[CRITIQUE] : 100 millions !

Réalisateur : Nath Dumont
Acteurs : Kad Merad, Michèle Laroque, Martin Karmann, Jade-Rose Parker, Fatsah Bouyahmed, Guy Lecluyse,...
Distributeur : Paradis Films
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h26min
Synopsis :
Ouvrier dans une imprimerie, Patrick est un vétéran de la lutte contre le patronat. C’est un leader syndical respecté de tous, un maestro des piquets de grève, qui porte haut les couleurs de la fraternité ouvrière et du combat contre les trop riches… Mais Patrick vient d’hériter de cent millions… Pour tout le monde - sa femme Suzanne, ses enfants, et même ses collègues - c’est l’occasion inespérée de changer de vie. Tout le monde… sauf Patrick, désormais syndicaliste multimillionnaire, mais qui n’a aucune intention de bouleverser son quotidien, et encore moins de renoncer à ses idéaux…
Au sein du multiverse of madness d'une comédie populaire française qui n'a de cesse de tourner en rond et, encore plus, à recycler les mêmes visages dont les rôles sont frappés eux aussi par le sceau de la redondance; Kad Merad, qui squatte confortablement nos écrans depuis une bonne quinzaine d'années maintenant, n'en est évidemment pas au stade de la frénésie aveugle (même si l'on a frôlé, à un moment, l'overdose euphorique post-Bienvenue chez les Chtis) et désespérante d'un Christian Clavier voire d'un Didier Bourdon qui, quand bien même ils n'ont plus rien à prouver, s'entêtent gentiment à bousiller le peu de capital sympathie qu'il leur reste.
Acteurs : Kad Merad, Michèle Laroque, Martin Karmann, Jade-Rose Parker, Fatsah Bouyahmed, Guy Lecluyse,...
Distributeur : Paradis Films
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h26min
Synopsis :
Ouvrier dans une imprimerie, Patrick est un vétéran de la lutte contre le patronat. C’est un leader syndical respecté de tous, un maestro des piquets de grève, qui porte haut les couleurs de la fraternité ouvrière et du combat contre les trop riches… Mais Patrick vient d’hériter de cent millions… Pour tout le monde - sa femme Suzanne, ses enfants, et même ses collègues - c’est l’occasion inespérée de changer de vie. Tout le monde… sauf Patrick, désormais syndicaliste multimillionnaire, mais qui n’a aucune intention de bouleverser son quotidien, et encore moins de renoncer à ses idéaux…
Au sein du multiverse of madness d'une comédie populaire française qui n'a de cesse de tourner en rond et, encore plus, à recycler les mêmes visages dont les rôles sont frappés eux aussi par le sceau de la redondance; Kad Merad, qui squatte confortablement nos écrans depuis une bonne quinzaine d'années maintenant, n'en est évidemment pas au stade de la frénésie aveugle (même si l'on a frôlé, à un moment, l'overdose euphorique post-Bienvenue chez les Chtis) et désespérante d'un Christian Clavier voire d'un Didier Bourdon qui, quand bien même ils n'ont plus rien à prouver, s'entêtent gentiment à bousiller le peu de capital sympathie qu'il leur reste.
Mais son état n'en reste pas moins problématique, le bonhomme traînant lourdement deux, trois (en vrai sans doute le quadruple, mais laissez un peu d'optimisme à cette introduction, s'il vous plaît) casseroles indéfendables dans sa besace.
Il s'en distance un brin parce qu'à l'instar de Franck Dubosc (et Robert Pires, une vanne que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître... honte à vous), il est capable de muscler son jeu (et encore plus quand il se met lui-même en scène) lorsqu'il prend au sérieux des productions bien plus taillées pour lui, méritant qu'il laisse la carte du guignolo - parfois magique, comme auprès de son compère de toujours, Olivier Baroux - au placard.
Quoi de plus frustrant alors, que de le voir se vautrer à nouveau dans un divertissement qui n'a de divertissant que de nom, certes chargé comme une mule en bons sentiments riche en glucose capable de faire fondre le plus fragile des auditoires, mais dont l'écriture tout comme la facture, ne rend pas forcément justice à sa partition ni à celle d'une Michèle Laroque avec qui l'alchimie est (toujours) d'un naturel incroyable.
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Copyright Paradis Films |
Il s'en distance un brin parce qu'à l'instar de Franck Dubosc (et Robert Pires, une vanne que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître... honte à vous), il est capable de muscler son jeu (et encore plus quand il se met lui-même en scène) lorsqu'il prend au sérieux des productions bien plus taillées pour lui, méritant qu'il laisse la carte du guignolo - parfois magique, comme auprès de son compère de toujours, Olivier Baroux - au placard.
Quoi de plus frustrant alors, que de le voir se vautrer à nouveau dans un divertissement qui n'a de divertissant que de nom, certes chargé comme une mule en bons sentiments riche en glucose capable de faire fondre le plus fragile des auditoires, mais dont l'écriture tout comme la facture, ne rend pas forcément justice à sa partition ni à celle d'une Michèle Laroque avec qui l'alchimie est (toujours) d'un naturel incroyable.
C'est la mauvaise promesse incarnée par 100 millions !, estampillé premier long-métrage écrit et réalisé par Nath Dumont, dont la maigre intrigue (un couple se déchire - puis se rabiboche - après avoue reçu un héritage colossal de 100 millions d'euros, la faute à un mari ultra-généreux ne voulant pas bousculer ses habitudes de leader syndicaliste, pilier du piquet de grève, alors que madame aimerait bien mener la grande vie) est dégueulée de A à Z par une bande annonce à la maladresse folle.
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Criant comme une cantatrice bien torchée sa morale dégoulinante de bon sens (bah non couillon, l'argent ne fait pas le bonheur même s'il facilite la vie), tout en ne s'échinant jamais à apporter une once de profondeur aussi bien à ses personnages - caricaturaux et taillés à la serpe - qu'à une narration prévisible et sans envie; tout sonne faux donc dans cette comédie socialo-familial poussive ni drôle ni attachante, excepté peut-être une Michèle Laroque qui tente de distiller un semblant de vie à film en état de paresse cérébrale.
C'est maigre donc, rachitique même...
Jonathan Chevrier
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