[CRITIQUE] : Hundreds of Beavers
Réalisateur : Mike Cheslik
Avec : Ryland Brickson Cole Tews, Olivia Graves, Wes Tank, Doug Mancheski,...
Distributeur : Filmo
Budget : -
Genre : Action, Aventure, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h48min
Synopsis :
Dans cette épopée hivernale surnaturelle du 19e siècle, un vendeur de pommes ivre doit passer de zéro à héros en devenant le plus grand trappeur d’Amérique du Nord et capturer des centaines de castors.
Critique :
Quiconque étant déjà un minimum au fait de la capacité assez folle du tandem Mike Cheslik/Ryland Brickson Cole Tews (véritable talent multi-tâches comme on en voit une fois toutes les décennies), a créer des univers à la fois intimement personnels, barrés et nourris aux classiques du septième art (c'étaient les esprits excentriques et déglingués derrière la comédie horrifico-loufoque Lake Michigan Monster, aventure parodico-aquatique bricolée et tournée en noir et blanc), ne pouvait qu'attendre avec une impatience non feinte leur nouveau délire, pensé pour suivre le même parti pris artistique - toujours du noir et blanc et du format 16:9 - et le même désir d'offrir au septième art (voire même, par extension, à l'univers du jeu vidéo), une lettre d'amour aussi débridée et baroque que fauchée.
Et contre toute attente, Hundreds of Beavers pousse les potards de l'absurdité savoureuse encore un peu plus loin, lui qui incarne la fusion détonnante (même si la folie artistique et humoristique exposée, est bien la sienne et unique en son genre) entre Buster Keaton, les films d'Abbott & Costello, le surréalisme décalé de Guy Maddin et la folie hyperbolique des débuts du cinéma de Sam Raimi - avec même un doigt de la poésie loufoque de Wes Anderson -; le tout flanqué dans les forêts loin d'être tranquilles, du Wisconsin du milieu du XIXe siècle.
Une merveille de comédie gonzo, burlesque et slapstick, vissée sur histoire surnaturelle presque prétexte (puisque uniquement là pour contextualiser son imposante salve de gags visuels extravagants et hilarants): les atermoiements improbables d'un vendeur de cidre de pomme ivre mais amoureux, qui doit passer de zéro à héros pour remporter le coeur de sa belle et devenir le plus grand trappeur de fourrure d'Amérique du Nord, en vainquant des centaines de castors vraiment rusés - et un brin salopards -, qui nourrissent leurs propres plans de domination motivée la survie du plus fort (et, heureusement, pas du plus malin).
Dits castors qui, comme tous les animaux du film, sont en fait des personnes portant des costumes géants et poilus, l'ultime détail qui démontre l'ambition débordante du duo de vouloir repousser avec une énergie démente, les limites de l'absurdité aussi loin qu'elles peuvent aller.
Hundreds of Beavers où la preuve, si besoin était, que l'on peut créer des grands films avec pas ou peu de moyens, tant que l'on est porté par une vision forte, presque totemique, et une détermination sans faille.
Alors certes, pour les non-érudits, le festin comique concocté par Cheslik et Tews est surchargé en calories et loin d'être équilibré, mais pour les fans du genre, c'est un délice certes un poil éreintant, mais sérieusement irrésistible.
Jonathan Chevrier
Avec : Ryland Brickson Cole Tews, Olivia Graves, Wes Tank, Doug Mancheski,...
Distributeur : Filmo
Budget : -
Genre : Action, Aventure, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h48min
Synopsis :
Dans cette épopée hivernale surnaturelle du 19e siècle, un vendeur de pommes ivre doit passer de zéro à héros en devenant le plus grand trappeur d’Amérique du Nord et capturer des centaines de castors.
Critique :
#HundredsOfBeavers où une merveille de comédie gonzo burlesque et bricolée, la fusion détonnante et hilarante entre Buster Keaton, les films d'Abbott & Costello et le surréalisme décalé de Guy Maddin, avec même un peu de la folie des débuts de Sam Raimi. Une pépite, rien de moins pic.twitter.com/EJ6hh3B1l0
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) October 31, 2024
Quiconque étant déjà un minimum au fait de la capacité assez folle du tandem Mike Cheslik/Ryland Brickson Cole Tews (véritable talent multi-tâches comme on en voit une fois toutes les décennies), a créer des univers à la fois intimement personnels, barrés et nourris aux classiques du septième art (c'étaient les esprits excentriques et déglingués derrière la comédie horrifico-loufoque Lake Michigan Monster, aventure parodico-aquatique bricolée et tournée en noir et blanc), ne pouvait qu'attendre avec une impatience non feinte leur nouveau délire, pensé pour suivre le même parti pris artistique - toujours du noir et blanc et du format 16:9 - et le même désir d'offrir au septième art (voire même, par extension, à l'univers du jeu vidéo), une lettre d'amour aussi débridée et baroque que fauchée.
Copyright Charybde Distribution |
Et contre toute attente, Hundreds of Beavers pousse les potards de l'absurdité savoureuse encore un peu plus loin, lui qui incarne la fusion détonnante (même si la folie artistique et humoristique exposée, est bien la sienne et unique en son genre) entre Buster Keaton, les films d'Abbott & Costello, le surréalisme décalé de Guy Maddin et la folie hyperbolique des débuts du cinéma de Sam Raimi - avec même un doigt de la poésie loufoque de Wes Anderson -; le tout flanqué dans les forêts loin d'être tranquilles, du Wisconsin du milieu du XIXe siècle.
Une merveille de comédie gonzo, burlesque et slapstick, vissée sur histoire surnaturelle presque prétexte (puisque uniquement là pour contextualiser son imposante salve de gags visuels extravagants et hilarants): les atermoiements improbables d'un vendeur de cidre de pomme ivre mais amoureux, qui doit passer de zéro à héros pour remporter le coeur de sa belle et devenir le plus grand trappeur de fourrure d'Amérique du Nord, en vainquant des centaines de castors vraiment rusés - et un brin salopards -, qui nourrissent leurs propres plans de domination motivée la survie du plus fort (et, heureusement, pas du plus malin).
Copyright Charybde Distribution |
Dits castors qui, comme tous les animaux du film, sont en fait des personnes portant des costumes géants et poilus, l'ultime détail qui démontre l'ambition débordante du duo de vouloir repousser avec une énergie démente, les limites de l'absurdité aussi loin qu'elles peuvent aller.
Hundreds of Beavers où la preuve, si besoin était, que l'on peut créer des grands films avec pas ou peu de moyens, tant que l'on est porté par une vision forte, presque totemique, et une détermination sans faille.
Alors certes, pour les non-érudits, le festin comique concocté par Cheslik et Tews est surchargé en calories et loin d'être équilibré, mais pour les fans du genre, c'est un délice certes un poil éreintant, mais sérieusement irrésistible.
Jonathan Chevrier