[CRITIQUE] : En Fanfare
Réalisateur : Emmanuel Courcol
Acteurs : Benjamin Lavernhe, Pierre Lottin, Sarah Suco, Jacques Bonnafé,...
Distributeur : Diaphana Distribution
Budget : -
Genre : Comédie, Drame, Comédie Dramatique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h44min.
Synopsis :
Thibaut est un chef d’orchestre de renommée internationale qui parcourt le monde. Lorsqu’il apprend qu’il a été adopté, il découvre l’existence d’un frère, Jimmy, employé de cantine scolaire et qui joue du trombone dans une fanfare du nord de la France. En apparence tout les sépare, sauf l’amour de la musique. Détectant les capacités musicales exceptionnelles de son frère, Thibaut se donne pour mission de réparer l’injustice du destin. Jimmy se prend alors à rêver d’une autre vie…
Critique :
Il n'aura pas fallu attendre si longtemps et, en ce sens, c'est un vrai signe de talent, pour que le génial Benjamin Lavernhe passe du statut de second couteau de luxe remarqué à premier rôle crédible au sein d'un septième art hexagonal qui ne regorge pas tant que cela de potentielle next big thing comme lui.
Aussi à l'aise dans le drame que dans l'humour, le comédien roule savamment sa bosse et enchaîne les projets avec une fréquence telle qu'il ne se passe plus une année sans le voir squatter trois où quatre fois nos salles obscures.
Qu'on se le dise : tant mieux.
Histoire de terminer l'année ciné 2024 en beauté, le voilà de retour avec la comédie dramatique gentiment réconfortante et optimiste En Fanfare, nouveau long-métrage d'un Emmanuel Courcol définitivement rompu au genre, l'un des rares cinéastes actuels à pouvoir concocter des œuvres populaires dans le sens le plus noble du terme, certes cousu de fil blanc mais au cœur gros comme ça.
On y suit les atermoiements d'un chef d'orchestre de renom, Thibaut, à l'existence totalement désaccordée à la suite d'une double claque dans le buffet : après s'être effondré en pleine répétition, il apprend qu'il est atteint d'une leucémie et qu'il doit trouver un donneur de moelle osseuse compatible - c'est la première claque.
La seconde, c'est quand il découvre qu'il est un enfant adopté puis l'existence, dans le même mouvement, d'un petit frère, Jimmy, vivant dans le nord dont il a été séparé durant son enfance; un frère qui n'a décemment pas connu la même vie, décemment plus modeste au sein de leur village natale, mais qui ne rechigne absolument pas à être son donneur.
Mais s'ils partagent les mêmes gènes, les deux frangins n’ont strictement rien en commun (Thibaut est un homme raffiné et perfectionniste, là ou Jimmy dégage une énergie bien moins mondaine et plus imprévisible)... où presque : un amour inné de la musique.
Grâce au destin et à la maladie, dont Thibaut bénéficie d'une rémission inattendue, les deux vont se rapprocher, l'aîné trouvant dans cette seconde chance que lui offre la vie et le cadeau altruiste de son cadet, l'occasion de lui être redevable (à la fois pour son don de moelle et pour avoir eu plus de chance dans la vie, qu'il n'en a jamais eu) en le poussant à endosser le rôle de leader de la fanfare dans laquelle il joue du trombone, même s'il manque de confiance en lui...
Comédie familiale aux légers relans dramatique et au fond social jamais trop écrasant, qui évite soigneusement tous les écueils prévisibles (dont un sensationnalisme bon marché) tout en faisant fit de la plausibilité relative de son histoire, pour mieux dégainer une ode curieuse et délicate à l'amour fraternel, à travers une narration pétri d’humour et d’optimisme; En Fanfare semble réaliser un pont presque miraculeux entre le meilleur de la comédie française populaire et la comédie britannique inspirée et inspirante, autant dans ses thèmes (disparité de classe, fraternité retrouvée, solidarité ouvrière,...) que dans le tempo comique et la dynamique des contraires de ses deux comédiens vedettes - exceptionnel tandem Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin.
Un brin sous influences même s'il trouve son propre groove, fort d'un humour complice et d'une émotion à la sincérité difficilement discutable, le film se fait un bonheur de séance tendre et réjouissante, qui vaut décemment les louanges qu'on lui porte depuis quelques mois et sa présentation cannoise.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Benjamin Lavernhe, Pierre Lottin, Sarah Suco, Jacques Bonnafé,...
Distributeur : Diaphana Distribution
Budget : -
Genre : Comédie, Drame, Comédie Dramatique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h44min.
Synopsis :
Thibaut est un chef d’orchestre de renommée internationale qui parcourt le monde. Lorsqu’il apprend qu’il a été adopté, il découvre l’existence d’un frère, Jimmy, employé de cantine scolaire et qui joue du trombone dans une fanfare du nord de la France. En apparence tout les sépare, sauf l’amour de la musique. Détectant les capacités musicales exceptionnelles de son frère, Thibaut se donne pour mission de réparer l’injustice du destin. Jimmy se prend alors à rêver d’une autre vie…
Critique :
Un brin sous influences même si elle trouve son propre groove,#EnFanfare se fait un bijou de comédie familiale au fond social jamais écrasant, qui évite soigneusement les écueils faciles pour mieux dégainer une ode optimiste et tendre à l'amour fraternel. Joli duo Lavernhe/Lottin pic.twitter.com/dotk8jJ57Y
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) November 25, 2024
Il n'aura pas fallu attendre si longtemps et, en ce sens, c'est un vrai signe de talent, pour que le génial Benjamin Lavernhe passe du statut de second couteau de luxe remarqué à premier rôle crédible au sein d'un septième art hexagonal qui ne regorge pas tant que cela de potentielle next big thing comme lui.
Aussi à l'aise dans le drame que dans l'humour, le comédien roule savamment sa bosse et enchaîne les projets avec une fréquence telle qu'il ne se passe plus une année sans le voir squatter trois où quatre fois nos salles obscures.
Qu'on se le dise : tant mieux.
Histoire de terminer l'année ciné 2024 en beauté, le voilà de retour avec la comédie dramatique gentiment réconfortante et optimiste En Fanfare, nouveau long-métrage d'un Emmanuel Courcol définitivement rompu au genre, l'un des rares cinéastes actuels à pouvoir concocter des œuvres populaires dans le sens le plus noble du terme, certes cousu de fil blanc mais au cœur gros comme ça.
Copyright 2023 - Agat Films - France 2 Cinéma |
On y suit les atermoiements d'un chef d'orchestre de renom, Thibaut, à l'existence totalement désaccordée à la suite d'une double claque dans le buffet : après s'être effondré en pleine répétition, il apprend qu'il est atteint d'une leucémie et qu'il doit trouver un donneur de moelle osseuse compatible - c'est la première claque.
La seconde, c'est quand il découvre qu'il est un enfant adopté puis l'existence, dans le même mouvement, d'un petit frère, Jimmy, vivant dans le nord dont il a été séparé durant son enfance; un frère qui n'a décemment pas connu la même vie, décemment plus modeste au sein de leur village natale, mais qui ne rechigne absolument pas à être son donneur.
Mais s'ils partagent les mêmes gènes, les deux frangins n’ont strictement rien en commun (Thibaut est un homme raffiné et perfectionniste, là ou Jimmy dégage une énergie bien moins mondaine et plus imprévisible)... où presque : un amour inné de la musique.
Grâce au destin et à la maladie, dont Thibaut bénéficie d'une rémission inattendue, les deux vont se rapprocher, l'aîné trouvant dans cette seconde chance que lui offre la vie et le cadeau altruiste de son cadet, l'occasion de lui être redevable (à la fois pour son don de moelle et pour avoir eu plus de chance dans la vie, qu'il n'en a jamais eu) en le poussant à endosser le rôle de leader de la fanfare dans laquelle il joue du trombone, même s'il manque de confiance en lui...
Copyright 2023 - Agat Films - France 2 Cinéma |
Comédie familiale aux légers relans dramatique et au fond social jamais trop écrasant, qui évite soigneusement tous les écueils prévisibles (dont un sensationnalisme bon marché) tout en faisant fit de la plausibilité relative de son histoire, pour mieux dégainer une ode curieuse et délicate à l'amour fraternel, à travers une narration pétri d’humour et d’optimisme; En Fanfare semble réaliser un pont presque miraculeux entre le meilleur de la comédie française populaire et la comédie britannique inspirée et inspirante, autant dans ses thèmes (disparité de classe, fraternité retrouvée, solidarité ouvrière,...) que dans le tempo comique et la dynamique des contraires de ses deux comédiens vedettes - exceptionnel tandem Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin.
Un brin sous influences même s'il trouve son propre groove, fort d'un humour complice et d'une émotion à la sincérité difficilement discutable, le film se fait un bonheur de séance tendre et réjouissante, qui vaut décemment les louanges qu'on lui porte depuis quelques mois et sa présentation cannoise.
Jonathan Chevrier