[CRITIQUE] : Which Brings me to you

Réalisateur : Peter Hutchings
Acteurs : Lucy Hale, Nat Wolff, John Gallagher Jr., Genevieve Angelson,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Romance, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h38min.

Synopsis :
Lors d'un mariage, un homme et une femme se rencontrent et commencent une relation dans laquelle chacun écrira des lettres décrivant leurs erreurs et leurs aventures passées.

Critique :

S'il ne révolutionne pas la popote, #WhichBringsMeToYou tire de son écriture familière une histoire à la romance cohérente et instantanée, aux personnages suffisamment vraies et sincères dans leurs interactions et leur vulnérabilité, pour les rendre plaisants à suivre. pic.twitter.com/8BFCTV6uwB
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) March 19, 2024

À sa vision, il n'y a rien de plus évident que de dire que la comédie romantique Which Brings me to you - Comment on s'est rencontré par chez nous - de Peter Hutchings, dans le sens où elle épouse sans la moindre réserve et avec gourmandise tous les tropes du genre, d'autant qu'il y fait figurer une comédienne un poil rompu au genre - la croquante Lucy Hale.

Mais surtout, au-delà d'une petite gimmick un chouïa plus élaborée que la moyenne, elle assume pleinement ce qu'elle est, tant elle est incroyablement sérieuse dans son exploration de la romcom, expurgée de tout cynisme méta à la mode ni d'une volonté putassière de se moquer/jouer de ses personnages pour mieux nous faire rire/chavirer.

D'autant qu'elle assume pleinement ce qu'elle est, puisqu'elle est incroyablement sérieuse dans son assimilation des codes de la romcom, expurgée de tout cynisme méta à la mode ni d'une volonté putassière de se moquer/jouer de ses personnages pour mieux nous faire rire/chavirer.
Une approche pure et simple qui incarne totalement ce que l'on veut voir en cette période de l'année : une péloche certes sans grande ambition mais qui a suffisamment d'humour et de coeur pour être une vraie séance réconfortante.

Car oui, le film n'a fondamentalement rien de bien nouveau à proposer sur la table, mais son attrait réside justement dans sa simplicité, sa manière de ne pas trop se perdre dans des bifurcations narratives discordantes pour ne pas perdre l'aspect organique de son rythme, et encore plus l'alchimie touchante de son duo vedette.
D'un pitch pas plus facile qu'un autre (dans l'éventualité de vivre une belle histoire d'amour, deux romantiques sont attirés l'un par l'autre lors du mariage d'un ami et échangent des confessions sur leur passé respectif), Comment on s'est rencontré par chez nous tire une histoire à la romance cohérente et instantanée, aux personnages suffisamment vraies et sincères dans leurs interactions et leur vulnérabilité, pour les rendre plaisants à suivre.

Alors certes, si l'écriture a une (forte) tendance à un peu trop se cacher derrière ses flashbacks, et aurait mérité à embrasser un peu plus ses recoins bruts et difficiles (et son exploration timide de la complexité humaine), quand bien même elle offre deux jeunes héros joliment nuancés, bien aidés par des performances appliquées du duo Lucy Hale/Nat Wolff; Which Brings me to you ne révolutionne pas la popote mais incarne une douce et sucrée balade romantique, qui aurait mérité une sortie un peu moins discrète dans les catalogues VOD.

Jonathan Chevrier