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[CRITIQUE] : Anges et Cie


Réalisateur : Vladimir Rodionov
Acteurs : Élodie Fontan, Romain Lancry, Julien Pestel, Shirine Boutella, François Berléand, Zabou Breitman, Simon Astier,...
Budget : -
Distributeur : Universal Pictures International France
Genre : Comédie, Romance.
Nationalité : Français.
Durée : 1h31min

Synopsis :
Nous ne pouvons pas les voir. Ils sont toujours à nos côtés sans que nous le sachions. Ce sont nos protecteurs et nos guides... Bienvenue dans le monde des anges gardiens ! Paul et Léa n’auraient jamais dû se rencontrer. Mais depuis, ils sont irrésistiblement attirés l’un par l’autre. Raphaëlle et Gabriel, deux anges que tout oppose, sont obligés de faire équipe pour tout remettre en ordre et empêcher ces deux humains de tomber amoureux. Si les anges échouent, Raphaëlle l’ambitieuse pourra dire adieu à sa promotion d’Archange. Quant à Gabriel le fumiste, il sera déchu et devra passer l’éternité sur Terre. L’enfer...




Il est toujours mauvais de tirer aveuglément sur l'ambulance de la comédie populaire française dite " facile ", ne serait-ce parce que cela alimente les commentaires tout aussi faciles de spectateurs/haters bas du front considérant que le cinéma hexagonal ne produit que cela (absurdité elle-même alimentée il est vrai, par une campagne promotionnelle résolument plus importante pour ce type de production), mais aussi et surtout parce que cracher sa bile sans le moindre argument (et parfois même sans avoir vu le film en question dans son vomis textuel), démontre avant tout et surtout que l'on est un média ne visant que du putaclic - donc inconsistant et à chier, pas de ça chez nous.

Reste qu'il est parfois étonnamment difficile de ne pas tomber du côté obscur de la toile et de ne pas se lancer tête baissée dans la traque du bon mot bien gras, pour cravater mignon et sans vaseline une oeuvre dont la volonté première n'est pas tant de paresseusement faire rire son auditoire, que de passablement se foutre de sa poire dans une symphonie en prout majeur semblant tout droit sortie des recoins les moins glorieux de notre production hexagonale.

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Et il faut dire que le bien nommé Anges et Cie de Vladimir Rodionov, semblait savamment cocher, avec une gourmandise presque malsaine, toutes les cases pour que l'on se laisse aller à chicoter sa pellicule, comédie romantique glucosée sauce road movie, dont le pitch louchait mignon sur le génialement kitsch Une vie moins ordinaire de Danny Boyle (à ceci près ici que les deux anges centraux de l'histoire, se bagarre pour unir et désunir deux âmes n'étant pas censées s'aimer et supposées être incompatibles).
Mais, hasard d'un concept modestement plus original que la moyenne et/où d'une indulgence plus marquée de l'auteur de ses mots (Cannes arrive, autorisez-nous quelques égarements), la magie opère un poil plus que prévu et on se laisse un minimum prendre au jeu de ce duel d'anges sous références, pas aidé certes par un scénario pas finaud qui le restreint à ne jamais dépasser le stade du film à sketchs (aux saillies faisant parfois, pourtant, joliment mouche), ni par une mise en scène furieusement conventionnelle et sans ambition.

Ça ne casse pas trois pattes à un canard unijambiste mais pour les beaux yeux de la craquante Shirine Boutella, comme ceux des attachants Romain Lancry/Julien Pestel, la limonade reste digeste.
Et ce n'était pas gagné au départ...


Jonathan Chevrier