[CRITIQUE] : Le Larbin
Réalisateurs : Alexandre Charlot et Franck Magnier
Acteurs : Audran Cattin, Kad Merad, Clovis Cornillac, Isabelle Carré, Jade Pedri, Marc Riso,...
Distributeur : SND
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h49min.
Synopsis :
Louis, jeune fêtard paresseux, multiplie les frasques et dépense sans compter la fortune de son père, président d’un groupe hôtelier de luxe. Excédé, ce dernier décide de donner une bonne leçon à son fils, avec une idée révolutionnaire : lui faire croire qu’il a mystérieusement atterri trois siècles et demi plus tôt, au temps de Louis XIV ! Pris dans cette mascarade soigneusement réalisée, le jeune homme va vite découvrir qu’à l’époque, ce n’était pas la vie de château pour tout le monde ! Adieu paillettes et smartphone, Louis va devoir bien contre son gré les troquer contre ballets, seaux et guenilles. Maltraité par un vicomte tyrannique, le jeune larbin s’apprête à en baver !
Critique :
Il est toujours mauvais de tirer aveuglément sur l'ambulance de la comédie populaire française dite " facile " - pour être poli -, ne serait-ce parce que cela alimente les commentaires tout aussi faciles de spectateurs/haters bas du front considérant que le cinéma hexagonal ne produit que cela (absurdité elle-même alimentée il est vrai, par une campagne promotionnelle résolument plus importante pour ce type de production), mais aussi et surtout parce que cracher sa bile sans le moindre argument (et parfois même sans avoir vu le film en question dans son vomis textuel), démontre avant tout et surtout que l'on est un média ne visant que du putaclic - donc inconsistant et à chier, pas de ça chez nous.
Reste qu'il est parfois étonnamment difficile de ne pas tomber du côté obscur de la toile et de ne pas se lancer tête baissée dans la traque du bon mot bien gras, pour cravater mignon et sans vaseline une oeuvre dont la volonté première n'est pas tant de paresseusement faire rire son auditoire, que de passablement se foutre de sa poire dans une symphonie en prout majeur semblant tout droit sortie des recoins les moins glorieux de notre production hexagonale.
Alors oui, évidemment, on ne va pas totalement enfoncer Le Larbin du tandem Alexandre Charlot et Franck Magnier (parce que ça ne sert absolument à rien... puis la flemme hein), également crédités au scénario, petit bout de cinéma qui joue la carte de l'apprenti chimiste en concoctant un mix entre Les Visiteurs (sans la mise en scène sous LSD, ni les punchlines de Jean-Marie Poiré et encore moins un Christian Clavier on fire), The Truman Show - sauce wish - et un petit lot de tropes faciles de la comédie bien de chez nous (le gamin paresseux et pourri-gâté à mater en tête), à travers un pitch qui défie gentiment les lois de la cohérence.
Soit un président d’un groupe hôtelier de luxe, pas très content que son mioche majeur et vacciné, Louis (ça ne s'invente pas), lui salope son compte en banque et son business, invente une supercherie bigger than life avec l'aide d'un réalisateur bien barré et d'une équipe de cinéma totalement voué à sa cause en faisant croire à son rejeton qu'il a mystérieusement atterri en plein XVIIIe siècle.
Et bien sûr, il va y apprendre la dureté de la vie et devenir... un larbin - et plus directement, un valet de pisse -, c'est le titre, tu l'as.
Au-delà de l'invraissemblance de l'entreprise (après tout, pourquoi pas, on a vu plus ridicule fonctionner à merveille), c'est avant tout dans la vacuité de son humour et dans le manque cruel d'ambition aussi bien du côté de la narration (pas subtil pour un sou, même dans son glucose socialo-politique visant à jouer la carte du miroir, entre les inégalités d'hier et celles d'aujourd'hui) que de sa mise en scène - fonctionnelle au possible -, que la péloche rate le coche, alors qu'elle s'appuie sur un concept en or : faire un film sur le septième art et mettre en images l'envers du décor de l'artifice cinématographique, de décortiquer tous les rouages intérieurs/cachés, nourris par le réel, pour mieux en sublimer la magie.
La charrette se renverse plus qu'elle ne roule droit donc mais tout n'est pas à jeter, entre quelques dialogues bien senties, un abattage énergique de sa distribution (Clovis Cornillac cabotine comme un sagouin, Kad Merad est impeccable et sobre) et une envie de bien faire évidente.
Pas de quoi prétendre à être mémorable donc, mais ça évite au moins la fosse à purin déjà surchargée, de la comédie hexagonale facile.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Audran Cattin, Kad Merad, Clovis Cornillac, Isabelle Carré, Jade Pedri, Marc Riso,...
Distributeur : SND
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h49min.
Synopsis :
Louis, jeune fêtard paresseux, multiplie les frasques et dépense sans compter la fortune de son père, président d’un groupe hôtelier de luxe. Excédé, ce dernier décide de donner une bonne leçon à son fils, avec une idée révolutionnaire : lui faire croire qu’il a mystérieusement atterri trois siècles et demi plus tôt, au temps de Louis XIV ! Pris dans cette mascarade soigneusement réalisée, le jeune homme va vite découvrir qu’à l’époque, ce n’était pas la vie de château pour tout le monde ! Adieu paillettes et smartphone, Louis va devoir bien contre son gré les troquer contre ballets, seaux et guenilles. Maltraité par un vicomte tyrannique, le jeune larbin s’apprête à en baver !
Critique :
#LeLarbin où les aventures peu inspirées et peu subtiles d'un gosse pourri-gâté qui se fait valet de pisse improvisé, dans une sorte de cocktail pas toujours bien frappé entre The Truman Show, Les Visiteurs et un petit lot de tropes faciles de la comédie bien de chez nous. pic.twitter.com/w56Di37xiH
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) July 18, 2024
Il est toujours mauvais de tirer aveuglément sur l'ambulance de la comédie populaire française dite " facile " - pour être poli -, ne serait-ce parce que cela alimente les commentaires tout aussi faciles de spectateurs/haters bas du front considérant que le cinéma hexagonal ne produit que cela (absurdité elle-même alimentée il est vrai, par une campagne promotionnelle résolument plus importante pour ce type de production), mais aussi et surtout parce que cracher sa bile sans le moindre argument (et parfois même sans avoir vu le film en question dans son vomis textuel), démontre avant tout et surtout que l'on est un média ne visant que du putaclic - donc inconsistant et à chier, pas de ça chez nous.
Copyright SND |
Reste qu'il est parfois étonnamment difficile de ne pas tomber du côté obscur de la toile et de ne pas se lancer tête baissée dans la traque du bon mot bien gras, pour cravater mignon et sans vaseline une oeuvre dont la volonté première n'est pas tant de paresseusement faire rire son auditoire, que de passablement se foutre de sa poire dans une symphonie en prout majeur semblant tout droit sortie des recoins les moins glorieux de notre production hexagonale.
Alors oui, évidemment, on ne va pas totalement enfoncer Le Larbin du tandem Alexandre Charlot et Franck Magnier (parce que ça ne sert absolument à rien... puis la flemme hein), également crédités au scénario, petit bout de cinéma qui joue la carte de l'apprenti chimiste en concoctant un mix entre Les Visiteurs (sans la mise en scène sous LSD, ni les punchlines de Jean-Marie Poiré et encore moins un Christian Clavier on fire), The Truman Show - sauce wish - et un petit lot de tropes faciles de la comédie bien de chez nous (le gamin paresseux et pourri-gâté à mater en tête), à travers un pitch qui défie gentiment les lois de la cohérence.
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Soit un président d’un groupe hôtelier de luxe, pas très content que son mioche majeur et vacciné, Louis (ça ne s'invente pas), lui salope son compte en banque et son business, invente une supercherie bigger than life avec l'aide d'un réalisateur bien barré et d'une équipe de cinéma totalement voué à sa cause en faisant croire à son rejeton qu'il a mystérieusement atterri en plein XVIIIe siècle.
Et bien sûr, il va y apprendre la dureté de la vie et devenir... un larbin - et plus directement, un valet de pisse -, c'est le titre, tu l'as.
Au-delà de l'invraissemblance de l'entreprise (après tout, pourquoi pas, on a vu plus ridicule fonctionner à merveille), c'est avant tout dans la vacuité de son humour et dans le manque cruel d'ambition aussi bien du côté de la narration (pas subtil pour un sou, même dans son glucose socialo-politique visant à jouer la carte du miroir, entre les inégalités d'hier et celles d'aujourd'hui) que de sa mise en scène - fonctionnelle au possible -, que la péloche rate le coche, alors qu'elle s'appuie sur un concept en or : faire un film sur le septième art et mettre en images l'envers du décor de l'artifice cinématographique, de décortiquer tous les rouages intérieurs/cachés, nourris par le réel, pour mieux en sublimer la magie.
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La charrette se renverse plus qu'elle ne roule droit donc mais tout n'est pas à jeter, entre quelques dialogues bien senties, un abattage énergique de sa distribution (Clovis Cornillac cabotine comme un sagouin, Kad Merad est impeccable et sobre) et une envie de bien faire évidente.
Pas de quoi prétendre à être mémorable donc, mais ça évite au moins la fosse à purin déjà surchargée, de la comédie hexagonale facile.
Jonathan Chevrier