[CRITIQUE] : L.I.A. du mal
Réalisateur : Chris Weitz
Acteurs : John Cho, Katherine Waterston, Havana Rose Liu, Lukita Maxwell,...
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Budget : -
Genre : Epouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h24min.
Synopsis :
Curtis et sa famille sont sélectionnés pour tester un nouvel appareil révolutionnaire : un assistant familial numérique appelé AIA. Rapidement le robot apprend les comportements de la famille et commence à anticiper leurs besoins. Il souhaite s'assurer que rien - ni personne - ne se met en travers du chemin de la famille.
Critique :
Fragile dans ses effets mais porté par une solide distribution et visuellement moins dégueux que les autres prods Blumhouse, #L'IADuMal fait le café en B movie alarmiste bien plus malin qu'il n'en à l'air, dans sa manière de fustiger l'omniprésence de la technologie dans nos vies pic.twitter.com/9qZSd6WrKw
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) August 28, 2024
Qui n'aime pas John Cho ?
La question est simple, facile, et n'appelle qu'à une seule et unique réponse : personne, tant le bonhomme est peut-être, assurément même (allez, ne soyons pas objectifs, on l'aime vraiment beaucoup), l'un des seconds couteaux les plus attachants d'une production Hollywoodienne qui n'a jamais réellement su le mettre en valeurs où qu'à de trop rares exceptions - même s'il faut admettre qu'il n'a pas toujours eu des choix heureux.
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Découvert lorsqu'il chantait en choeur son amour des femmes mûrs (MBAB/MILF) dans la cultissime saga American Pie, avant de devenir l'une des figures les plus plaisantes à suivre autant de l'humour potache made in US (Harrold and Kumar Forever), que d'un petit écran où il n'a finalement jamais été assez présent - comme le grand -, malgré quelques choix plutôt avisés (Sexe et Dépendance, Flashforward, la très sympathique mais éphémère Selfie avec Karen Gillan ou encore The Exorcist), il est désormais plus où moins abonné à des productions de seconde zone, souvent produite du côté de chez Sony Pictures (via Screen Gems ou Columbia Pictures).
Nouvelle preuve en ce dernier mercredi d'un août définitivement chaud, avec L'I.A. du mal d'un Chris Weitz qu'il ne connaît que trop bien (American Pie, on y revient toujours), petit bout d'angoisse venant titiller l'angoisse du spectateur sur les dangers d'une technologie de moins en moins contrôlée et de plus en plus intrusive, à travers les atermoiements d'une famille devenue un peu trop pote avec une Alexa 2.0 qui est loin d'être leur meilleure BFF.
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Cousu de fil blanc (Blumhouse signature) et à la narration plus trouée qu'une tomme du Jura (le montage final a été furieusement charcuté, ça se voit comme le nez au milieu de la figure), le film n'en est pas moins plus malin et divertissant (malgré un climax expéditif, sans doute en raison du souci cité plus haut) qu'il n'en a l'air, dans sa manière de fustiger l'omniprésence de la technologie dans nos vies, à travers une entité qui assimile les comportements des membres d'une famille test au point d'anticiper leurs besoins et de se faire omniprésente dans sa manière de surveiller/contrôler/étouffer chaque aspect de leur quotidien.
Fragile dans ses effets mais porté par une solide distribution et visuellement moins dégueux que les autres productions proto-Cannon de tonton Blum (en même temps oui, ce n'était pas dur), L'I.A. du mal fait le café en B movie sous-Kubrickien/Spielbergien, pas moins turbo-débile qu'un M3gan mais définitivement plus défendable.
Jonathan Chevrier