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[CRITIQUE] : Le Médium

Réalisateur : Emmanuel Laskar
Acteurs : Emmanuel Laskar, Louise Bourgoin, Maud Wyler, Noémie Lvovsky,...
Distributeur : Ad Vitam
Budget : -
Genre : Comédie,  Romance.
Nationalité : Français.
Durée : 1h20min.

Synopsis :
Michael cumule les tracas. Il n’accepte ni sa rupture amoureuse, ni l’héritage de sa mère récemment décédée : le don de communiquer avec les morts. Débordé par son chagrin, il refuse d’assumer sa vocation de Médium. Mais sa rencontre avec Alicia, jeune artiste charismatique convaincue de la présence de son mari décédé, va le pousser à changer d’avis …




Critique :



Discrètement mais sûrement, forte de choix qui l'a font explorer toutes les nuances de son jeu d'actrice, capable d'alterner entre comédie et drame avec une facilité absolument déconcertante, Louise Bourgoin détonne, rayonne mais surtout impose sans effort sa marque au sein d'un septième art hexagonal qui, n'ayons pas peur des morts, n'aurait pas été le même sans sa présence lumineuse depuis plus d'une décennie désormais.

Un de ses talents rare, qui peut nous vendre un film et nous pousser à se rendre en salles sur sa seule et unique présence (même pour des séances loin d'être attrayantes sur le papier, et parfois encore plus après vision), autant que de ceux capables de relever les menus défauts d'une écriture et/où d'une mise en scène ne les mettant jamais assez en valeur - voire même les deux.

Copyright Magali Bragard

Passé le très chouette Bis Repetita de Émilie Noblet en mars dernier, joliment enlacé entre la comédie vacharde, le romance un poil alambiquée et le teen movie touchant, le tout sous fond d'une auscultation rafraîchissante du métier d'enseignant, la voilà déjà de retour avec une bande résolument plus conventionnelle, mais pas moins intriguante sur le papier : Le médium, premier long-métrage ambitieux de et avec Emmanuel Laskar, comédie romantico-absurde et surnaturelle gentiment bigarrée au pitch mi-familier, mi-curieux (un homme, fraîchement largué et qui se trouve des dons de médium - il est capable, comme sa mère, de communiquer avec les morts -, s'entiche d'une artiste veuve persuadée - à raison - de la présence à ses côtés, de son mari décédé).

Un sacré cocktail pour une séance à la fois tendrement décalée et bricolée, où tout ne fonctionne pas totalement mais qui n'a (heureusement) jamais peur du ridicule, à tel point que même ses maladresses contribuent à son charme savoureusement étrange, sensiblement renforcé par une distribution de talents assez folle et totalement acquise à sa cause.
Inégal donc, mais joliment lunaire.


Jonathan Chevrier