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[CRITIQUE] : Riposte


Réalisatrice : Mouly Surya
Avec : Jessica Alba, Gabriel Basso, Anthony Michael Hall, Jake Weary,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Thriller, Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h46min.

Synopsis :
Une ancienne militaire, qui a fait la guerre, reprend le bar de son grand-père peu après sa mort et ne tarde pas à affronter le gang violent qui l’a tué.



Critique :



Plus que n'importe quel autre genre, le cinéma d'action a cruellement besoin de nouveaux visages pour un minimum se renouveler, tant la majorité de ses anciennes gueules si charismatiques (même les plus récentes comme Liam Neeson), se rapprochent gentiment mais sûrement de la retraite - quand certaines ne se perdent pas dans les DTV de luxes tournées entre deux usines désaffectées bulgares.

Que dire de ses figures féminines, tant celles-ci se comptent sur les doigts d'une main méchamment amputée (Noomi Rapace, Kate Beckinsale, Mary-Elizabeth Winstead, Charlize Theron,...) tant l'industrie peine toujours autant à conjuguer au pluriel film qui dépote avec héroïne badass.
Suffisamment compétente pour réclamer un poste de titulaire, Jessica Alba, absente des plateaux depuis un petit moment, nous rappelle au bon souvenir d'une époque pas si lointaine où elle flirtait de manière crédible avec le genre, avec une petite badasserie musclée made in Netflix, Trigger Warning aka Riposte (tout est dans le titre) de la cinéaste Mouly Surya.

Copyright Ursula Coyote/Netflix

D'un pitch pas forcément plus teubé et prétexte que la moyenne (une ancienne militaire membre des forces spéciales, qui a fait la guerre - jusqu'ici rien d'illogique - et en est ressortie avec des TSPT, hérite puis reprend le bar familial à la mort son paternel, et elle ne va pas tarder à découvrir la vérité sur son décès, mais aussi à affronter le gang violent qui l'a tué), la cinéaste déroule sans trembler un B movie gonzo et absurde loucher autant sur la saga Rambo que sur celle de John Wick, porté une action suffisamment frénétique et autoritaire, pour divertir un auditoire avide de divertissement volontairement simpliste et féroce, directement arraché des 90s - avec même Anthony Michael Hall en crevure imbuvable.

Sorte de véhicule DTV-esque volé à un JCVD où à un Wesley Snipes de la " grande " époque, dont la mise en scène est énergique dans l'action mais furieusement superficielle 80% du temps, Riposte ne vaut uniquement si ce n'est tout que pour être totalement à la gloire des prouesses physiques d'une Jessica Alba qui, contre toute attente, en impose dur, poutre joliment bien des popotins et relève un brin vers le haut une ballade générique et oubliable, qui viendra garnir la section chill et musclée au féminin, d'une firme au Toudoum qui commence gentiment à les collectionner.


Jonathan Chevrier