[CRITIQUE] : Late Night with the devil
Réalisateurs : Cameron et Colin Cairnes
Avec : David Dastmalchian, Ian Bliss, Laura Gordon, Fayssal Bazzi,...
Distributeur : Wildside
Budget : -
Genre : Épouvante-Horreur, Thriller.
Nationalité : Australien, Émirati.
Durée : 1h29min.
Synopsis :
31 octobre 1977. Autrefois étoile montante du petit écran, Jack Delroy est confronté à la chute vertigineuse de l’audience de son émission. Déterminé à retrouver sa gloire perdue et à marquer les esprits, il planifie un show en direct «spécial Halloween». Mais durant cette nuit fatidique, Jack réalisera que le prix du succès peut être bien plus effrayant que ce qu'il avait imaginé…
Critique :
Et si le meilleur morceau d'épouvante le plus mémorable et immersif de l'été, n'était pas à retrouver en salles, mais bien à la maison tranquillou dans son canapé ?
Ce n'est pas une question, détendez-vous, mais bien une affirmation qui, malheureusement, s'avère un minimum tragique d'autant que le dit film en question, est une petite bête de festivals que beaucoup d'entre-nous avaient déjà découvert sur grand écran.
On ne va pas taper sur Wildside, il sort au moins dans les bacs - et en VOD - en grande pompe...
Car oui, Late Night with the devil, troisième long-métrage des frangins australiens Cameron et Colin Cairnes, est de ces terreurs qui ne marquent pas tant par leurs effets effrayants ou une narration finement construite (quoique celle-ci s'avère sensiblement atypique dans son désir de réalisme), mais bien par leur manière d'épouser effrontément une ambiance férocement 70s au coeur d'un faux documentaire sauce lost media totalement assumé dans son esthétique surannée (jusqu'aux décors criards et aux cartons de titre parfaitement bon marché, les cmins d'œil complice sont légion, peut-être un peu trop même), pointant le calvaire vécu par un ex-présentateur vedette associé à un culte satanique, lors du dernier numéro d'un faux tonight show - " Night Owls with Jack Delroy ".
Dite émission où le bonhomme, désespéré à l'idée de faire de l'audimat et de pleinement concurrencer le pape Jonny Carson sur son propre terrain (quitte à interviewer sa propre femme, en phase terminale d'un cancer), invita une jeune fille prétendument possédée le soir d'Halloween, pour prouver l'existence du diable.
Ambiance C'est mon choix horrifico-paranoïaque donc, sans les candidats de télé-réalité turbo-teubés, mais avec un médium exubérant et une parapsychologue sauce Warren du pauvre : n'en donnez pas plus, on adore.
Quelque part entre l'hallucination comico-débridée, constamment à la lisière de la parodie, et le cauchemar absurde et étrange qui laisse entrer brutalement son horreur nihiliste, Late Night with the devil distille un malaise gentiment séduisant, renforcé par la prestation d'un David Dastmalchian presque Dustin Hoffman-esque (ne juge pas la grammaire, ça fonctionne), dans sa façon de donner une énergie et une délicatesse aussi inquiétée que nerveuse, à une histoire qui prend son temps pour justifier la pertinence de son univers, pour mieux basculer vers le surnaturel.
Chronique d'un chaos annoncé où l'ambition excessive de la réussite peut vite se transformer en une spirale maléfique implacable, la péloche a le bon de ne pas se déliter et à tout du long maintenir son cap entre l'exercice de style marqué, le pastiche et l'ode à Roger Corman.
Tout ne fonctionne pas toujours bien certes, mais ça vaut amplement son pesant de pop-corn.
Jonathan Chevrier
Avec : David Dastmalchian, Ian Bliss, Laura Gordon, Fayssal Bazzi,...
Distributeur : Wildside
Budget : -
Genre : Épouvante-Horreur, Thriller.
Nationalité : Australien, Émirati.
Durée : 1h29min.
Synopsis :
31 octobre 1977. Autrefois étoile montante du petit écran, Jack Delroy est confronté à la chute vertigineuse de l’audience de son émission. Déterminé à retrouver sa gloire perdue et à marquer les esprits, il planifie un show en direct «spécial Halloween». Mais durant cette nuit fatidique, Jack réalisera que le prix du succès peut être bien plus effrayant que ce qu'il avait imaginé…
Critique :
Sorte de C'est mon choix surnaturello-paranoïaque, quelque part entre l'hallucination comico-débridée et le cauchemar absurde et étrange à l'horreur nihiliste,#LateNightWithTheDevil distille un malaise joliment séduisant même si tout ne fonctionne pas aussi bien qu'il le voudrait pic.twitter.com/O2srh58jZe
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) August 28, 2024
Et si le meilleur morceau d'épouvante le plus mémorable et immersif de l'été, n'était pas à retrouver en salles, mais bien à la maison tranquillou dans son canapé ?
Ce n'est pas une question, détendez-vous, mais bien une affirmation qui, malheureusement, s'avère un minimum tragique d'autant que le dit film en question, est une petite bête de festivals que beaucoup d'entre-nous avaient déjà découvert sur grand écran.
On ne va pas taper sur Wildside, il sort au moins dans les bacs - et en VOD - en grande pompe...
Car oui, Late Night with the devil, troisième long-métrage des frangins australiens Cameron et Colin Cairnes, est de ces terreurs qui ne marquent pas tant par leurs effets effrayants ou une narration finement construite (quoique celle-ci s'avère sensiblement atypique dans son désir de réalisme), mais bien par leur manière d'épouser effrontément une ambiance férocement 70s au coeur d'un faux documentaire sauce lost media totalement assumé dans son esthétique surannée (jusqu'aux décors criards et aux cartons de titre parfaitement bon marché, les cmins d'œil complice sont légion, peut-être un peu trop même), pointant le calvaire vécu par un ex-présentateur vedette associé à un culte satanique, lors du dernier numéro d'un faux tonight show - " Night Owls with Jack Delroy ".
Dite émission où le bonhomme, désespéré à l'idée de faire de l'audimat et de pleinement concurrencer le pape Jonny Carson sur son propre terrain (quitte à interviewer sa propre femme, en phase terminale d'un cancer), invita une jeune fille prétendument possédée le soir d'Halloween, pour prouver l'existence du diable.
Ambiance C'est mon choix horrifico-paranoïaque donc, sans les candidats de télé-réalité turbo-teubés, mais avec un médium exubérant et une parapsychologue sauce Warren du pauvre : n'en donnez pas plus, on adore.
Quelque part entre l'hallucination comico-débridée, constamment à la lisière de la parodie, et le cauchemar absurde et étrange qui laisse entrer brutalement son horreur nihiliste, Late Night with the devil distille un malaise gentiment séduisant, renforcé par la prestation d'un David Dastmalchian presque Dustin Hoffman-esque (ne juge pas la grammaire, ça fonctionne), dans sa façon de donner une énergie et une délicatesse aussi inquiétée que nerveuse, à une histoire qui prend son temps pour justifier la pertinence de son univers, pour mieux basculer vers le surnaturel.
Chronique d'un chaos annoncé où l'ambition excessive de la réussite peut vite se transformer en une spirale maléfique implacable, la péloche a le bon de ne pas se déliter et à tout du long maintenir son cap entre l'exercice de style marqué, le pastiche et l'ode à Roger Corman.
Tout ne fonctionne pas toujours bien certes, mais ça vaut amplement son pesant de pop-corn.
Jonathan Chevrier