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[CRITIQUE] : Red One


Réalisateur : Jake Kasdan
Avec : Dwayne Johnson, Chris Evans, J.K. Simmons, Lucy Liu, Kiernan Shipka,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Action, Aventure, Comédie, Fantastique, Famille.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h03min

Synopsis :
Après l'enlèvement du Père Noël - Nom de code: Rouge - le chef de la sécurité du pôle Nord doit s'associer avec le chasseur de primes le plus célèbre du monde dans une mission pleine d'action à travers le globe pour sauver Noël.



Critique :




Quoiqu'on en dise, faire un vrai mauvais film est un art froutement difficile qui demande non pas une paresse, mais bien une véritable propension à, parfois au-delà de toute volonté, empiler les mauvais choix dans une sorte de partie bigger than life de Tetris où personne ne gagne réellement, même avec le plus parfait des alignements.

Et alors que quelques-uns des meilleurs films de l'année squattent gentiment nos salles obscures, quoi de mieux pour se préparer et garder l'équilibre de la force cinéphilique, que de se farcir une bonne boite de thon à l'huile allemande (ou espagnol, pas de jaloux) de chez Lidl, qui sent bon la rouille et la chaussette ?

Copyright 2024 Warner Bros. Entertainment Inc.

Faites entrer l'accusé donc, Red One de Jake Kasdan, qui a déjà tout en lui pour incarner le pire des blockbusters de récente mémoire, triste et coûteuse exercice de branding du tandem Dwayne Johnson/Chris Evans pour nous faire croire en la magie bling-bling des fêtes, à travers l'histoire sans inspiration et sous-IA du kidnapping du père Noël par une sorcière (qui veut lui voler sa force vitale pour emprisonner tous les vilains enfants du monde dans des boules à neige miniatures... pourquoi, on s'en fout), et se son sauvetage par son plus grand assistant qui a perdu la foi en l'humanité, aidé d'un pirate informatique qui déteste - évidemment - la plus grande des festivités marketées de l'histoire de l'humanité.

Mou du fessier et rythmé à la truelle (le film dure une bonne demie heure de trop), véritable resucée malade, tout en fond vert, en dialogues d'exposition irritants et en placement de produits décomplexé, du cocktail populaire des 80s que ce soit autant du côté du divertissement familial sauce Amblin, que du buddy movie à coups de scènes d'action génériques et d'un humour au ras des pâquerettes; Red One est la définition parfaite de la séance numérisée, épurée et sans joie, alimentée par de la testostérone faisandée et une morale sentimentalo-guimauve sur l'importance de Noël (dégainée entre deux, trois bourre-pifs), qui va de pair avec ses contours de millésime hypocrite de la commercialisation sans âme de la production pop-corn contemporaine.

Copyright 2024 Warner Bros. Entertainment Inc.

Un cadeau de Noël artificiel, esthétiquement laid (une combinaison numérisée de couleurs ternes et de décors qui le sont tout autant), sans groove et sans enthousiasme (de la mise en scène sans ampleur à une distribution qui n'a ni l'envie ni la force de provoquer un quelconque esprit de fêtes au spectateur);  un vrai produit Amazon en somme, à l'image de ce qu'on peut acheter, consommer sans la moindre réflexion sur l'application où le site.

Mais qu'est-il arrivé à The Rock et Cap America...


Jonathan Chevrier