[CRITIQUE] : Une Retraite d'enfer
Réalisateur : Tim Brown
Acteurs : Nicolas Cage, Ron Perlman, Ashley Greene, Jackie Earle Haley, Ernie Hudson,...
Distributeur : - (Sony Pictures Home Entertainment)
Budget : -
Genre : Action, Comédie, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h43min.
Synopsis :
Quand Ashley et sa jeune fille Sarah sont prises dans une entreprise criminelle qui met leur vie en danger, elle se tourne vers la seule personne qui peut les aider : son père Matt qui est un clochard qui vit dans les îles Caïmans. Leurs retrouvailles sont éphémères car ils sont bientôt traqués sur l'île par le patron du crime Donnie et son lieutenant Bobo...
Critique :
Sympathique DTV que #UneRetraiteDEnfer, où Nicolas Cage vient boxer sur le terrain de jeu balisé de l'actionner gonzo sauce Taken, en campant un proto-John Wick à la retraite et à chemises hawaïennes, qui s'en va dessouder du vilain pour sauver sa fille et sa petite fille. pic.twitter.com/F4Fivxh6Sh
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) September 24, 2024
Force est d'avouer qu'il nous est obligé de prendre pour acquis le fait que Nicolas Cage, même s'il a su retrouver le chemin de salles obscures ne voulant plus trop de lui pendant une bonne frange des années 2010, ne s'est jamais - et ne compte jamais - totalement dépêtré de la mélasse des DTV de luxe difficilement défendables qui a jonché sa filmographie récente, à tel point qu'il ne cesse de figurer à la distribution de quelques panouilles uniquement où presque bâties sur son propre nom, d'autant qu'il ne cesse d'annoncer que son temps dans le septième art, est compté.
Un tigre ne change jamais ses marques où, plus communément, un comédien aussi malin ne crache pas sur quelques chèques à multiples zéros, après tout, ça met encore un petit peu plus du beurre dans les épinards et le bonhomme n'a plus rien à prouver à personne, sauf peut-être à lui-même, quitte donc à se challenger un peu à l'occasion.
Courtesy of Falling Forward Films |
Et là, le bonhomme n'y va pas de main morte en allant littéralement boxer sur le terrain de jeu balisé de l'actionner gonzo sauce Taken, en bouffant dans la gamelle d'un Liam Neeson qui lui, est devenu beaucoup trop vieux pour ses conneries depuis une bonne décennie maintenant.
The Retirement Plan aka Une Retraite d'enfer par chez nous, signé Tim Brown, se résume en une poignée de lignes familières : imaginez John Wick à la retraite et avec des chemises hawaïennes, cheveux et barbe blanche à la clé, vivant dans les îles Caïmans et qui quitte sa retraite dorée pour voler au secours de sa fille et de sa petite-fille, menacées par des criminels à la recherche d'une clé USB disparue.
Simple et efficace même, d'autant que Brown se prend pour un sous-sous-sous-Ritchie en embrassant une action kitsch à la violence brutale (mais choregraphiée avec les pieds), et un ton - plus où moins volontairement - cartoonesque (qui se perd dans un dernier tiers beaucoup trop sérieux pour son bien), totalement conscient qu'il est que son effort sera aussi vite vu qu'oublié.
Et oui, Une Retraite d'enfer est profondément oubliable mais il a compris mieux que personne que la seule chose qui nous intéresse à la vision d'un DTV avec le génial Nic Cage, c'est lui-même.
Jonathan Chevrier