[CRITIQUE] : Colocs de choc
Réalisatrice : Elodie Lélu
Acteurs : Olivier Gourmet, Hélène Vincent, Fantine Harduin, Emilie Dequenne,...
Distributeur : Daisy Day Films
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Belge, Canadien, Français
Durée : 1h27min
Synopsis :
Manon, une adolescente introvertie de 16 ans, se voit obligée de cohabiter avec sa grand-mère Yvonne, ex-militante féministe atteinte de la maladie d’Alzheimer. La situation se corse quand Yvonne, commence à prendre Manon pour sa fille. Contre toute attente, Manon entre dans les délires d’Yvonne et rejoue le rôle de sa mère qu’elle n’a presque pas connue. C’est l’occasion pour elle de découvrir la véritable histoire des femmes de sa famille et d’apprendre, à son tour, à en devenir une.
Critique :
Les luttes continuent, jour après jour, pour une évolution de notre monde plus à même de respecter toute personne qui tente simplement de survivre en tant que soi. Mais il arrive parfois d’oublier que, derrière ces combats contemporains, se cachent des individus qui ont déjà mené ces affrontements il y a bien des années. Cela est d’autant plus évident quand on parle de féminisme, les femmes ayant toujours lutté contre le poids étouffant du patriarcat. Cette transmission générationnelle de la lutte fait partie des moteurs narratifs de Colocs de choc, sorti en Belgique sous le nom de Rétro Therapy.
Quand la jeune Manon se rapproche de sa grand-mère souffrant de la maladie d’Alzheimer, elle découvre une femme en lutte permanente, cherchant à perpétuer ce combat et à le partager avec cette petite fille qu’elle confond parfois avec sa propre fille, décédée trop jeune. Il fallait donc que le duo d’actrices suive pour apporter une énergie émotionnelle à cette relation et c’est le cas avec Fantine Harduin et Hélène Vincent, complémentaires dans leur jeu respectif pour mieux suivre ce passage de bâton, le tout avec un affect et un humour qui fonctionne plutôt bien dans leurs échanges.
Élodie Lelu amène dans sa mise en scène un certain dynamisme, cherchant à approcher au plus près ce regard générationnel en conservant la lumière sur Manon et sa découverte de soi, notamment par les souvenirs brouillés de sa grand-mère et autres artefacts d’une mère qu’elle n’a pu que deviner par des regards extérieurs. Cette réappropriation d’identité par le biais des vêtements de celle-ci appuie d’autant plus cette quête intime que l’on se retrouve tous et toutes à mener durant notre adolescence (et même plus tard), le tout en s’inscrivant dans des enjeux sociaux de fond avec une certaine légèreté, à l’image de l’interprétation d’Hélène Vincent.
Cette dynamique des âges et des convictions nourrit alors Colocs de choc de manière sympathique, bien aidé par son duo d’actrices principales. C’est de leur énergie que naissent les moments comiques les plus réussis, tout en s’inscrivant dans un besoin d’expression féminine résonnant évidemment fortement au vu des enjeux actuels. Sans densifier réellement cette comédie au ton pop-ulaire assumé, son regard sur l’importance perpétuelle des combats féministes devrait toucher une audience assez jeune, tout en nourrissant une colère justifiée d’autant plus nécessaire au quotidien pour construire en permanence un monde meilleur grâce aux générations qui se sont battues avant nous.
Liam Debruel
Acteurs : Olivier Gourmet, Hélène Vincent, Fantine Harduin, Emilie Dequenne,...
Distributeur : Daisy Day Films
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Belge, Canadien, Français
Durée : 1h27min
Synopsis :
Manon, une adolescente introvertie de 16 ans, se voit obligée de cohabiter avec sa grand-mère Yvonne, ex-militante féministe atteinte de la maladie d’Alzheimer. La situation se corse quand Yvonne, commence à prendre Manon pour sa fille. Contre toute attente, Manon entre dans les délires d’Yvonne et rejoue le rôle de sa mère qu’elle n’a presque pas connue. C’est l’occasion pour elle de découvrir la véritable histoire des femmes de sa famille et d’apprendre, à son tour, à en devenir une.
Critique :
C'est dans sa dynamique d'union entre les âges et les convictions, bien aidé par son duo d’actrices principales, que #ColocsDeChoc se fait une sympathique comédie au ton pop-ulaire assumé, juste dans son regard sur l’importance perpétuelle des combats féministes. (@LiamDebruel) pic.twitter.com/Dgkn0YDj7j
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) May 17, 2024
Les luttes continuent, jour après jour, pour une évolution de notre monde plus à même de respecter toute personne qui tente simplement de survivre en tant que soi. Mais il arrive parfois d’oublier que, derrière ces combats contemporains, se cachent des individus qui ont déjà mené ces affrontements il y a bien des années. Cela est d’autant plus évident quand on parle de féminisme, les femmes ayant toujours lutté contre le poids étouffant du patriarcat. Cette transmission générationnelle de la lutte fait partie des moteurs narratifs de Colocs de choc, sorti en Belgique sous le nom de Rétro Therapy.
Copyright Daisy Day Films |
Quand la jeune Manon se rapproche de sa grand-mère souffrant de la maladie d’Alzheimer, elle découvre une femme en lutte permanente, cherchant à perpétuer ce combat et à le partager avec cette petite fille qu’elle confond parfois avec sa propre fille, décédée trop jeune. Il fallait donc que le duo d’actrices suive pour apporter une énergie émotionnelle à cette relation et c’est le cas avec Fantine Harduin et Hélène Vincent, complémentaires dans leur jeu respectif pour mieux suivre ce passage de bâton, le tout avec un affect et un humour qui fonctionne plutôt bien dans leurs échanges.
Élodie Lelu amène dans sa mise en scène un certain dynamisme, cherchant à approcher au plus près ce regard générationnel en conservant la lumière sur Manon et sa découverte de soi, notamment par les souvenirs brouillés de sa grand-mère et autres artefacts d’une mère qu’elle n’a pu que deviner par des regards extérieurs. Cette réappropriation d’identité par le biais des vêtements de celle-ci appuie d’autant plus cette quête intime que l’on se retrouve tous et toutes à mener durant notre adolescence (et même plus tard), le tout en s’inscrivant dans des enjeux sociaux de fond avec une certaine légèreté, à l’image de l’interprétation d’Hélène Vincent.
Copyright Daisy Day Films |
Cette dynamique des âges et des convictions nourrit alors Colocs de choc de manière sympathique, bien aidé par son duo d’actrices principales. C’est de leur énergie que naissent les moments comiques les plus réussis, tout en s’inscrivant dans un besoin d’expression féminine résonnant évidemment fortement au vu des enjeux actuels. Sans densifier réellement cette comédie au ton pop-ulaire assumé, son regard sur l’importance perpétuelle des combats féministes devrait toucher une audience assez jeune, tout en nourrissant une colère justifiée d’autant plus nécessaire au quotidien pour construire en permanence un monde meilleur grâce aux générations qui se sont battues avant nous.
Liam Debruel