer une sorte de revival plus ou moins frais à quasiment toutes les décennies, dans une sorte de cycle habituel de lavage-rinçage-répétition des franchises les plus populaires, toujours imbibé même trente ans plus tard, par l'aura quasi-mystique du Scream de Wes Craven - tout n'a été que redite depuis, à quelques exceptions près.

Et alors que la nouvelle décennie en est bientôt à son second virage, pas forcément sublimé par une pluie de séances - le dernier diptyque de Scream en tête - ne cherchant jamais vraiment à se démarquer de la masse, le slasher cherche toujours autant à se faire peau neuve - enfin, on se comprend -, armé par l'énergie du désespoir de prouver au spectateur qu'il y a encore des quelques esprits brillants capables de générer des frissons qui assureront sa survie pendant encore quelques temps.

Copyright Netflix

Pas vraiment fait pour révolutionner la popote familière, mais bien pour capitaliser sur le succès surprise de la précédente trilogie adapté des bouquins du monument de notre jeunesse, R.L. Stine, Fear Street quatrième du nom, Prom Queen, débarque en pleine cacophonie post-Cannes sur une plateforme au Toudoum n'ayant pas vraiment fait de boucan à son sujet (malgré quelques chouettes affiches rétro).

Chapeauté par Matt Palmer et flanqué en 1988, le film ajuste plutôt judicieusement son groove sur celui des slashers 80s et des teen movies comico-noirs de l'époque, et incarne une sorte de simili-Heathers (avec un doigt de Prom Night et de Belles à mourir, les vrais savent) nostalgico-sanglant à l'écriture certes méchamment faiblarde (intrigue prévisible - pas un défaut en soi, certes -, personnages lisses et sans réelles personnalités, dont aucun ne se démarque réellement), mais franchement amusant dans son jeu de massacre aux mises à mort sensiblement efficaces.
C'est pas fifou et c'est clairement en-deçà de ses prédécesseurs, mais ça fait suffisamment le café pour divertir un auditoire peu exigeant en cette fin de lois gentiment chargée - on n'en demandait pas forcément plus.


Jonathan Chevrier