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[CRITIQUE] : Sur la terre comme au ciel


Réalisatrice : Nathalie Saint-Pierre
Acteurs : Lou Thompson, Edith Cochrane, Philomène Bilodeau, Edith Dandenault,...
Distributeur : Vues du Québec distribution
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Canadien.
Durée : 1h58min. 

Synopsis :
Deux jeunes sœurs – Clara et Sarah Gagnon – vivent depuis toujours à la campagne avec leurs parents, au sein d’une communauté chrétienne coupée du monde. Le jour où Sarah disparaît soudainement, Clara s’effondre. Persuadée de savoir où sa sœur se cache, Clara s’enfuit à son tour, dans l’espoir de la ramener dans « le droit chemin ». Elle débarque à Montréal chez sa tante Louise, qui lui est inconnue, qui va lui faire découvrir le monde qui l’entoure, le doute et le prix de la liberté.



Critique :



On avait laissé le cinéma de la réalisatrice canadienne Nathalie Saint-Pierre il y a onze ans tout rond, avec un second effort déjà tourné vers l'enfance : Catimini, portrait éclaté, à la fois intime et glacial, des turpitudes de quatre gamines prisent en charge par les services de protection de l’enfance.

C'est dans le même mouvement, tendre et humaniste, qu'elle nous revient avec Sur la terre comme au ciel, où elle explore à nouveau les thèmes de la vulnérabilité et de la résilience enfantine/adolescente, à travers cette fois le prisme de l'isolement/endoctrinement religieux puis de l'émancipation salvatrice face à cet univers continuellement sous contrôle, dans la découverte totale du monde et de soi-même, d'une jeune adolescente déboussolée à la recherche de sa sœur disparue.
Soit Clara (une impressionnante Lou Thompson), qui a toujours vécue avec sa sœur Sarah et sa famille, au sein d’une communauté chrétienne gentiment répressive - pour être poli - et littéralement coupée du monde.

Copyright Axia Films

Tout bascule pour cette dernière lorsque Sarah disparaît soudainement et, persuadée de savoir où elle se cache, elle s’enfuiera à son tour dans l'espoir de la ramener à la maison.
Son périple la mènera à Montréal, chez sa tante Louise, une " égarée " selon les siens et en total décalage avec une existence pieuse, qui va lui faire découvrir le monde réel qui l’entoure et comment celle-ci a jusqu'ici été totalement privée de son libre arbitre...

C'est son parcours intime, la transition de la campagne tranquille à un cadre urbain dynamique qui reflète totalement son chaos intérieur, qui est le cœur de ce drame à la fois drôle et sensible sur une émancipation parfois à la dure (même si son adaptation à la vie urbaine se fait un peu trop aisément), où la quête d'une sœur disparue se fait une allégorie d'un véritable voyage intérieur à la découverte de soi, d'une adolescente insouciante quittant dans la rébellion et la confusion, l'enfance pour la lucidité de l'âge adulte.
Une belle surprise, même si pas originale pour un sou.


Jonathan Chevrier






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