[CRITIQUE] : Finalement
Réalisateur : Claude Lelouch
Acteur : Kad Merad, Elsa Zylberstein, Michel Boujenah, Sandrine Bonnaire,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique, Musical, Romance.
Nationalité : Français.
Durée : 2h07min
Synopsis :
Dans un monde de plus en plus fou, Lino, qui a décidé de tout plaquer, va se rendre compte que finalement : tout ce qui nous arrive, c’est pour notre bien !
Critique :
Au coeur de deux dernières décennies d'efforts à la qualité plus ou moins (surtout) défendable, dont on extirpe assez aisément les exceptionnels Un Plus Une (sorte de rejeton totalement assumé à son Un Homme qui me Plait avec Jean-Paul Belmondo, porté par le beau tandem Elsa Zylberstein/Jean Dujardin) et Les Plus Belles Années d'une Vie (sublime et épurée épopée émotionnelle drôle et touchante, éclaboussée par le talent immense du couple Anouk Aimée/Jean-Louis Trintignant), il est difficile de totalement s'extasier à l'idée de l'arrivée en salles d'un nouveau long-métrage de Claude Lelouch, aussi immense et important soit-il au coeur du septième art hexagonal.
Même si ce dit film incarne son " œuvre testamentaire " selon ses propres dires (alors qu'il a toujours dans l'idée de continuer à tourner, voire même, peut-être, d'offrir une nouvelle suite à cette œuvre fraîchement mise en boîte), sa cinquantième-et-unième variation ou presque sur les affres de l'amour et de la douce mélancolie du temps qui passe, une symphonie mélodramatique familière qu'il déroule avec quelques légères variantes pour ne qu'on le juge trop de nous servir encore et toujours les mêmes plats - aussi savoureux peuvent-ils être parfois.
Et pourtant, Finalement (tout est dans le titre, au fond), suite plus où moins direct de La Bonne Année, incarne une douce fantaisie musicale sauce road movie rhapsodique, à la fois dément et insouciant, maladroit et audacieux, vissé sur l'odyssée loufoque et romantique d'un homme d'âge moyen qui plaque tout pour mieux se reconnecter à sa propre vie, au cœur d'une errance à travers l'hexagone où il multiplie les rencontres à qui il se raconte comme pour mieux se retrouver.
Du Lelouch pur jus finalement, énième symbole d'un certain cinéma d'auteur français à l'ancienne certes (trop) savamment calibré mais au charme évident, où un Kad Merad réellement impliqué (et à l'enthousiasme non feint) se fait l'alter-ego du cinéaste, un conteur qui n'a de cesse de se réinventer à chaque virage, à l'image d'un film qui swingue sur plusieurs tempos (road movie, comédie sentimentale sur un amour impossible, drame procédural, musical), qui n'a jamais peur du grotesque et encore moins de sa lourdeur.
Lelouch ne se prend plus au sérieux et si ça casse souvent (La Vertu des impondérables, L'amour c'est mieux que la vie), parfois ça passe, et on se prend vraiment au jeu de Finalement.
Jonathan Chevrier
Acteur : Kad Merad, Elsa Zylberstein, Michel Boujenah, Sandrine Bonnaire,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique, Musical, Romance.
Nationalité : Français.
Durée : 2h07min
Synopsis :
Dans un monde de plus en plus fou, Lino, qui a décidé de tout plaquer, va se rendre compte que finalement : tout ce qui nous arrive, c’est pour notre bien !
Critique :
Avec Lelouch, ça passe où ça casse et contrairement à ses derniers efforts,#Finalement s'avère une agréable et douce fantaisie, sorte de road movie sauce comédie dramatico-romantico-musicale (tout ça) savamment calibré mais au charme évident, porté par l'enthousiasme de Kad Merad pic.twitter.com/Rm0x3Q2WFc
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) November 12, 2024
Au coeur de deux dernières décennies d'efforts à la qualité plus ou moins (surtout) défendable, dont on extirpe assez aisément les exceptionnels Un Plus Une (sorte de rejeton totalement assumé à son Un Homme qui me Plait avec Jean-Paul Belmondo, porté par le beau tandem Elsa Zylberstein/Jean Dujardin) et Les Plus Belles Années d'une Vie (sublime et épurée épopée émotionnelle drôle et touchante, éclaboussée par le talent immense du couple Anouk Aimée/Jean-Louis Trintignant), il est difficile de totalement s'extasier à l'idée de l'arrivée en salles d'un nouveau long-métrage de Claude Lelouch, aussi immense et important soit-il au coeur du septième art hexagonal.
Copyright Metropolitan FilmExport |
Même si ce dit film incarne son " œuvre testamentaire " selon ses propres dires (alors qu'il a toujours dans l'idée de continuer à tourner, voire même, peut-être, d'offrir une nouvelle suite à cette œuvre fraîchement mise en boîte), sa cinquantième-et-unième variation ou presque sur les affres de l'amour et de la douce mélancolie du temps qui passe, une symphonie mélodramatique familière qu'il déroule avec quelques légères variantes pour ne qu'on le juge trop de nous servir encore et toujours les mêmes plats - aussi savoureux peuvent-ils être parfois.
Et pourtant, Finalement (tout est dans le titre, au fond), suite plus où moins direct de La Bonne Année, incarne une douce fantaisie musicale sauce road movie rhapsodique, à la fois dément et insouciant, maladroit et audacieux, vissé sur l'odyssée loufoque et romantique d'un homme d'âge moyen qui plaque tout pour mieux se reconnecter à sa propre vie, au cœur d'une errance à travers l'hexagone où il multiplie les rencontres à qui il se raconte comme pour mieux se retrouver.
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Du Lelouch pur jus finalement, énième symbole d'un certain cinéma d'auteur français à l'ancienne certes (trop) savamment calibré mais au charme évident, où un Kad Merad réellement impliqué (et à l'enthousiasme non feint) se fait l'alter-ego du cinéaste, un conteur qui n'a de cesse de se réinventer à chaque virage, à l'image d'un film qui swingue sur plusieurs tempos (road movie, comédie sentimentale sur un amour impossible, drame procédural, musical), qui n'a jamais peur du grotesque et encore moins de sa lourdeur.
Lelouch ne se prend plus au sérieux et si ça casse souvent (La Vertu des impondérables, L'amour c'est mieux que la vie), parfois ça passe, et on se prend vraiment au jeu de Finalement.
Jonathan Chevrier